Le Guide galactique (coffret en 5 volumes)
de Douglas Adams

critiqué par Neuromancien, le 13 mai 2001
(Saint Germain de la Grange - 42 ans)


La note:  étoiles
Comique
Le guide galactique est sûrement l'un des spaces opéras les plus comiques jamais écrit.
Les mésaventures d'un pauvre terrien égaré dans une galaxie totalement déjantée sont ici traitées avec un tel humour que certains passages sont difficilement soutenables.
Je me permets de vous le conseiller vivement.
Délicieusement déjanté 8 étoiles

C'est un des livres les plus drôles que j'ai pu avoir entre les mains. J'ai toujours trouvé que réussir à faire rire par l'écrit est quelque chose de très difficile. Et Douglas Adams a réussi son coup avec ce livre, dont l'humour parfaitement absurde et décalé, dilué tout au long du livre, s'est avéré très efficace!

Un bémol, l'humour est génial, mais l'histoire pêche un peu, malgré son originalité, car trop décousue, ou alors pas assez justement, je ne sais pas. Toujours est-il que l'aventure d'Arthur pourrait se résumer en deux pages, c'est dommage.

Soldatdeplomb4 - Nancy - 35 ans - 13 novembre 2009


L'inventeur de l'humour intergalactique 9 étoiles

Dans la veine de l'esprit des monthy python(D. Adams est souvent considéré comme le 5ème monthy python) le livre est un chef d'oeuvre d'humour. Bien plus qu'un pastiche et une adaptation de son feuilleton radiophonique l'histoire et les personnages sont d'attachants anti-héros pleins d'ironie sur un monde rempli d'absurdités. Se définissant comme un écrivain laborieux la trame du cycle offre cependant de nombreux rebondissements incluant la destruction de la terre (au bout de 10 pages), des rencontres divines, extraterrestres, la fin de l'univers, la genèse de l'humanité. L'absurde avec sa logique propre(le non sens de l'humour anglais).
L'auteur s'est essayé à de nombreuses disciplines artistiques:
Théâtre, feuilleton radio ou TV (doctor who qui voit la première apparition de Rowan Atkinson-Mr Bean-) mais aussi musique et jeux vidéo. Collaborant à des sketches du Monthy's Python flying circus et faisant une brève apparition dans sacré graal c'est seulement sur son dernier projet qu'il aborde le cinéma: L'adaptation de son guide galactique en film. Il meurt avant la fin du film porté à l'écran sous le nom H2G2 le guide intergalactique.

Magicite - Sud-Est - 46 ans - 23 février 2007


Brain blaster 9 étoiles

Anecdote véridique.

Je suis à table, en bonne compagnie, en train de déguster un bon repas.
Soudain, un détail me frappe, une connexion se fait dans mes neurones, et une irrésistible envie de rire commence à me chatouiller la gorge. Plus j’essaye de la réprimer, moins j’y arrive. Je rougis, mes yeux se mouillent, je me mords les lèvres, tousse, sors mon mouchoir, mais rien n’y fait, le rire est plus fort que tout !

En face, on me regarde d’un oeil soupçonneux :

- « Pourquoi tu ris ? J’ai dit quelque chose de drôle ? J’ai fait une tache ?
- Non, c’est rien, ce plat me faisait juste repenser à un truc marrant que j’ai lu.
- Raconte !
- Non, je raconte mal, et puis ça ne te ferait pas rire.
- Mais si, raconte ! »

[Je raconte …]

- « Et tu trouves ça drôle ?
- Ben … ouais »

Et le rire reprend de plus belle.

Embarrassant comme situation, pas vrai ? Alors, si vous ne voulez pas courir le risque de vivre ce genre d’inconvénient –ou pire, si vous n’avez pas un contrôle absolu de votre vessie, un bon conseil : ne lisez PAS …

Le Guide Galactique
de Douglas Adams

Ou en V.O.
The Hitchhiker's Guide to the Galaxy – a trilogy in five parts

Dans sa jeunesse, Douglas Adams visitait le monde en suivant les conseils d’un guide pour voyageurs désargentés. Je ne vous raconte pas l’anecdote farfelue qui un soir, à Vienne, l’amena à convertir en bière tout l’argent qui lui restait et à passer la nuit couché dans un pré, cherchant en vain le sommeil, et contemplant la voûte étoilée qui tournoyait et tanguait sous l’effet de l’alcool.
Ce soir là, Adams eut une révélation : « Bon sang ! Ce qu’il faudrait, c’est un guide de voyage pour les touristes de la galaxie ! »

Cette idée lui trotta dans la tête jusqu’à ce qu’il rencontre à la BBC un producteur assez fou pour croire en son idée. Ce fut le début d’une série radiophonique devenue culte chez nos amis anglo-saxons.

Plus tard, vu l’incroyable retentissement de l’émission, Adams rassembla ses papiers pour en faire une série de livres. C’est ainsi que naquit « Le Guide ».

“In many of the more relaxed civilizations on the Outer Eastern Rim of the Galaxy, the Hitch Hiker's Guide has already supplanted the great Encyclopaedia Galactica as the standard repository of all knowledge and wisdom, for though it has many emissions and contains much that is apocryphal, or at least wildly inaccurate, it scores over the older, more pedestrian work in two important respects.
First, it is slightly cheaper; and second, it has the words “Don’t panic” inscribed in large friendly letters on it's cover.”
(Désolé pour la citation, mais je n’ai que l’édition anglaise, d’ailleurs, je me dis qu’on doit perdre un peu en traduction).

Il ne faut donc pas s’attendre à de la grande littérature, ici, ou à une construction élaborée (il y a d’ailleurs de nombreuses incohérences). Par contre, on y gagne en improvisation, en liberté de ton, en humour débridé.

Le Guide contient, ou plutôt devrait contenir une section sur la planète Terre.
Pour rédiger cette section, un émissaire de l'éditeur, un certain Ford Prefect, originaire de Bételgeuse, travaille incognito chez nous depuis une quinzaine d’années. Mais malgré son labeur acharné, ses impressions de notre planète se résument à peu de chose, deux mots en fait : "mostly harmless".

Ford a un ami terrien du nom d’Arthur Dent. Un anglais on ne peut plus moyen qui au début du livre est en prise avec un problème personnel : la municipalité veut détruire sa maison pour faire place à une sortie d’autoroute.
Mais ce drame mineur est en fait l’image en modèle réduit d’un autre drame qui se joue au niveau de la planète. En effet, au même moment, un vaisseau Vogon s’apprête à détruire la Terre pour faire place à une dérivation spatiotemporelle (ou quelque chose comme çà).

Vous voulez plus d’info sur les Vogon ? D’accord :

"Here is what to do if you want to get a lift from a Vogon: forget it.
They are one of the most unpleasant races in the Galaxy - not actually evil, but bad tempered, bureaucratic, officious and callous. They wouldn't even lift a finger to save their own grandmothers from the Ravenous Bugblatter Beast of Traal without orders signed in triplicate, sent in, sent back, queried, lost, found, subjected to public enquiry, lost again, and finally buried in soft peat for three months and recycled as firelighters.
The best way to get a drink out of a Vogon is to stick your finger down his throat, and the best way to irritate him is to feed his grandmother to the Ravenous Bugblatter Beast of Traal.
On no account allow a Vogon to read poetry at you."

Les deux amis ont juste le temps de quitter la planète, et les voila partis pour une errance à travers la galaxie, qui les conduira dans des endroits aussi célèbres que "Le Dernier Restaurant avant la Fin du Monde", ou la montagne où Dieu a laissé son dernier message à la Création.
Ils rencontreront aussi des personnages plus fous les uns que les autres, comme Marvin, l’androïde dépressif, ou Zaphod Beeblebrox, le président (complètement fêlé) de la galaxie (voilà, vous savez d’où vient mon pseudo).

Alors, préparez-vous un « pan-galactic gargle blaster » (le cocktail à la mode dans le reste de la galaxie), installez-vous confortablement, ouvrez le Guide, et partez à la découverte de « La Vie, l’Univers, et le Reste ».

Ah, mais pour cela, il faut encore que je vous copie la recette de ce cocktail :

"The best drink in existence is the Pan Galactic Gargle Blaster.
The effect of drinking a Pan Galactic Gargle Blaster is like having your brains smashed out by a slice of lemon wrapped around a large gold brick.
See chapter two to see on which planets the best Pan Galactic Gargle Blasters are mixed, how much you can expect to pay for one and what voluntary organisations exist to help you rehabilitate afterwards.
To mix one yourself:
Take the juice from one bottle of Ol' Janx Spirit. Pour it into one measure of water from the seas of Santraginus V - Oh that Santraginean sea water. Oh those Santraginean Fish!!!
Allow three cubes of Arcturan Mega-gin to melt into the mixture (it must be properly iced or the benzine is lost).
Allow four litres of Fallian marsh gas to bubble through it, in memory of all those happy Hikers who have died of pleasure in the Marshes of Fallia.
Over the back of a silver spoon float a measure of Qualactin Hypermint extract, redolent of all the heady odours of the dark Qualactin Zones, subtle sweet and mystic.
Drop in the tooth of an Algolian Suntiger. Watch it dissolve, spreading the fires of the Algolian Suns deep into the heart of the drink.
Sprinkle Zamphuor,
Add an olive.
Drink.....but.....very carefully."

Zaphod - Namur - 60 ans - 18 décembre 2005


Sublime n'importe quoi 10 étoiles

Même si tous les tomes de cette "trilogie en cinq volumes" ne se valent pas (les meilleurs, selon moi, sont le premier et le quatrième - écrit avec plus de recul-), on éprouve un immense plaisir à suivre les aventures surréalistes de Arthur Accroc, Trillian et consorts. Le redoutable humour anglais se trouve ici comme "désinhibé" des contraintes terriennes de réalité. Ca part vraiment dans tous les sens, tout en conservant une approche SF accessible et intelligente.
Il m'arrive personnellement de (re)prendre des fous rires en repensant à des passages du bouquin... Une première pour moi. Cette pintalogie est tellement atypique qu'elle mérite qu'on commence de la lire, quand bien même on n'apprécie pas a priori le genre.

Dandy - - 45 ans - 18 juin 2005


Oui mais... 6 étoiles

J'ai bien aimé ce space opera... mais je sais pas... quelque chose ne décolle pas. C'aurait du être fantastique alors que ce n'est que bon. Douglas Adams a la mauvaise habitude de survoler les gags la moitié du temps alors qu'il devrait les élaborer. Le récit manque de souffle à la fin.

Mais bon... donnons à César ce qui revient à César, le premier trois quart du livre se déroule à un rythme effréné, jovial et complètement fou.... un must SI vous êtes mordus de science-fiction.... sinon.... lisez K. Dick.

FightingIntellectual - Montréal - 42 ans - 22 juillet 2004


Bof... 1 étoiles

Je n'ai jamais compris comment on pouvait aimer ce genre d'humour... En feuilleton radio (dont il est tiré) oui peut-être, le soir en rentrant du boulot, mais là...

Non franchement, je ne dis pas que c'est mauvais... je dis juste que je n'aime pas. J'étais très enthousiaste en le trouvant au hasard d'un rayon de bibliothèque, mais... j'ai eu un mal fou à le terminer.

Si vous n'aimez pas ce qui n'a ni queue ni tête, ce qui est plus que tordu et pour lequel il ne doit d'ailleurs pas trop devoir réfléchir... ne pensez pas à ce livre.

ASpirit - Nice - 41 ans - 1 mai 2004


Monty Python dans l'espace ! 9 étoiles

Je viens de lire "Dernier restaurant avant la fin du monde" le tome 2 du "Guide galactique". Un vrai délire british, à conseiller à ceux qui ne sont pas allergique à ce type d'humour complétement déjanté! Adams nous a quitté à même pas 50 ans, comme Elric, je dis "Snifff", la SF a perdu un grand auteur.

Patman - Paris - 62 ans - 10 décembre 2001


Une série désopilante... 7 étoiles

Dans cette série déjantée, Douglas Adams nous a fait découvrir avec brio un univers à part...
Univers tourné à l'ironie, où les choses les plus improbables deviennent possibles! Fou rire après fou rire, on découvre des planètes exécrables mais parfois aussi d'autres tout simplement normales… ou presque! Dans un style littéraire bien à lui, il nous fait faire le plein d'aventures farfelues... Sous-entend qu’on apprendra peut-être « LA » question que tout l’univers se pose… Et nous montrera « Dieu », si l’on peut dire.

R_daniella - Grace Hollogne - 45 ans - 14 octobre 2001


sniff!!! 8 étoiles

Si vous ignorez encore comment voler ( alors qu'il suffit de se jeter par terre et d'éviter le sol ), si vous ignorez encore le secret de la vie, l'univers, et le reste ( "42"! ) et si vous pensez que les immortels ne trompent pas leur ennui en traitant les mortels de trous du cul, alors ces livres sont pour vous. Même s'ils ne sont pas tous aussi bons que le premier c'est une série drôle et jouissive. Douglas Adams est mort il y a quelques jours, et il méritait bien ce modeste hommage. Salut, Doug, "encore merci pour tout le délire!" et rendez-vous au "dernier restaurant avant la fin du monde".

Elric - Boussu - 50 ans - 21 juin 2001