Les extrêmes
de Christopher Priest

critiqué par Belial, le 26 août 2005
(Anvers - 45 ans)


La note:  étoiles
Un peu fade
Christopher Priest est un peu le P.K. Dick des temps modernes. Ce présent roman aborde donc les thèmes de la perception de la réalité, de son appropriation par la conscience, ainsi que le deuil, l’amnésie, le refoulement. Il s’agit d’un polar qui flirte discrètement avec la SF, un Alice au pays des merveilles de la réalité virtuelle. Malheureusement on a bien du mal à trouver de l’intérêt aux différents protagonistes, et le puzzle de réalités imbriquées que le roman propose manque sérieusement de cohérence. Reste le thème de la perte d’êtres proches et la réaction du sujet survivant qui est ici intéressante, le reste a un goût d’artificiel et d’à peu près plutôt décevant.
Intrigant 6 étoiles

Le thème principal des Extrêmes c’est la réalité virtuelle. Pourtant, réduire ce roman à ce sujet serait un peu trop simple et le début du livre m’a d’ailleurs laissé un peu perplexe. Était-ce bien de la science-fiction que je lisais ? Une station balnéaire anglaise passée de mode, une jeune Américaine employée au FBI qui essaie de fuir un drame personnel et surtout, une ville traumatisée par le coup de folie meurtrière d’un pauvre garçon qui, il y a quelque temps, a semé la mort parmi la population. Voilà pour le décor. Avouez que c’est une approche un peu étrange pour nous parler de nouvelles technologies. Mais voilà, Priest est un conteur hors pair. Ces personnages sont très travaillés et l’ambiance générale est assez intrigante. On se prend à apprécier les héros, à se demander comment ils surmonteront des évènements aussi tragiques et accessoirement, à s’interroger sur cette étrange technologie qu’est la réalité virtuelle. Comme souvent, l’auteur brouille les pistes et nous surprend avec ces histoires pas comme les autres.

Kabuto - Craponne - 64 ans - 5 janvier 2015


Pas terrible 4 étoiles

Après avoir lu avec plaisir « Le monde inversé », je file chercher mon deuxième Priest et… déception.

Le scénario se traîne, puis s’emmêle, puis devient franchement incompréhensible.

Alors que l’on espère un dénouement salvateur, on a l’impression que l’auteur lui-même ne s’en sort pas. Puisqu’on coule, il a la bonté de nous achever en nous tenant la tête sous l’eau pendant les 20 dernières pages, histoire de s’assurer que personne n’en sortira vivant.

Spoutnik - Bruxelles - 50 ans - 6 mai 2006