Albert Camus, dans cette série de courts essais et l'assez longue introduction qui la précède, fait état de son appétence pour la misère, de son empathie pour les vieilles personnes qui souhaitent continuer à faire partie de l'humanité, de son incompréhension partielle face aux aspects superficiels du succès. Son isolement dans un pays pauvre et désertique l'a conduit vers l'indifférence, un travers qui persiste et contre lequel il lutte, chez les autres comme chez lui-même. Ces témoignages d'éloignement et d'attachement des personnes modestes ne brillent pas toujours en la forme mais donnent déjà un cap de pensée et contribuent à fixer les orientations de toute une oeuvre, là où il s'agit justement de tous premiers écrits.
Veneziano - Paris - 47 ans - 15 juillet 2018 |