Je crois que c'est plus complique que ca et si la laicite peut etre un rempart au niveau des derives politiques elle ne regle pas la question des fanatismes et peut-etre meme qu'a certains endroits elle les exacerbe...
Sur ce point, je ne suis pas d'accord, c'est le laxisme qu'on appelle "tolérance" qui fait que les fanatismes religieux reviennent. Premier laxisme face à la laïcité : les écoles privées. Subventionnées pour partie par l'Etat en plus. C'est un scandale. L'éducation doit rester publique, point. Une chance pour tous et pas seulement pour le "richard" du coin.
Et on voit aussi que l'école publique souffre de laxisme, cela devient la halte garderie. Pas assez de profs pour aider les élèves en difficultés et donc elle se traîne des cas qui, s'ils étaient épaulés, auraient une chance de s'épanouir. Et on se retrouve avec des écoles dont le niveau dépend du quartier... c'est inadmissible.
Et en plus, si c'est pour zapper les cours de biologie de reproduction humaine, de sport pour les jeunes filles musulmanes ou, comme le disait Feint pour interdire certains livres pour les cathos, non, franchement, c'est une bombe à retardement et c'est les gosses qu'on utilise...
Sur ce point, je ne suis pas d'accord, c'est le laxisme qu'on appelle "tolérance" qui fait que les fanatismes religieux reviennent. Premier laxisme face à la laïcité : les écoles privées. Subventionnées pour partie par l'Etat en plus. C'est un scandale. L'éducation doit rester publique, point. Une chance pour tous et pas seulement pour le "richard" du coin.Il est toujours bon de rappeler qu'en effet les enseignants des écoles privées sous contrat (l'essentiel du privé, donc) sont payés par le Trésor Public.
Je suis entierement d'accord! Il y a toujours eu des ecoles religieuses et dans mon enfance elles n'avaient pas vraiment bonne reputation. Quand l'enfant avait des difficultes en classe on disait "tu iras a Saint Dominique!". C'est bien une decision politique (avec derriere des intentions religieuses) qui a octroye des subventions a ces ecoles pour leur donner un niveau superieur afin de devaluer l'ecole publique. Je crois qu'on sous estime la puissance de la religion dans nos societes dites laiques, elle est sous-terraine, ca fait longtemps qu'elle agit et la diminution des moyens octroyes a l'ecole publique est un moyen sournois pour la devaluer. Et pourtant nos societes brandissent le drapeau de la laicite haut et fort! Le fanatisme religieux islamique est voyant et a mon avis plus facile a combattre, il en existe un autre beaucoup plus subtil qui s'infiltre dans les rouages et que, d'une facon bien commode, on justifie par des valeurs historiques communes avec les religieuses.
Sans compter que ces ecoles privees deviennent des sources de profit car meme subventionnees elles sont generalement payantes. Et parce qu'elles sont payantes il existera toujours des gens pour croire qu'elles sont meilleures...Ce qui est faux! Religion/prive font assez bon menage et l'appat du gain est tel que certaines ecoles renoncent a un enseignement religieux systematique et surtout certaines acceptent (particulierement en Belgique) des jeunes filles voilees refusees dans les ecoles publiques...
Le fanatisme religieux islamique est voyant et a mon avis plus facile a combattre, il en existe un autre beaucoup plus subtil qui s'infiltre dans les rouages et que, d'une facon bien commode, on justifie par des valeurs historiques communes avec les religieuses.
Pieronnelle, pour ne pas affliger l'islam, tu affliges presque systématiquement le catholicisme, mais je sais que tu le fais dans un souci d'égalité. Mais voilà, on a le droit d'avoir une histoire et, même si ça ne te plaît pas, notre culture judéo-chrétienne est là. Nous sommes laïques mais d'héritage judéo-chrétien, c'est un fait, point. Que ça plaise ou non. Et à part raser les églises et brûler les livres, ce que personne de bien équilibré ne souhaite, il n'y a rien à y faire. Laisse le temps du mélange, le temps de l'intégration. Tu vois, déjà nous sommes laïques, mais laïque ne veut pas dire l'autodafé.
Le gros problème avec l'islamisme, c'est la condition de la femme telle que prônée par certaines mouvances fascistes. Une femme en burqa, c'est intolérable. C'est de l'instrumentalisation (comme les femmes à poil sous les abris-bus). Je ne comprends pas que cela puisse susciter débat, l'esclavage a été aboli, l'atteinte à la dignité de la personne est quelque chose de puni par la loi, et quelque chose que chacun doit ressentir comme proprement injuste et inhumain, alors comment peut-on ne serait-ce que discuter sur le "bâchage" d'êtres humains ?
C'est aussi un phénomène de mode. Les immigrés de première génération n'ont jamais apporté de Burqa ! C'est quoi cette mode subite ? Au nom de quoi ?
Je reste persuadée que si ces mouvances qui se réclament islamiques n'étaient pas si écoutées, que si on faisait respecter la dignité des femmes, il n'y aurait plus aucun problème de soit-disant religion sur notre territoire.
Et c'est valable pour toute tentative de renoncement aux droits des femmes.
Sur ce point, je ne suis pas d'accord, c'est le laxisme qu'on appelle "tolérance" qui fait que les fanatismes religieux reviennent.
Que c'est bon de lire ça !
Nous sommes rarement d'accord Antinea mais , là , 200% d'accord avec toi !
Aujourd'hui , pour excuser les incivilités et les délits , on met en avant " l'arme fatale " : Le Respect ( ou son manque ) et le tour est joué.
Et on voit aussi que l'école publique souffre de laxisme, cela devient la halte garderie. Pas assez de profs pour aider les élèves en difficultés et donc elle se traîne des cas qui, s'ils étaient épaulés, auraient une chance de s'épanouir. Et on se retrouve avec des écoles dont le niveau dépend du quartier... c'est inadmissible.
C'est un autre débat mais je ne crois pas que " mettre davantage de profs face aux élèves " les rendra plus respectueux et instruits.
Aujourd'hui , les enseignants ont face à eux les modèles réduits d'adultes qui ne respectent rien et exigent tout tout de suite...
Un modèle qui ne peut pas fonctionner .
Sans compter que ces ecoles privees deviennent des sources de profit car meme subventionnees elles sont generalement payantes. Et parce qu'elles sont payantes il existera toujours des gens pour croire qu'elles sont meilleures...Ce qui est faux! Religion/prive font assez bon menage et l'appat du gain est tel que certaines ecoles renoncent a un enseignement religieux systematique et surtout certaines acceptent (particulierement en Belgique) des jeunes filles voilees refusees dans les ecoles publiques...
??????
là ou j'habite :
-> taux de réussite au bac ( écoles publiques ) : 76%
-> taux réussite au bac ( écoles privées ) : 89%.
Pourquoi penses-tu que les écoles privées soient prises d'assaut ? ( profs remplacés quand ils sont malades , encadrement strict. Exclusion de l'établissement dès la 2 ième infraction , ... )
J'admets que la scolarité est chère mais , il n'y a pas photo dans la qualité de l'enseignement et le suivi des élèves + le message fort des cadres pour le strict respect du règlement .
C'est un autre débat mais je ne crois pas que " mettre davantage de profs face aux élèves " les rendra plus respectueux et instruits.
Aujourd'hui , les enseignants ont face à eux les modèles réduits d'adultes qui ne respectent rien et exigent tout tout de suite...
Un modèle qui ne peut pas fonctionner .
Qui ne tente rien... Les enfants sont paumés, il faut leur donner les moyens de ne pas sombrer dans la violence, et de s'en sortir, de reprendre confiance dans autre chose que dans des gangs.
Non seulement je nie pas notre heritage judeo-chretien mais il me passionne! Ca n'a absolument rien a voir! Je ne vois pas pourquoi on renvoit sans arret cet argument. Je ne privilegie absolument pas l'Islam c'est absurde je constate c'est tout. On ne peut critiquer le fait qu'il y ait des ecoles privees subventionnees, le plus souvent religieuses, et d'un autre cote trouver que c'est normal a cause de notre heritage judeo-chretien...Il y a aussi un heritage islamique pour les societes arabes et contrairement a ce que veulent affirmer certains le fanatisme n'y est pas forcement attache. Ces periodes de fanatismes ont une cause et le plus souvent pas forcement religieuses mais sociales. Presenter le voile et la burqua comme des epouvantails ne fait pas avancer les choses si on ne cherche pas a comprendre le phenomene. Bien sur que les femmes en sont victimes et en particulier les femmes arabes. Et je suis convaincue qu'elles ne se laisseront pas faire meme dans ces nouvelles societes islamiques. Il ne faut pas oublier que ces pays arabes laics ont permis aux femmes de se moderniser en faisant des etudes meme si le regime etait sous dictature. Alors ramener toujours le probleme religieux au phenomene de la burqua est sacrement reducteur car il fait passer l'islam comme une religion retrograde en minimisant les notres qui le sont tout autant d'une maniere sournoise.
Sans compter que ces ecoles privees deviennent des sources de profit car meme subventionnees elles sont generalement payantes. Et parce qu'elles sont payantes il existera toujours des gens pour croire qu'elles sont meilleures...Ce qui est faux! Religion/prive font assez bon menage et l'appat du gain est tel que certaines ecoles renoncent a un enseignement religieux systematique et surtout certaines acceptent (particulierement en Belgique) des jeunes filles voilees refusees dans les ecoles publiques...
??????
là ou j'habite :
-> taux de réussite au bac ( écoles publiques ) : 76%
-> taux réussite au bac ( écoles privées ) : 89%.
Pourquoi penses-tu que les écoles privées soient prises d'assaut ? ( profs remplacés quand ils sont malades , encadrement strict. Exclusion de l'établissement dès la 2 ième infraction , ... )
J'admets que la scolarité est chère mais , il n'y a pas photo dans la qualité de l'enseignement et le suivi des élèves + le message fort des cadres pour le strict respect du règlement .
Eh oui tu demontres bien que les ecoles privees ont plus de moyens. Les profs n'y sont pas meilleurs on fait de la selection c'est tout! Et les autres eleves alors, ils ne sont bons que pour l'ecole pubique ? C'est avec des raisonnements comme ca qu'on veut couler l'ecole publique et on sait bien qui le fait et pourquoi!
Le gros problème avec l'islamisme, c'est la condition de la femme telle que prônée par certaines mouvances. Une femme en burqa, c'est intolérable. C'est de l'instrumentalisation (comme les femmes à poil sous les abris-bus). Je ne comprends pas que cela puisse susciter débat, l'esclavage a été aboli, l'atteinte à la dignité de la personne est quelque chose de puni par la loi, et quelque chose que chacun doit ressentir comme proprement injuste et inhumain, alors comment peut-on ne serait-ce que discuter sur le "bâchage" d'êtres humains ?
Je reste persuadée que si ces mouvances qui se réclament islamiques n'étaient pas si écoutées, que si on faisait respecter la dignité des femmes, il n'y aurait plus aucun problème de soit-disant religion sur notre territoire.
Et c'est valable pour toute tentative de renoncement aux droits des femmes.
C'est aussi mon problème avec l'islam (en dehors du fait que c'est une religion et que j'ai des problèmes avec les religions en général...). Mais, il me semble que la discussion n'est pas vraiment "faut-il ou non bâcher les femmes ?". C'est plutôt : comment réagir le plus intelligemment pour que les femmes ne soient pas bâchées ? La solution de l'interdit est une voie autoritaire qui vise des cas finalement assez rares (très peu de femmes "bâchées" dans les rues de France ou de Belgique) mais qui heurte d'autres femmes et hommes, ce qui pourra aboutir à un plus grand nombre de femmes bâchées qui voudront ainsi réaffirmer leur "liberté religieuse" ou leur "liberté culturelle". Résultat : une détérioration au lieu d'une amélioration. C'est le risque lorsqu'on est principiel et autoritaire.
Il n'en reste pas moins que la réduction de la femme à une sorte d'objet est très dérangeante. Il faut combattre cela au mieux.
Mais le mieux n'est pas nécessairement le plus sévère.
Sinon, il faudrait également combattre avec une sévérité maximum tout ce qui fait de la femme un objet dans nos sociétés "modernes" occidentales. Par exemple, les talons hauts qui empêchent de courir ou de marcher normalement, le maquillage qui transforme les femmes en images de femmes, les breloques qui pendouillent aux oreilles (et maintenant partout ailleurs...), etc, bref, tout ce que fait la mode pour vendre n'importe quoi.
A ce propos, j'ai récemment lu un excellent article dans le Monde Diplo de juin. Il est de Mona Chollet. Je vous le résume ci-dessous en gardant ses termes plus ou moins.
"Toutes les femmes sont invitées en tous les cas à soigner leur dimension d’objet plus que de sujet. Les critères esthétiques et vestimentaires définissant l’allure sexy très codifiée que l’on attend d’elles s’imposent parfois dès leur plus jeune âge , et souvent avec leur adhésion : la mode et la beauté représentent un ticket pour l’ascension sociale et le rêve.
Ainsi la crise, l’absence de perspectives individuelles et collectives semblent réactiver la féminité la plus archaïque, perçue comme un atout dans une société dure, soit pour s’en retrancher (le foyer), soit pour s’y faire une place (la femme fatale). Côté maman ou côté putain, cette féminité ne se définit jamais qu’en fonction des besoins et des attentes d’autrui, en mettant sous le boisseau ses propres désirs, opinions et ambitions. Bien loin les idéaux de femmes libres, d’intellectuelles, de conquérantes, la féminité n’est plus que séduction et ne vise que la maternité."
Sur ce, je reprends la parole : "Femmes de tous les pays, il n'y a pas que la bâche qui vous réifie !"
Jusque dans les années 60, en Belgique les écoles privées, disons catholiques, n’étaient pas subsidiées.
On a considéré que ce n’était pas juste, parce que les cathos payent leurs impôts comme tout le monde et donc, ils payaient l’école publique en plus de leurs écoles à eux.
Les luttes scolaires, en Belgique, ont toujours été épiques et sont entrées dans l’histoire.
Mais je crois qu’en France aussi : du temps de Mitterrand, au début des années 80, je crois me souvenir que toute la France était descendue dans la rue pour sauver l’enseignement catholique.
Aujourd’hui toutes les écoles sont subsidiées et l’enseignement est gratuit pour tous mais les écoles publiques jouissent encore de beaucoup d’avantages : fournitures scolaires gratuites, équipement de sport, piscines, excursions scolaires, classes de neige gratuites, etc…etc…
Les parents cathos ne trouvent ça pas très équitable mais bon ! Il paraît que la paix scolaire a son prix et, de plus, chacun sait que l'État laïc n'est pas neutre... Mais ne bifurquons pas !
La répartition a toujours été la même : moitié d’écoles catholiques et moitié publiques ce qui ne correspond pas aux convictions de la population ; il n’y a probablement pas plus de 20 % de la population qui croient encore à quelque chose et seulement quelques petits vieux qui fréquentent encore les églises.
Mais, en Belgique, l’enseignement catholique a toujours eu meilleure réputation, au point de vue enseignement mais surtout, au point de vue discipline et respect des traditions.
On a considéré que ce n’était pas juste, parce que les cathos payent leurs impôts comme tout le monde et donc, ils payaient l’école publique en plus de leurs écoles à eux.
Les luttes scolaires, en Belgique, ont toujours été épiques et sont entrées dans l’histoire.
Mais je crois qu’en France aussi : du temps de Mitterrand, au début des années 80, je crois me souvenir que toute la France était descendue dans la rue pour sauver l’enseignement catholique.
Aujourd’hui toutes les écoles sont subsidiées et l’enseignement est gratuit pour tous mais les écoles publiques jouissent encore de beaucoup d’avantages : fournitures scolaires gratuites, équipement de sport, piscines, excursions scolaires, classes de neige gratuites, etc…etc…
Les parents cathos ne trouvent ça pas très équitable mais bon ! Il paraît que la paix scolaire a son prix et, de plus, chacun sait que l'État laïc n'est pas neutre... Mais ne bifurquons pas !
La répartition a toujours été la même : moitié d’écoles catholiques et moitié publiques ce qui ne correspond pas aux convictions de la population ; il n’y a probablement pas plus de 20 % de la population qui croient encore à quelque chose et seulement quelques petits vieux qui fréquentent encore les églises.
Mais, en Belgique, l’enseignement catholique a toujours eu meilleure réputation, au point de vue enseignement mais surtout, au point de vue discipline et respect des traditions.
Le gros problème avec l'islamisme, c'est la condition de la femme telle que prônée par certaines mouvances. Une femme en burqa, c'est intolérable. C'est de l'instrumentalisation (comme les femmes à poil sous les abris-bus). Je ne comprends pas que cela puisse susciter débat, l'esclavage a été aboli, l'atteinte à la dignité de la personne est quelque chose de puni par la loi, et quelque chose que chacun doit ressentir comme proprement injuste et inhumain, alors comment peut-on ne serait-ce que discuter sur le "bâchage" d'êtres humains ?
Je reste persuadée que si ces mouvances qui se réclament islamiques n'étaient pas si écoutées, que si on faisait respecter la dignité des femmes, il n'y aurait plus aucun problème de soit-disant religion sur notre territoire.
Et c'est valable pour toute tentative de renoncement aux droits des femmes.
C'est aussi mon problème avec l'islam (en dehors du fait que c'est une religion et que j'ai des problèmes avec les religions en général...). Mais, il me semble que la discussion n'est pas vraiment "faut-il ou non bâcher les femmes ?". C'est plutôt : comment réagir le plus intelligemment pour que les femmes ne soient pas bâchées ? La solution de l'interdit est une voie autoritaire qui vise des cas finalement assez rares (très peu de femmes "bâchées" dans les rues de France ou de Belgique) mais qui heurte d'autres femmes et hommes, ce qui pourra aboutir à un plus grand nombre de femmes bâchées qui voudront ainsi réaffirmer leur "liberté religieuse" ou leur "liberté culturelle". Résultat : une détérioration au lieu d'une amélioration. C'est le risque lorsqu'on est principiel et autoritaire.
Il n'en reste pas moins que la réduction de la femme à une sorte d'objet est très dérangeante. Il faut combattre cela au mieux.
Mais le mieux n'est pas nécessairement le plus sévère.
Sinon, il faudrait également combattre avec une sévérité maximum tout ce qui fait de la femme un objet dans nos sociétés "modernes" occidentales. Par exemple, les talons hauts qui empêchent de courir ou de marcher normalement, le maquillage qui transforme les femmes en images de femmes, les breloques qui pendouillent aux oreilles (et maintenant partout ailleurs...), etc, bref, tout ce que fait la mode pour vendre n'importe quoi.
A ce propos, j'ai récemment lu un excellent article dans le Monde Diplo de juin. Il est de Mona Chollet. Je vous le résume ci-dessous en gardant ses termes plus ou moins.
"Toutes les femmes sont invitées en tous les cas à soigner leur dimension d’objet plus que de sujet. Les critères esthétiques et vestimentaires définissant l’allure sexy très codifiée que l’on attend d’elles s’imposent parfois dès leur plus jeune âge , et souvent avec leur adhésion : la mode et la beauté représentent un ticket pour l’ascension sociale et le rêve.
Ainsi la crise, l’absence de perspectives individuelles et collectives semblent réactiver la féminité la plus archaïque, perçue comme un atout dans une société dure, soit pour s’en retrancher (le foyer), soit pour s’y faire une place (la femme fatale). Côté maman ou côté putain, cette féminité ne se définit jamais qu’en fonction des besoins et des attentes d’autrui, en mettant sous le boisseau ses propres désirs, opinions et ambitions. Bien loin les idéaux de femmes libres, d’intellectuelles, de conquérantes, la féminité n’est plus que séduction et ne vise que la maternité."
Sur ce, je reprends la parole : "Femmes de tous les pays, il n'y a pas que la bâche qui vous réifie !"
Tes rares interventions, Bolcho, sont toujours très pertinentes s'agissant des femmes, en particulier.
Constat de rétrogradation que je fais très régulièrement hélas, étant considérée comme une "vieille femme"...
Quant au voile et autres burquas, si tu veux m'accompagner dans une ballade à Marseille et le quartier de la bibli, c'est quand tu veux.
Rien d'agressif, tu le sais bien, dans cette proposition!
Je ne veux que souligner le fait que lorsque j'y vais, y circule, que je vois la croissance du phénomène, je me sens agressée dans ma condition de femme et pour TOUTES ces femmes qui ont lutté, ont combattu- jusqu'en 1976, ici, en France!- pour obtenir LES MEMES DROITS que l'homme!
Alors, oui, cette "démonstration" extérieure me révolte totalement!
Et chez moi, ce n'est même pas lié à la religion en elle-même, sachant que ma tolérance est extrême sur tout mais, là:non!
Cela est au-delà de toute acceptation possible.
(très peu de femmes "bâchées" dans les rues de France ou de Belgique)
Euh, je ne sais pas où tu vis Bolcho, mais il se trouve que j'habite en banlieue parisienne (et pas dans une cité) et que je constate tous les jours que ces femmes bâchées, comme tu les appelles, sont de plus en plus nombreuses et de plus en plus jeunes. Alors oui, il faut éduquer, laïciser (sans oublier que 2000 ans de culture judéo chrétienne ne doivent pas être reniés au profit de 50 ans d'un islamisme incroyablement proliférant), mais il faut aussi interdire certaines pratiques (et se donner le moyens de faire respecter ces interdictions, sinon ça ne sert à rien, voire même provoque l'effet inverse) et réguler les entrées (je rappelle qu'être pour la limitation de l'immigration n'est pas être raciste, n'en déplaise aux bonnes âmes).
Il n'y a pas UNE solution miracle, mais plutôt pleins de leviers à actionner pour que les choses changent. Mais étant d'un naturel infiniment pessimiste sur ces sujets, je suis résigné : je n'attends absolument plus rien de nos responsables et de la République, définitivement englués dans un politiquement correct suicidaire.
Et c'est valable pour toute tentative de renoncement aux droits des femmes.
A ce propos, j'ai récemment lu un excellent article dans le Monde Diplo de juin. Il est de Mona Chollet. Je vous le résume ci-dessous en gardant ses termes plus ou moins.
"Toutes les femmes sont invitées en tous les cas à soigner leur dimension d’objet plus que de sujet. Les critères esthétiques et vestimentaires définissant l’allure sexy très codifiée que l’on attend d’elles s’imposent parfois dès leur plus jeune âge , et souvent avec leur adhésion : la mode et la beauté représentent un ticket pour l’ascension sociale et le rêve.
Ainsi la crise, l’absence de perspectives individuelles et collectives semblent réactiver la féminité la plus archaïque, perçue comme un atout dans une société dure, soit pour s’en retrancher (le foyer), soit pour s’y faire une place (la femme fatale). Côté maman ou côté putain, cette féminité ne se définit jamais qu’en fonction des besoins et des attentes d’autrui, en mettant sous le boisseau ses propres désirs, opinions et ambitions. Bien loin les idéaux de femmes libres, d’intellectuelles, de conquérantes, la féminité n’est plus que séduction et ne vise que la maternité."
Sur ce, je reprends la parole : "Femmes de tous les pays, il n'y a pas que la bâche qui vous réifie !"
Merci pour cet article très très intéressant, Bolcho. Oui la femme est en train de se retrouver au rend d'objet sous prétexte de plaire d'une façon ou d'une autre, bâche ou chirurgie.... Et cela me révolte. Et cela me révolte d'autant plus quand je vois des personnes de mon entourage se comporter dans ce sens...
ce qui pourra aboutir à un plus grand nombre de femmes bâchées qui voudront ainsi réaffirmer leur "liberté religieuse" ou leur "liberté culturelle". Résultat : une détérioration au lieu d'une amélioration. C'est le risque lorsqu'on est principiel et autoritaire.
@ Bolcho ; tu es sûr que ces femmes veulent " affirmer leur liberté religieuse et culturelle " ? J'ai un gros doute là-dessus ....
Sinon, il faudrait également combattre avec une sévérité maximum tout ce qui fait de la femme un objet dans nos sociétés "modernes" occidentales. Par exemple, les talons hauts qui empêchent de courir ou de marcher normalement, le maquillage qui transforme les femmes en images de femmes, les breloques qui pendouillent aux oreilles (et maintenant partout ailleurs...), etc, bref, tout ce que fait la mode pour vendre n'importe quoi.
Il y a - cependant- une légère différence..
En Europe , c'est un choix ; ailleurs , je suis plus réservé .
Sinon, il faudrait également combattre avec une sévérité maximum tout ce qui fait de la femme un objet dans nos sociétés "modernes" occidentales. Par exemple, les talons hauts qui empêchent de courir ou de marcher normalement, le maquillage qui transforme les femmes en images de femmes, les breloques qui pendouillent aux oreilles (et maintenant partout ailleurs...), etc, bref, tout ce que fait la mode pour vendre n'importe quoi.
A ce propos, j'ai récemment lu un excellent article dans le Monde Diplo de juin. Il est de Mona Chollet. Je vous le résume ci-dessous en gardant ses termes plus ou moins.
"Toutes les femmes sont invitées en tous les cas à soigner leur dimension d’objet plus que de sujet. Les critères esthétiques et vestimentaires définissant l’allure sexy très codifiée que l’on attend d’elles s’imposent parfois dès leur plus jeune âge , et souvent avec leur adhésion : la mode et la beauté représentent un ticket pour l’ascension sociale et le rêve.
Ainsi la crise, l’absence de perspectives individuelles et collectives semblent réactiver la féminité la plus archaïque, perçue comme un atout dans une société dure, soit pour s’en retrancher (le foyer), soit pour s’y faire une place (la femme fatale). Côté maman ou côté putain, cette féminité ne se définit jamais qu’en fonction des besoins et des attentes d’autrui, en mettant sous le boisseau ses propres désirs, opinions et ambitions. Bien loin les idéaux de femmes libres, d’intellectuelles, de conquérantes, la féminité n’est plus que séduction et ne vise que la maternité."
Sur ce, je reprends la parole : "Femmes de tous les pays, il n'y a pas que la bâche qui vous réifie !"
je sais que je vais - encore une fois - me faire traiter de "méprisant" mais je suis convaincu que , plus le niveau intellectuel moyen baisse dans nos sociétés dites " modernes " ; plus l'addiction à la mode est forte.
Quand je vois ces immondes " bimbos " se balader maquillées comme des voitures volées et sapées avec des jeans troués... ça me laisse sans voix .
Néanmoins , la mode à une énorme vertu, elle permet de " savoir à qui ont à faire " avant même d'engager la conversation .
Dis moi comment tu te pares , je te dirai qui tu es !!!
Pour être plus sérieux ; je trouve également que le recours à la femme " objet " par les publicitaires est misérable. Mais qui sont les vrais coupables ? VOUS Mesdames/Messieurs qui vous ruez sur les sous-vêtements affriolants et diverses accoutrements...
C'est toujours le consommateur le responsable.
Sinon, il faudrait également combattre avec une sévérité maximum tout ce qui fait de la femme un objet dans nos sociétés "modernes" occidentales. Par exemple, les talons hauts qui empêchent de courir ou de marcher normalement, le maquillage qui transforme les femmes en images de femmes, les breloques qui pendouillent aux oreilles (et maintenant partout ailleurs...), etc, bref, tout ce que fait la mode pour vendre n'importe quoi.
Il y a - cependant- une légère différence..
En Europe , c'est un choix ; ailleurs , je suis plus réservé .
Choix !? non Frunny, je ne le pense pas. On est quand même suralimenté de modèles physiques qui ne correspondent pas à la réalité. Et ça me gène d'attendre le bus à côté d'une pub aubade...
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