Pas de pitié pour les neveux, Jeeves
de Pelham Grenville Wodehouse

critiqué par Catinus, le 4 octobre 2005
(Liège - 73 ans)


La note:  étoiles
Des innombrables pièges de la campagne anglaise
Bertram Wooster, un gentleman londonien, décide, sous les conseils de son médecin, de se rendre quelque temps dans la campagne anglaise. Il est accompagné de Jeeves, son secrétaire ( soit dit en passant, le seul personnage un peu sensé dans ces aventures abracadabrantesques. )

Encore de nos jours, la campagne anglaise est assez surprenante pour un citadin, comprenez qu'on en a vite fait le tour. Sauf si vous êtes un grand amoureux de la nature, ce qui n'est pas le cas de notre homme.
Voulant rendre visite à des amis, Wooster ( nous l'appelerons Bertie, si vous le voulez bien ) Wooster donc se trompe de chemin et tombe nez à nez sur Mister Cook et son chat. Or , ce chat est le grand ami de Pommefrite, un cheval qui doit, sous peu, courir dans une course de la plus haute importance.
Et tout part de là, car papa Cook prétend que Bertie a voulu dérober le chat et ainsi perturber gravement Pommefrite.
Surgissent alors des personnages peu recommandables. Du genre de ceux que vous rencontrez parfois dans vos pires cauchemars . Comme Vanessa Cook, le major Plank, l'escroc Orlo Porter, la tante Dahlia ( que Bertie appelle " la vénérable ancètre consanguine " )

Le vocabulaire y est riche, les insultes sonnantes et trébuchantes, les qualificatifs hauts en couleurs qui feraient rougir les meilleurs humoristes français... ( censured ! )
Bertie se démèlera-t-il de toutes ces embuches qui lui tombent sur le crâne ?
Pour votre gouverne, sachez que notre homme considère Tolstoï, Dostoïevski, Tchekhov comme de très dangereux communistes purs et durs et vous aurez cerné le personnage.
Par la Sainte Russie !
Heureusement et pour sa défense, il cite, ça et là, de jolis mots latins. L'honneur sera donc sauf !

En quatrième de couverture :
" Si vous cherchez une définition de l'humour anglais, vous risquez de vous casser les dents. Mais si vous cherchez un roman plein de cet humour, prenez celui de Wodehouse. "
Vaudeville romancé 6 étoiles

Je n'ai jamais été accro aux romans humoristiques. Même si celui-ci est d'excellente facture, il reste pour moi un roman anecdotique, "sans conséquence" comme le dit si bien Vda, bourré de répliques so british aussi fine qu'amusante.


Agréable à lire.

Soldatdeplomb4 - Nancy - 35 ans - 21 septembre 2009


une posture so british 7 étoiles

Un livre sans conséquence, sinon les sourires qu'il procure à son lecteur. Jeeves ? on ne le voit que très peu dans ce volet des aventures de Bertram Wooster, alias Bertie, alias B. W. Monsieur pense à lui à la troisième personne et a vit des situations woostériennes, c'est-à-dire qui ne peuvent lui arriver qu'à lui, parce qu'il est lui. Et quel personnage ce Bertram.
Un livre de personnages où tout à un parfum d'Angleterre bon chic bon genre, qui sonne tellement toc que ç'en est ... déroutant ? amusant ? les deux.
Quelques boutons sans conséquences et voilà Bertam Wooster parti se mettre au vert. Mais les villages anglais ne sont pas si reposants qu'on pourrait le penser, surtout qu'en des paris ont été placés sur une course de chevaux.
Qu'il est mystérieux ce Jeeves, et de combien de centimètres son sourcil va-t-il se hausser à l'écoute des mésaventures de son employeur ? Qu'il est désinvolte ce jeune et fringant Wooster !

Vda - - 49 ans - 2 mars 2007


Sacré Bertie! 10 étoiles

Les romans de Wodehouse sont pour moi des moments de franche rigolade. L’auteur a véritablement le sens de la formule qui rend cocasse chaque moment de la vie de Bertram Wooster, sujet anglais. Félicitations d’ailleurs au traducteur pour reproduire aussi superbement l’esprit wodehousien.
Bertie a toujours le chic pour se mettre dans l’embarras mais Jeeves, son fidèle valet, caricature même du flegme britannique, arrive toujours à point pour retourner la situation.
Un summum de l’humour anglais !

Ketchupy - Bourges - 44 ans - 29 décembre 2006