Canines
de Anne Wiazemsky

critiqué par Ichampas, le 17 septembre 2005
(Saint-Gille - 60 ans)


La note:  étoiles
Violence et passion au sine d’une troupe de théâtre
Amoureuse, abandonnée, comédienne presque débutante, Alexandra accepte de principaux rôles de l’injouable Penthésilée de Kleist, sauvage tragédie de l’amour impossible qu’un metteur en scène génial et caractériel, Jean Lucerne, veut présenter au festival d’Avignon.
Comme une lèpre invisible, la perversité des rôles et des situations de la pièce contamine les personnages de chair, étrange matière humaine que façonne Lucerne dans une sorte de délire destructeur autant que créateur, qui culminera avec la première représentation.
D'Alma la vedette à Linou le «petit chat» débutant, du mystérieux Jérémy au rayonnant David, les protagonistes du récit, tous singuliers, tous inoubliables, nous introduisent dans l'univers mal connu du spectacle théâtral et de son alchimie. Alexandra, finalement, y rencontrera son destin.

Prix Goncourt des Lycéens 1993.

L’entrée du roman m’a bien plus, ensuite toute la période des répétitions m’a ennuyée, trop de violence psychologique. Par contre, j’ai été enchanté par son aboutissement, la montée en puissance avant cette 1ère représentation. L’approche des personnages, hormis Alexandra, reste à mon goût trop extérieure et la solitude d’Alexandra m’a pesée. Malgré tout, j’aime beaucoup l’écriture d’Anne Wiazemsky.