Les métamorphoses
de Pierre Véry

critiqué par CCRIDER, le 20 octobre 2005
(OTHIS - 76 ans)


La note:  étoiles
Voyage au pays de la quatrième dimension
Dans ce livre, Pierre Véry délaisse le genre purement policier pour évoluer dans vers un fantastique au qoutidien, minimaliste et intimiste. Sucre et Flambinel s'occupent d'un cabinet d'architectes languissant presque sans client quand Sucre meurt mystérieusement. Un successeur rachète ses parts et prend sa place avant d'être lui-même possédé par l'esprit de son prédécesseur et se métamorphose insensiblement.
Véry prend son lecteur à brûle-pourpoint, se joue de la vraisemblance tout pris qu'il est par sa prose poétique. Mais qu'il est difficile de pratiquer fantaisie et poésie dans cette petite ville provinciale engluée dans sa mesquinerie et avec des personnages aussi médiocres et inintéressants. On comprend aisément qu'influencé par Lewis Carroll,Poe ou Hoffmann , Véry ait voulu s'extraire du carcan technique trop cartésien du roman policier. Mais là, on n'accroche pas, on a plutôt l'impression de quelque chose de raté. Même avec un grande indulgence, on n'est pas séduit, la magie n'opère pas. Désolé..