In extremis
de Henry James

critiqué par Clarabel, le 26 août 2005
( - 48 ans)


La note:  étoiles
La maladie d'amour
Deux américaines, cousines et célibataires, partent pour la traditionnelle tournée européenne. Diane Belfield possède une beauté altière qui fait de l'ombre à Agathe Josling, plus humble et de condition plus modeste. De passage à Nice, elles rencontrent un certain Reginald Longstaff, bel homme qui se consumme d'amour depuis sa rencontre avec Diane. Sur son lit de mort, il souhaite l'épouser. Diana reste froide, repart au pays. Et trois ans après, elle recroise un fantôme. S'opère à cet instant un cruel coup du sort.

"In extremis" est une nouvelle de 70 pages qu'Henry James avait publiée bien avant son roman "Les ailes de la colombe". Comme le souligne l'éditeur, on y reconnaît une préfiguration de certains personnages - la belle et riche orpheline, la confidente dévouée, le valet italien etc. Avant le retournement de situation, l'histoire est romanesque mais n'offre rien d'extraordinaire dans l'oeuvre de l'auteur. Et heureusement Henry James offre une chute plus âpre à la belle Diane et au moribond Longstaff ! J'aurais acclamé la perfection s'il avait poussé le bouchon encore plus loin mais "In extremis" n'était qu'une ébauche, un pied-de-nez à ces héros qui se meurent d'amour et succombent à leurs peines de coeur. C'est cruel, mais savant.