Les enquêtes de Charlotte et Thomas Pitt, tome 03 : Le crime de Paragon Walk
de Anne Perry

critiqué par Dirlandaise, le 28 août 2005
(Québec - 68 ans)


La note:  étoiles
Messes noires et perversion dans la haute société londonienne
Ce livre est le troisième tome de la série "Charlotte et Thomas Pitt". Pour résumer l'histoire, nous sommes à Londres dans les années 1880. Un meurtre a été commis sur la personne de Fanny Nash, une jeune fille de dix-sept résidant dans le chic quartier de Paragon Walk. Curieusement, on découvre sur son cadavre une étrange cicatrice en forme de croix. L'inspecteur Pitt est chargé de l'enquête. Par hasard, le quartier de Paragon Walk est également habité par Emily Ashworth, la soeur de sa femme Charlotte. Les deux soeurs vont bien entendu s'en mêler et mener leur propre enquête. De réceptions en dîner, de thés en garden-parties, le lecteur fera la connaissance d'une flopée de personnages appartenant à la plus haute société londonienne et découvrira sous une couche de vernis, l'horreur et l'insoutenable.

Une fois de plus, j'ai passé un très bon moment en compagnie de Charlotte et Emily, les deux soeurs complices. Elles tiennent la vedette et l'inspecteur Pitt est un peu relégué au second plan. J'ai trouvé ce roman très bien construit malgré quelques longueurs encore une fois et beaucoup de personnages dont j'ai eu parfois du mal à me souvenir. Le roman possède un charme bien à lui et Anne Perry possède le don de nous lancer sur une multitude de fausses pistes pour finalement nous asséner la solution dans une scène finale qui ne manque pas de mordant. Quelques scènes sont absolument sordides et ajoutent à l'intensité du récit. Définitivement, plus je lis les romans d'Anne Perry, plus j'y prends goût. Vivement le prochain !
Secrets honteux 8 étoiles

J'aime beaucoup Anne Perry et j'apprécie les judicieuses critiques de Anne Perry à son sujet.
Une fois de plus, je ne suis pas déçue et j'aprpécie encore et toujours la manière qu'a l'auteur de dresser un portrait assez fidèle de la haute bourgeoisie londonienne au 19e siècle.
Je dois cependant reconnaître que la fin m'a quelque peu déçue ou plutôt laissée sur ma faim. La découverte de ce qui se trame dans l'endroit visité en cachette par Charlotte et Emily me semble un peu tiré par les cheveux, non pas sur le plan de la véracité d'une telle société, mais plutôt à propos de la légèreté avec laquelle Anne Perry évoque cela (je ne peux pas vous dire de quoi il s'agit sinon je dévoile une partie de la fin). La véritable identité du meurtrier me paraît plus conforme à la lourde hypocrisie qui grève cette bonne société, mais là encore, tout cela est à peine esquissé. Dommage. Mais j'ai tout de même pris énormément de plaisir à lire ce titre et je ne compte pas m'arrêter en si bon chemin!

Sahkti - Genève - 50 ans - 4 septembre 2007