Les Seigneurs du chaos : L'ascension sanglante du métal et du satanisme
de Michael Moynihan, Didrik Søderlind

critiqué par Numanuma, le 28 août 2005
(Tours - 51 ans)


La note:  étoiles
AAAARGH!!!! and Co!
Bienvenue dans le monde joyeux et grandguignolesque du death metal.
Ce bouquin est une ré-édition augmentée du même ouvrage qui serait un best-seller. Bon.
Le livre n'est pas inintéressant, même pour les non adeptes de ces musique si particulières que sont le death et le black metal. Les deux termes évoquent assez bien le brutalité du genre tout en étant suffisament évocateur pour que l'on puisse y mettre à peu près tout ce qu'on veut, du musicien en mal de notoriété jusqu'au grand malade convaincu que Satan le guide en passant par l'opportuniste le plus malin qui a senti le vent du rock tourner.
Bref, l'un des problème de cette enquète est que l'on n'en sort pas plus avancé en ce qui concerne les différences musicales entre black et death-que l'on imagine peu marquées. On comprend aisément l'absence de CD d'accompagnement.
L'autre souci est l'accent mis sur l'aspect spectaculaire de ce genre musical; on y parle plus des faits divers que de l'évolution des influences, du son ou des ventes de disques. Tous ces sujets sont traités mais pas à la même enseigne.
Le sous-titre du livre donne le ton. On est dans l'imagerie, la caricature. Les photos des groupes sont très évocatrices: les musiciens posants dans des attitudes de guerriers barbouillés de sang, épées au clair, hache plantées dans des corps... Le ridicule ne tue pas. Ce qui ne choque apparement pas l'auteur. Il n'y a pas de regard vraiment critique sur l'imagerie véhiculant soi-disant le satanisme ou le paganisme et le ridicule des illustrations utilisées par Burzum, Bathory et autres qui sont d'un total mauvais goût et d'un ridicule échevelé.
Tout se porte sur les faits divers morbides qui ont égayés les jours sombres de la scêne scandinave: meurtre, vol, viol, incendies d'église...
Au final, le panorama présenté est bien moins atroce que l'image de couverture le suggère. Le genre se développe, certe, mais reste totalement underground. De plus, il n'ya pas de véritable expilcation sur la fascination qu'exerce l'imagerie Moyen Age Paien-musique morbide. L'alliance de ces deux vecteurs est particulièrement efficace mais sur qui?
Au final, le bouquin pose plus de questions qu'il n'apporte de réponse mais vous dégoute absolument de toute envie d'écouter du death ou du black metal: on risque de devenir un incendiaire!!!