critiqué par Mademoiselle, le 30 septembre 2005
( - 37 ans)

La note: étoiles

Le tournant de la série

J’ai longuement hésité à acheter ce tome 5 à cause du titre. Mais cela aurait été vraiment dommage : c’est un maillon essentiel de la série.

Stéphanie Plum met ses cheveux châtain, ses yeux bleus, son 1,70m et ses soixante-deux kilos et demi (oui, d’accord, soixante-trois et demi, mais pas plus, c’est juré) au service de la justice en lui rapportant ceux qui ne se sont pas présentés à leur procès. Seulement voilà, les temps sont durs : personne ne s’est dérobé à la justice. Stéphanie est bien chargée par sa mère et sa grand-mère de retrouver un de ses grands-oncles qui a disparu en allant faire ses courses mais ce n’est pas rémunéré. N’ayant plus de quoi payer son loyer, Stéphanie se tourne vers son mentor, Ranger, qui, outre son activité de chasseur de primes, possède une entreprise spécialisée dans la sécurité. Il l’entraîne donc dans des expéditions qui tournent au désastre. Côté vie privée, c’est toujours aussi fou : Benito Ramirez, le fou qui la poursuivait de ses assiduités dans « La prime » est sorti de prison et se met à lui retourner autour ; un homme prétendant que l’Oncle Fred lui doit de l’argent la suit partout ; un nain qui aurait pu tenir le rôle de Grincheux dans Blanche-Neige et les 7 nains a établi domicile chez elle ; enfin, elle doit dénicher LA robe qui fera définitivement craquer Joe Morelli. Ou peut-être Ranger. Stéphanie ne sait plus trop. Surtout que Ranger, après avoir fait comprendre qu’il avait des vues sur elle dans « Quatre ou double », se met à la draguer ouvertement : « Tous les hommes qui travaillent pour Ranger conduisent des voitures noires, leur dis-je.
-Il leur refile des 4x4, trancha Lula. Pas des P-O-R-S-C-H-E !
Je me mordillai la lèvre inférieure.
-Vous en concluez qu’il attend quelque chose de moi ?
-Ranger fait rien pour rien, dit Lula. Tôt ou tard, faut y mettre le prix. Et t’est en train de nous dire que tu connais pas son tarif ?
-Disons que j’espérais être au même niveau que ses autres collaborateurs, et que cette voiture allait avec le poste.
-J’ai vu comment il te regardait, dit Lula. Et je sais que ses collaborateurs, comme tu dis, il les regarde pas comme ça. Je crois que t’as vraiment besoin qu’il t’explique le profil de ton poste. Pour moi, tu me diras, ça changerait rien. Si je pouvais ne serait-ce que toucher le corps de ce mec, putain, mais c’est moi qui lui achèterais une Porsche ! »

Les relations entre Joe et Stéphanie évoluent, Joe avouant même qu’il est amoureux d’elle. Ranger reprend l’ancienne place de Joe, en fait. Ranger est beaucoup plus présent que dans les tomes précédents. On rencontre quelques uns des membres de sa joyeuse équipe.

Janet Evanovich manie avec talent les mots en italique et les phrases en majuscules qui nous font parfaitement ressentir les sentiments des personnages.

Ce n’est pas d’un niveau intellectuel très élevé mais on passe un bon moment de rigolade.

Pour moi, « Cinq à sexe » est la meilleure des 7 premières aventures de Stéphanie Plum.

Un super bon moment de lecture, mais...

Janet Evanovich, c'est une écriture alerte, de l'humour, un personnage récurrent, Stéphanie Plum. Ce livre est dans la veine des autres, on se prend à éclater de rire en cours de lecture. Les fans apprécieront. Les fans de polar pur et dur un peu moins : on passe plus de temps à observer (en tout bien tout honneur) l'héroïne changer de tenue en fonction de son humeur, de ses amours… Et l'intrigue dans tout ça ? Ben… voilà, ça coince un peu à ce niveau. Je retire un sentiment mitigé de cette lecture. Un bon livre pour découvrir cet auteur pour ceux qui ne l'auraient pas encore fait. C'est mon troisième… Je crois que je vais faire une pause !

Tiétié - - 64 ans - 28 septembre 2007