La prime
de Janet Evanovich

critiqué par Mademoiselle, le 6 septembre 2005
( - 37 ans)


La note:  étoiles
Le premier Stéphanie Plum
Nom : Stéphanie Plum
Age : 30 ans
Situation familiale : divorcée (a été mariée moins d’un an avec un avocat – l’a trouvé avec Joyce Barnhart dans sa cuisine). A une grand-mère de 80 ans en pleine crise pré pubère, un père d’origine italienne ne rêvant que de tuer sa belle-mère (qui vit sous le même toit qu’eux), une mère d’origine hongroise essayant désespérément de remarier sa fille pour qu’elle lui donne enfin des petits enfants, une sœur qui est parfaite (du moins du point de vue de sa mère).
Situation professionnelle : ex-vendeuse de lingerie. A été licenciée il y a 6 mois. Fait chanter son cousin Vinnie pour qu’il l’embauche dans son agence comme chasseuse de prime. Sa première mission : retrouver Joe Morelli, un mauvais garçon devenu flic qu’elle connaît depuis toujours, qui est l’homme qui l’a déflorée quand elle avait 16 ans puis est parti sans lui dire au revoir. Accusé de meurtre, il ne s’est pas présenté à son procès. Stéphanie sera tour à tour poursuivante et poursuivie jusqu’à ce qu’il la convainc de l’aider à prouver son innocence.
Signes particuliers : talons hauts. A une peur bleue des armes à feu. Aucune voiture ne lui résiste sauf celle qu’elle déteste le plus au monde : la vieille Buick de son père.

La série Stéphanie Plum, ce sont des enquêtes policières où la vie privée de la pétillante chasseuse de prime occupe une bonne place. C’est, à mon avis, le mélange parfait entre le roman et le policier.

Dans ce premier tome, Stéphanie rencontre ou retrouve ceux qui deviendront les personnages récurrents de la série : Joe Morelli, Vinnie, Connie, Ranger (un autre chasseur de prime très mystérieux qui devient son mentor) et Lula (qui à cette époque fait encore le trottoir).

Dès ce premier tome, Janet Evanovich donne le ton : beaucoup d’humour, des situations impossibles et cocasses, des personnages complètement farfelus. La scène où Stéphanie se retrouve toute nue menottée à son rideau de douche est tout à fait représentative de la série.

Gros avantage de la série : à part le premier tome (« La prime »), tous les autres titres comportent le chiffre du tome (Quatre ou double, Six appeal…). Très facile de retrouver l’ordre.

Voici un extrait qui vous donnera un aperçu de ce qui se passe dans chaque épisode :

Personne ne prêtait attention à Mamie Mazur. Elle faisait toujours joujou avec le revolver, visant à droite et à gauche, s’habituant à l’avoir en main. Je me rendis compte qu’il y avait une boîte de munitions à côté de mes tampons. Une éventualité effrayante ricocha à la surface de mes pensées.
-Mamie, tu ne l’as pas chargé, dis-moi ?
-Bien sûr que si, me répondit-elle. En laissant un logement vide comme j’ai vu faire à la télévision. De cette façon, on ne peut pas tirer par erreur.
Elle inclina le revolver pour prouver la véracité de ses dires. Il y eu une forte détonation, un éclair jaillit du canon du revolver et la carcasse du poulet bondit dans son plat.
-Sainte Marie mère de Dieu !geignit ma mère, bondissant sur ses pieds et renversant sa chaise.
-Merde !fit ma grand-mère. J’ai dû me gourer.
Elle se pencha en avant pour examiner son œuvre.
-Pas mal pour un baptême du feu. J’ai eu ce zozo en plein dans le croupion.
Décapant ! 6 étoiles

C'est grâce à l'enthousiasme de Cath que j'ai commencé les surprenantes tribulations de la craquante Stephanie.
La critique plus haut donne un bon aperçu de la fraîcheur qui ressort de ces romans : argots à gogo, humour jubilatoire, héroîne gaffeuse et sympathique, bref une série sympathique et légère.
Je regrette cependant le personnage de Ramirez trop caricatural et un peu trop lourd à mon goût.
Janet Evanovich nous change de ces excellents Agatha Christie ! Ici l'action prime (!!) sur les déductions. Et si on est souvent plié en deux ce n'est pas d'effroi mais de rire. Pour ne citer qu'un exemple : Miss Plum dispose d'un port d'arme mais ne sert pas de son revolver au moment adéquat..

Manon - Paris - 35 ans - 5 décembre 2005