The Covert Art of Blue Note
de Glyn Callingham, Graham Marsh

critiqué par Numanuma, le 17 septembre 2005
(Tours - 51 ans)


La note:  étoiles
Sweet Cool Music and Images
Ce livre est composé à 99% de pochettes de disques parus sur le légendaire label de jazz Blue Note mais il n' est pas indispensable d'être fan de jazz pour apprécier un ouvrage de ce genre.
On ne retrouve pas l'ensemble de la production Blue Note ici mais bien une forme de quintessence de sa spécificité, c'est-à-dire l'étroite association entre les deux dirigeants du label, Francis Wolff et Alfred Lion, et leurs artistes.
La liberté artistique en vogue chez Blue Note, dont on ne peut plus que rêver de nos jours, a permis la naissance de nombreux chefs -d'oeuvre, disques sans pareils toujours mis en valeur par leur écrin.
Les pochettes des disques sont la marque visible de Blue Note; chaque album s'accompagne d'un Covert Art, une pochette mais le terme anglais me semble plus parlant, illustrant avec exactitude le style de la musique.
Il y a une symbiose évidente entre le visuel et le musical, un graphisme particulier dont personne d'autre ne peut se prévaloir. Blue Note est LE précurseur de cette perfection musicale et visuelle.
Bien sûr, il a des ratages. On sent bien que les pochettes qui s'ancrent dans l'air du temps ou dans la mode n'ont pas le même impact. C'est une question de sensibilité, bien sûr, pourtant, les photos choisies ont cette qualité essentielle d'être absolument intemporelles.
La musique enregistrée sur disque est traduite en image et l'image est une porte d'entrée vers l'univers de l'artiste. Les deux se répondent; l'image évoque la musique et la musique transcende l'image.
Plus encore, l'image donne ENVIE d'écouter, ce qui est le rêve de tous les pubards et autres responsables de comm' de la planète Vivendi-Universal et autres...
Dépourvu de texte, ce livre se laisse découvrir un peu à chaque fois; laissez-vous prendre à sa musique.