Abyme
de Mathieu Gaborit

critiqué par Belial, le 25 août 2005
(Anvers - 45 ans)


La note:  étoiles
Rêveurs nés.
Mathieu Gaborit poursuit ici l’exploration de son univers puisqu’il s’agit du même décor que dans les Chroniques des Crépusculaires.
Le roman dans sa totalité se déroule dans une ville fantasque, orgueilleuse et vivante. Abyme est (en plus d’une cité) un thriller qui vous emmènera dans les tréfonds de cette mégalopole. Démons, Farfadets, Prince-voleurs, conjurateurs, Guildes, l’auteur affectionne le décor. Et l’intrigue est tout à fait au niveau d’un bon polar qui aurait lieu dans un cadre plus conventionnel.
Si vous ne trouvez pas votre bonheur dans Abyme, …vous êtes difficile.
Polar dans un univers fantasy. 8 étoiles

Avec ce roman l'on retrouve l'univers déjà rencontré dans les chroniques des Crépusculaires. Un univers à la fois poétique et nostalgique où l'on retrouve la magie rencontrée dans les chroniques avec les Danseurs et les Accordés.

L'auteur nous entraîne dans à la découverte des tréfonds de cette mégalopole dans les pas d'un ancien prince des voleurs et farfadet qui enquête sur la disparition d'un démon mais aussi sur le meurtre de l'un de ses amis dont il est accusé. Avec ce thriller fantasy l'auteur nous entraîne dans une intrigue passionnante malgré une dernière partie qui change de narration et ralentit le déroulement de l'histoire. La tension baisse au lieu d'atteindre son paroxysme, le récit s'essouffle et c'est dommage.

Même si l'histoire se déroule intégralement dans la ville à la fois baroque et intrigante d'Abyme, l'univers de l’auteur déjà rencontré dans les chroniques des Crépusculaires acquiert avec ce second livre une richesse impressionnante. Les idées fusent, se mélangent, pour créer un univers particulier que l'on ne retrouve dans aucun des nombreux romans de fantasy. Avec, à l'époque, une magie innovante et originale, l'auteur nous gratifie d'un univers à la fois beau et fragile, sombre et enchanteur, et tout particulièrement attractif. On retrouve comme dans les Crépusculaires un côté jeu de rôle notamment avec la présence de nombreuses guildes.

Les personnages, bien que manquant d'originalité, sont correctement traités et réalistes. Le personnage principal, prince voleur à la retraite, farfadet au milieu d’un monde peuplé d’humains, démons, sirènes et autres créatures, est attachant et à travers ses yeux on découvre la cité à laquelle il est viscéralement attaché. Un personnage principal qui a le mérite de nous faire éviter le poncif de l'adolescent naïf et courageux. On regrettera toutefois que certains des personnages n'aient pas été plus développés, notamment du point de vue psychologique.

Tout comme dans les chroniques des Crépusculaires, l'écriture est fluide, ciselée, poétique qui ajoute un plus au récit.

Au final, une intrigue bien menée, tout à fait au niveau d'un bon polar qui aurait lieu dans un cadre plus conventionnel, mais surtout un univers particulièrement réussi, avec une cité qui semble réellement vivante et qui s'impose comme le personnage principal du roman.

Goupilpm - La Baronnie - 67 ans - 17 août 2017


Un monde complexe 4 étoiles

Maspalio, prince-voleur et farfadet, est à la retraite à Abyme. Mais cette tranquillité ne durera pas longtemps, Vladitch l’Advocatus Diaboli a besoin de lui pour retrouver Opalin, un démon qui s’est échappé.
Le monde complexe décrit par Mathieu Gaborit m’a surprise, les personnages sont tous des drôles de créatures difficiles à imaginer. J’ai longtemps cru que la suite me permettrait de me familiariser avec toutes ces êtres mais plus j’avançais, plus j’étais perdue. En plus, les enquêtes policières ne sont pas ce qui me passionne le plus et il y avait une double enquête ! J’ai fini ce livre pour connaître la fin mais ça ne m’a pas plus avancée. Peut-être manquait-il quelques cartes et images pour me passionner un peu plus…

Shan_Ze - Lyon - 41 ans - 6 mai 2013


Un très joli mélange des genres 9 étoiles

Fantasy et polar. Qui aurait osé ?
Mathieu Gaborit l'a fait et très bien fait.

Avec une grand imagination, un univers très construit et qu'on aimerait visiter, Mathieu Gaborit nous entraine dans une enquête palpitante et on le suit à toute vitesse. Ce roman est un petit bonheur qui se lit vite. Très vite. Trop vite ?
En effet pour moi le seul bémol vient de cette fin un peu trop rapide : à quelques pages de la fin on ne sait pas du tout où va mener l'histoire et du coup il en reste peu pour conclure. Le dénouement tombe trop vite à mon avis mais ne gâche pas le plaisir de ce livre. Je regrette seulement que ça ne soit pas plus long.

Nakora - - 48 ans - 15 juin 2006