L'étreinte de Némésis
de Steven Saylor

critiqué par Pendragon, le 8 mai 2001
(Liernu - 54 ans)


La note:  étoiles
Bis Repetitae
C'est le deuxième roman que je lis de cet auteur et il me faut admettre que c'est tout simplement remarquable...
Le premier tome de cette suite de romans, qui compte trois volumes à l'heure actuelle, est intitulé "Du sang sur Rome" et la critique en a déjà été faite. Dans ce tome-ci, toujours aussi "historiquement pur et dur", il s'agit d'un récit de quelques jours cependant non mentionnés dans les livres d'histoires. On y retrouve notre héros, Gordien, le "privé" de Rome, au service de Crassus, le banquier du premier Trium Vira.
Ce roman est une enquête ayant pour toile de fond la Rome en ce dernier siècle avant le Christ, et Gordien aura une fois de plus bien des difficultés à clore son enquête tout en restant vivant. En ce temps-là en effet, mieux valait garder sa langue bien immobile en bouche... ce que Gordien ne sait décidément pas faire! Une fois de plus, ce roman nous apprend tout ce que l’on veut connaître sur les pratiques romaines réelles, car l’auteur est un historien qui se plonge avec délices dans cette époque qu’il affectionne. Ce livre est magnifique, simple, pur et beau. Il explique et décrit comment les Romains vivaient, c’est pragmatique, c'est vulgarisé, mais ça emplit votre mémoire, vos yeux et vos oreilles comme si vous y étiez. A lire !
Peut mieux faire 7 étoiles

Comme d'habitude dans les romans de Steven Saylor, l'intérêt réside davantage dans le dénouement de l'intrigue que dans l'intrigue en elle-même. Celle-ci est rapide à se mettre en place et attise d'emblée notre curiosité, mais le rythme retombe comme un soufflé. Il n'y pas ou presque pas de rebondissements et les scènes se suivent sans nous donner de réels indices quant à l'identité de l'assassin. Pourtant, on sent bien que certains détails ont leur importance - la conclusion du roman en témoignera.
En résumé : tout cela donne l'impression que l'auteur mise sur une fin en apothéose pour sauver son livre.
Un roman sympatique mais qui mériterait d'être mieux rythmé.

Sinon - Paris - 49 ans - 21 mars 2006


Elémentaire, mon cher Crassus ! 6 étoiles

J'ai toujours trouvé que les auteurs américains n'étaient pas très doués pour les romans historiques, en tout cas pour ce qui était de l’histoire antérieure à la leur. Steven Saylor est apparemment l'exception qui confirme la règle, peut-être parce qu'il privilégie plus le côté policier que le côté historique. J'avais déjà apprécié « Du sang sur Rome » et je n’ai pas été déçue par ce deuxième opus. J'ai retrouvé avec plaisir les personnages de Gordien et de son fils Eco. L'énigme policière est bien construite et l'ambiance romaine est assez bien rendue. Très agréable lecture. Je vais vite me procurer la suite des aventures de Gordien.

Maya - Eghezée - 49 ans - 18 novembre 2001