Largo Winch, tome 04 : Business blues
de Jean Van Hamme (Scénario), Philippe Francq (Dessin)

critiqué par Shelton, le 31 décembre 2008
(Chalon-sur-Saône - 67 ans)


La note:  étoiles
Aventures et plus, si affinités !
Ce « Business Blues » est, en fait, le second volet de l’histoire d’une OPA agressive contre le groupe W mené par des « méchants » manipulant le pauvre Fenimore, homme qui, dans d’autres conditions, aurait pu être, sinon un ami, au moins un proche de Largo. Ce rythme de deux albums par histoire, chapitre, épisode, sera désormais adopté par l’équipe Van Hamme – Francq.
Très rapidement les éléments sont en place et le lecteur connaît une grande partie des tenants et aboutissants de cette grande manipulation. Enfin, presque ! Car, sachez bien que ce scénariste est tellement retors, que tout peut arriver tant que la dernière page n’est pas achevée !
Plusieurs personnages deviennent fort sympathiques, voir plus humains. C’est le cas de ce cher John Sullivan que l’on voit travailler jusqu’au limites de son corps. C’est lui qui est le plus proche de Largo comme il l’était de son père. Le dernier des fidèles ! Il a beau être spécialiste des finances, appartenir à l’équipe exécutive des managers de la W, on lui trouverait presque des qualités de vieux grand-père gâteau ! Pourtant, il passera de très peu à côté du drame dans cet album…
Par contre, il existe aussi d’odieux petits personnages – ce qui ne signifie pas que ce soient des « méchants » – comme ce Jay Winter, inspecteur principal à l’IRS, ceux qui sont là pour faire rentrer les dollars récalcitrants dans les caisses fédérales… Largo qui pensait avoir fait le plus difficile en devenant l’héritier puis le chef de la W, mesure la difficulté de rester en place quand on suscite autant de jalousie et d’envie !
Il devra faire très attention à ses arrières pour trouver une issue acceptable et honorable. Heureusement, pour l’aider, Simon est toujours là, même quand les plans du milliardaire en jeans sont fous, tout simplement…
A partir de la page 40, nous allons avoir une séquence violente, rythmée, voir endiablée, qui est reprise dans la fin du film : explosion de voiture, poursuite infernale, cascades, sur deux roues et quatre, au choix, rebondissement, utilisation d’armes à feu, acrobatie en altitude… Bref, s’il avait fallu payer des cascadeurs et doublures aux personnages, le budget de la bédé aurait explosé… mais, heureusement, dans le neuvième art, les personnages n’ont pas leur mot à dire et le scénariste et le dessinateur font faire ce qu’ils veulent à leurs personnages !
Quant à la fin, la dernière page de cet album…
« Un macchab et cent mille roses blanches » dans un 747 qui part pour…
Drame absolu ! Douleur pour le héros ! Issue fatale pour héroïne de toute beauté !
Mais garantie que Largo pourra encore courir… l’aventure ! Si vous pensiez à une autre quête, c’est que vous avez tout compris à cette série… mais un peu de romantisme ne nuit jamais !
Atttention 8 étoiles

Continuation de OPA, cet album permet à Largo de faire in extremis main basse sur le magot. Attention car les ficelles commencent à devenir épaisses. Des rebondissements de dernière minute, des pépées qui tombent facilement dans les bras, des méchants très méchants qui perdent à la fin. Attendons de voir la suite. Ma note baisse par rapport aux précédents mais reste très honorable. La narration est toujours aussi agréable et le coup de crayon porte bien cette narration.

Hexagone - - 53 ans - 3 février 2010