perso, moi, je crois que qqun qui bat c'est parce qu'il n'a pas trouvé d'autres manières de s'exprimer ou de se faire entendre... je crois qu'on ne bat pas sans raison.. sûrement, qqun qui n'a pas pu répondre en paroles à une forme d'agression, ou à qch qu'il estimait une agression, verbale peut-être...
Je décris ici qqun qui est sain d'esprit, pas de qqun sous l'effet de la drogue ou de l'alcool..
C'est pour cela que je n'aime pas ces clichés simplistes qui montrent une femme se faire tabasser .. c'est loin de la réalité et ces situations représentent juste des brutes épaisses qui n'ont connu que les coups dans leur vie.. et qui les rendent au premier venu (ou à la première venue..) alors que la réalité de la violence faite aux femmes est tout autre..et parfois bien pire que cela car c'est tout un système de valeur qui est détruit et les séquelles sont indélébiles..
Il faut faire attention à ne pas faire des bourreaux les victimes.
Dire que la violence est une forme d'expression pour ceux qui ne savent pas s'exprimer autrement est faux. Les hommes violents qui battent leurs femmes sont généralement très manipulateurs. Par exemple, ils n'utilisent pas la violence en dehors du cadre privé, familial. C'est dailleurs l'une des raisons pour lesquelles de telles violences sont difficiles à détecter ou, pour les femmes qui essayent de sortir de telles liaisons d'être cru et d'obtenir de l'aide.
De plus, les violences psychologiques (pressions, chantages, harcélements...) sont reconnues comme étant des violences conjugales.
je crois qu'on ne bat pas sans raison.. sûrement, qqun qui n'a pas pu répondre en paroles à une forme d'agression, ou à qch qu'il estimait une agression, verbale peut-être...
Non.
Ce genre de propos c'est exactement ce que ce type d'hommes se complait à geindre : 'j'aime ma femme mais c'est la façon dont ELLE se comporte qui me pousse à agir ainsi'. Le bourreau blame sa victime et, pour peu que la victime accepte ces pitoyables excuses (parce qu'ils savent être pitoyables) on a un cercle vicieux et abusif dont il est très dur de s'extraire.
Le nombre de femmes battues qui croyent sincèrement que leurs maris vont changer, par exemple... Bref !
perso, je continue de penser que si celui (ou celle) qui bat en arrive à cette extrémité, c'est parce qu'il ou elle n'a pas pu faire entendre sa voix.. S'il trouvait les paroles qui "font mal", il n'en arriverait pas à cette extrémité.. c'est vrai, comme tu dis qu'ils sont en général manipulateurs, et j'ajouterai "autoritaires" ne supportant aucune idée allant contre les leurs..
Je parle bien sûr sous nos latitudes, non pas pour des pays où l'infériorité de la femme est coulée dans la loi..
Ce qui est réducteur lorsqu'on parle de violence et de ses statistiques c'est qu'on met tous les cas dans le même panier, tous pays confondus, tous régimes confondus, et tous cas confondus..
En ce qui concerne nos pays, dans les statistiques de "femmes qui meurent sous les coups" on n'explique pas la raison, qui est en général une sépration qui se passe mal, l'homme n'ayant pas pu faire entendre sa voix d'une autre manière, donc il exerce une sorte de vengeance..
Je parle bien sûr sous nos latitudes, non pas pour des pays où l'infériorité de la femme est coulée dans la loi..
Ce qui est réducteur lorsqu'on parle de violence et de ses statistiques c'est qu'on met tous les cas dans le même panier, tous pays confondus, tous régimes confondus, et tous cas confondus..
En ce qui concerne nos pays, dans les statistiques de "femmes qui meurent sous les coups" on n'explique pas la raison, qui est en général une sépration qui se passe mal, l'homme n'ayant pas pu faire entendre sa voix d'une autre manière, donc il exerce une sorte de vengeance..
Quelles que soient les motivations Darius rien ne justifie la violence par les coups. Sans doute celui ou celle qui frappe souffre également mais utiliser les coups c'est revenir au niveau de l'animal, c'est penser que l'autre est un animal, qu'il ne pourra comprendre que ce langage. Bien sûr il faut dissocier la gifle occasionnelle qui pourtant elle aussi peut tuer (Bertrand Cantat) et il est clair que celui qui l'a donnée sera également puni pour le restant de ces jours. Ce qui prouve que la violence ne peut se justifier sous quelle que forme que ce soit. Il y a des paroles qui tuent à petit feu, qui humilient profondément, mais par la parole envers d'autres (et c'est pourquoi il faut permettre cette possibilité) on peut entreprendre une reconstruction. Mais les coups reçus sont signes de la parole impossible ou refusée. Tant que l'on parle même si on blesse on existe comme homme ou femme. Quand on reçoit des coups la dignité en prend également un coup car on ne vaut pas mieux qu'un chien (parfois mieux traité par ces tortionnaires).
Dans les années 70 j'habitais un petit studio qui jouxtait un appartement où vivait un couple avec un enfant. J'entendais souvent des hurlements de la femme sans aucune parole de dispute. J'ai compris très vite que la femme était rouée de coups, une très belle femme que j'avais aperçue. J'en ai parlé à la police et il m'ont répondu : tant qu'elle ne crie pas "au secours" on ne peut intervenir ! Ils sont venus mais ce n'était pas le "bon" moment ! Quel cauchemar pour cette femme ! Et impossible de lui parler elle était étrangère et ne parlait pas français...
Dans les années 70 j'habitais un petit studio qui jouxtait un appartement où vivait un couple avec un enfant. J'entendais souvent des hurlements de la femme sans aucune parole de dispute. J'ai compris très vite que la femme était rouée de coups, une très belle femme que j'avais aperçue. J'en ai parlé à la police et il m'ont répondu : tant qu'elle ne crie pas "au secours" on ne peut intervenir ! Ils sont venus mais ce n'était pas le "bon" moment ! Quel cauchemar pour cette femme ! Et impossible de lui parler elle était étrangère et ne parlait pas français...
oui Pieronnelle, je suis d'accord avec toi...
Pour ce qui est de ton exemple, difficile de connaître le contexte puisque nous n'y étions pas.. en plus, comme tu dis, ce couple venait de l'étranger et bien des pays dictatoriaux ne laissent aucune place aux femmes..alors ces gens se croient dans leur bon droit puisqu'ils font ce qui est toléré, si pas encouragé chez eux..
Tant qu'on ne donnera pas de "cours de démocratie" aux primo arrivants comme cela se fait déjà au Québec..ces situations vont perdurer..
Moi, j'ai d'office dit à ma fille " si tu rencontres qqun, méfie-toi s'il a été élevé dans un pays dictatorial.. Même s'il l'a fuit,et qu'il semble démocrate, lorsqu'un conflit surgira entre vous, il se repliera sur ses valeurs..
Pour ce qui est de ton exemple, difficile de connaître le contexte puisque nous n'y étions pas.. en plus, comme tu dis, ce couple venait de l'étranger et bien des pays dictatoriaux ne laissent aucune place aux femmes..alors ces gens se croient dans leur bon droit puisqu'ils font ce qui est toléré, si pas encouragé chez eux..
Tant qu'on ne donnera pas de "cours de démocratie" aux primo arrivants comme cela se fait déjà au Québec..ces situations vont perdurer..
Moi, j'ai d'office dit à ma fille " si tu rencontres qqun, méfie-toi s'il a été élevé dans un pays dictatorial.. Même s'il l'a fuit,et qu'il semble démocrate, lorsqu'un conflit surgira entre vous, il se repliera sur ses valeurs..
Bien sûr Darius il y a des traditions liées à une certaine culture qui encouragent ces attitudes violentes. Mais cette violence existe chez nous, avec notre culture ; je ne suis même pas sûre que certaines femmes musulmanes qui subissent l'enfermement par les voiles et autres moyens soient plus battues que les femmes de nos pays car il y a une soumission liée justement à la culture ou la religion. Dans nos pays où les femmes ne sont pas cachées d'autres méthodes sont utilisées par les hommes pour exécuter leurs forfaits comme la manipulation comme le dit Oburoni ; ce qui à mon avis aggrave encore plus cette violence ; on ne veut rien montrer, des deux côtés, l'un par perfidie l'autre par honte car dans nos "bonnes sociétés" où l'on est jugé au "paraître" avouer qu'on se fait battre c'est aussi avouer sa faiblesse, une faute éventuelle surtout quand l'auteur des violences s'arrange pour passer pour "quelqu'un de bien". En fait reconnaitre que ces violences existent c'est porter un jugement négatif sur nos sociétés et ça non plus c'est pas facile. Et cela concerne tous les milieux; il me semble même que c'est encore plus difficile pour une femme de milieu bourgeois de se faire entendre à cause du poids des conventions ...
Il n'y a pas que les livres il y a la Vie ! Et le forum a été lancé grâce à un livre. Et puis rebattu ou pas le sujet est toujours malheureusement d'actualité. Il te faut donc obligatoirement des livres pour t’intéresser à un problème ? Et puis même si c'est un livre tu diras que c'est encore un sujet "rebattu"...
Qu'est-ce que je peux en avoir marre de ces attitudes négatives qui ne se réalisent que dans les contraires !!!
Tiens, je n'avais pas vu cette charmante réponse. Mais pour qui te prends-tu donc ma chère grande âme pour me juger de la sorte. Tu as tendance à oublier que nous sommes sur un site littéraire comme bien d'autres alors je te répondrai que je n'ai pas seulement les livres pour me sensibiliser à différentes problématiques. Garde tes jugements pour toi ma grande et tout ira bien.
Si tu ne veux pas recevoir de "charmantes" réponses évites de considérer tout ce que disent les autres comme étant des propos "oiseux" et peu dignes d'intérêt car étant "rebattus"...:-))
Mais je n'ai pas envie de rentrer dans ces querelles de chiffonniers...
Mais je n'ai pas envie de rentrer dans ces querelles de chiffonniers...
Au moins, cela t'occupe et te donne l'impression d'être la sauveur de l'humanité ! Je ne veux surtout t'enlever tes douces illusions... Je te laisse en paix dans ton dernier refuge. ;-))
Dirlandaise, c'est vrai que tu t'es montrée particulièrement méprisante... donc, tu as droit au retour de baton (au moins celui ci n'implique pas de violence physique, c'est déjà ça !)
Mais les coups reçus sont signes de la parole impossible ou refusée.
Tout à fait.
Au moins, cela t'occupe et te donne l'impression d'être la sauveur de l'humanité ! Je ne veux surtout t'enlever tes douces illusions... Je te laisse en paix dans ton dernier refuge. ;-))
J'espère bien que ce ne sera pas mon "dernier" refuge...;-))
J'espère bien que ce ne sera pas mon "dernier" refuge...;-))
Manifestement non, Pieronnelle !
Bravo et merci pour ta ténacité et ton regard souvent éclairé .....
Merci, Saule et Septularisen, pour vos liens
Et Frunny, bien sûr !
Ce qui m’avait frappé, à l’époque où ma compagne militait dans les milieux féministes et notamment dans les refuges pour Femmes battues, c’était le fait (souligné ici par plusieurs) que le phénomène touchait tous les milieux sociaux et que mes grilles de compréhension marxistes peinaient véritablement à expliquer le phénomène, sauf à employer des biais un peu tordus ou en tout cas très indirects.
On ne peut pas non plus se contenter d’une approche simpliste du genre : c’est le plus fort qui écrase le plus faible.
Et si l’avantage musculaire moyen des hommes (10% environ, c’est tout) n’était pas du tout un élément explicatif ? Ce ne serait pas une question d’imposition de force mais d’imposition du pouvoir. Parce que le pouvoir, symboliquement est aux mains du masculin. Il n’est qu’à voir la composition des organes élus ou des conseils d’administrations pour s’en convaincre.
Je me souviens avoir lu, en 2003, « Fausse route » d’Elizabeth Badinter. On peut voir la critique ici :
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/4029
Elle y développait des idées un peu à contre-courant du féminisme le plus commun. Elle mettait en avant cette simple idée : plus on clame que la femme est écrasée, battue, dominée (tout ça est très juste, hélas), plus on renforce l’idée que la femme est un pauvre petit être fragile qu’il s’agit de protéger, et plus on contribue à donner d’elle une image de « deuxième sexe » qui poussera certains hommes inquiets à réaffirmer – au besoin par la force imbécile – leur image de dominateurs.
Aux yeux d’Elizabeth Badinter, le progrès majeur a été de comprendre dans les années soixante « que le sexe, le genre et la sexualité ne prédéterminent pas un destin ».
N’empêche, il reste un sacré bout de chemin à faire.
Et surtout à ne pas oublier qu’à côté de cette injustice immense faite aux femmes – écartées du pouvoir symbolique et réel – il y a cette autre injustice qui rend la première presque « naturelle » : nous sommes dans des sociétés profondément inégalitaires où on légitime tranquillement le pouvoir du fort. « Fort » comme « fortune » s’entend, pas comme « muscles »…
On ne peut pas non plus se contenter d’une approche simpliste du genre : c’est le plus fort qui écrase le plus faible.
Et si l’avantage musculaire moyen des hommes (10% environ, c’est tout) n’était pas du tout un élément explicatif ? Ce ne serait pas une question d’imposition de force mais d’imposition du pouvoir. Parce que le pouvoir, symboliquement est aux mains du masculin. Il n’est qu’à voir la composition des organes élus ou des conseils d’administrations pour s’en convaincre.
Je me souviens avoir lu, en 2003, « Fausse route » d’Elizabeth Badinter. On peut voir la critique ici :
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/4029
Elle y développait des idées un peu à contre-courant du féminisme le plus commun. Elle mettait en avant cette simple idée : plus on clame que la femme est écrasée, battue, dominée (tout ça est très juste, hélas), plus on renforce l’idée que la femme est un pauvre petit être fragile qu’il s’agit de protéger, et plus on contribue à donner d’elle une image de « deuxième sexe » qui poussera certains hommes inquiets à réaffirmer – au besoin par la force imbécile – leur image de dominateurs.
Aux yeux d’Elizabeth Badinter, le progrès majeur a été de comprendre dans les années soixante « que le sexe, le genre et la sexualité ne prédéterminent pas un destin ».
N’empêche, il reste un sacré bout de chemin à faire.
Et surtout à ne pas oublier qu’à côté de cette injustice immense faite aux femmes – écartées du pouvoir symbolique et réel – il y a cette autre injustice qui rend la première presque « naturelle » : nous sommes dans des sociétés profondément inégalitaires où on légitime tranquillement le pouvoir du fort. « Fort » comme « fortune » s’entend, pas comme « muscles »…
On ne peut pas non plus se contenter d’une approche simpliste du genre : c’est le plus fort qui écrase le plus faible.
Et si l’avantage musculaire moyen des hommes (10% environ, c’est tout) n’était pas du tout un élément explicatif ? Ce ne serait pas une question d’imposition de force mais d’imposition du pouvoir. Parce que le pouvoir, symboliquement est aux mains du masculin. Il n’est qu’à voir la composition des organes élus ou des conseils d’administrations pour s’en convaincre.
Bolcho, je crois que tu touches le noeud du problème : exister dans la notion de pouvoir, c'est "chosifier" l'autre et dans ce cas, il n'y a plus de limites ...
Comme toi, je constate cette "égalité" sociale par le bas... J'ai connu : un juge pour enfant, un chirurgien, un directeur de banque, un directeur de cabinet d'expert-comptables etc, et tous nos "messieurs tout le monde" !
L'éducation et la culture ne sont donc pas , en soi, des réponses à la violence et au gout de domination, Las !
Comme toi, je constate cette "égalité" sociale par le bas...
Il semble que les femmes pauvres (et les hommes diplômés) soient plus souvent victimes que les autres :
http://la-croix.com/Actualite/S-informer/…
je crois qu'on ne bat pas sans raison.. sûrement, qqun qui n'a pas pu répondre en paroles à une forme d'agression, ou à qch qu'il estimait une agression, verbale peut-être...
Non.
Ce genre de propos c'est exactement ce que ce type d'hommes se complait à geindre : 'j'aime ma femme mais c'est la façon dont ELLE se comporte qui me pousse à agir ainsi'. Le bourreau blame sa victime et, pour peu que la victime accepte ces pitoyables excuses (parce qu'ils savent être pitoyables) on a un cercle vicieux et abusif dont il est très dur de s'extraire.
Le nombre de femmes battues qui croyent sincèrement que leurs maris vont changer, par exemple... Bref !
Ce que tu dis est très juste, Oburoni. C'est exactement ce que j'aurais dit, mais en y mettant sans doute plus d'agressivité.
Les femmes battues restent soit parce qu'elles aiment vraiment leur mari, soit parce qu'il a un ascendant très fort sur elle, soit malheureusement parce que les problèmes matériels semblent impossibles à résoudre si l'on n'a pas l'aide d'une association, ou de sa famille.
Et les maris bourreaux peuvent harceler leur ex-femme pendant de longues années, quand elles ont réussi à fuir le domicile conjugal.
Mais si, on bat sans raison ! C'est dingue de lire ce que ton correspondant écrit ! Ca me révolte. C'est quelqu'un qui ne connaît rien au problème de la maltraitance.
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