Vêpres rouges
de Ed McBain

critiqué par Tistou, le 28 août 2005
( - 67 ans)


La note:  étoiles
Polar et religion.
Vêpres rouges. Vêpres pour religion, rouges pour le sang. Le sang car polar, religion car prêtre assassiné.
Toujours à Isola (ville imaginaire, reflet dans l’imagination de Mac Bain de New York), au 87ème district, avec donc toujours Steve Carella et ses collègues pour enquêteur. Le ton est un peu plus grave que pour Cash Cash (plus délibérément dans la veine humoristique), parce qu’un prêtre est assassiné ? Pourtant Steve Carella le dira lui-même à Teddy, sa femme, il n’est plus croyant :
« Il lui confia qu’il était troublé par le meurtre du prêtre. Non pas qu’il fût croyant …
-Tu le sais, Teddy, je n’ai pas mis les pieds dans une église depuis le mariage de ma soeur. Je ne crois plus à ce genre de trucs …
Mais curieusement, l’assassinat d’un homme de Dieu …
-Je ne crois même plus à ça, des gens qui se consacrent à une religion, n’importe laquelle. Je n’y crois plus Teddy, excuse-moi. Je sais que tu crois. Je sais que tu pries. Pardonne-moi.
Elle prit ses mains dans les siennes.
-Je voudrais pouvoir prier, soupira-t-il.
Et il redevint silencieux. Puis il dit :
-Mais j’en ai trop vu.
Elle fit le signe « Pourquoi ? » (Teddy est muette)
-Parce que … c’était un prêtre. »
Parce que c’était un prêtre donc. L’atmosphère s’en ressent, un brin plus sérieuse.
C’est toujours aussi difficile à lire lentement (insomnie garantie quand vous l’avez attaqué !), et toujours autant agréable.