Les petits bonheurs
de Bernard Clavel

critiqué par Thémis, le 5 mai 2001
(Ligny - 54 ans)


La note:  étoiles
La nostalgie d'un homme d'âge mûr
Bernard Clavel se penche sur son passé et nous raconte toutes ces petites choses qui paraissent insignifiantes, et pourtant ce sont celles qui nous reviennent en mémoire longtemps après!
La jeunesse de cet écrivain est heureuse et pleine de souvenirs marquants pour l'enfant qu'il était...
Il aime tout ce dont notre monde moderne nous prive. Les reflets de la lampe pigeon sur les murs, les lents crépuscules d'hiver...
Il se souvient avec émotion de son père, ancien boulanger apprécié et respecté de tous. Ce père qui sait prédire un tas de choses uniquement en observant et écoutant. Celui qui passera le plus clair de ses journées dans son jardin.
Mais également des amis de toujours, de ceux que l'on ne peut oublier!
Le luthier par exemple, avec son amour du bois qu'il faut respecter à tout prix.
Il y a aussi le cordonnier, chez qui il passera de bons moments, entouré de la bonne odeur de cuir.
Que dire de cette voisine, "la Magnin", qui préfèrera mettre le feu à sa maison et périr dans les flammes que d'être expulsée de chez elle.
J'ai le sentiment que ce livre veut nous dire qu'à trop vouloir le confort, la richesse..., on en oublie les vraies valeurs. Celles qui ne s'achètent ni ne se remplacent!!
A la suite de la lecture de ce livre, peut-être verrez-vous la vie sous un jour nouveau. Alors sachez apprécier pleinement vos propres petits bonheurs! Ne passez pas à côté de quelque chose de fantastique sans même vous en rendre compte.
Vivre tout de simplicité 9 étoiles

Bernard Clavel nous livre là une très belle autobiographie qui nous retrace sa jeunesse.

Il nous raconte alors toutes les joies de son enfance. Une enfance qu'il a passé dans une simplicité joyeuse : fils d'un boulanger amoureux du travail bien fait, habitant une étroite maison sans électricité ni eau courante.

Nostalgique de temps passé sûrement, ce livre est aussi une critique du monde moderne qui ne sait plus prendre son temps, prendre le temps d'apprécier la vie simplement, sans fioritures dans "l'ivresse de la sobriété" comme le disait Ivan Illich.

Ce livre est aussi une ode au travail bien fait, d'artisan, du travail de qualité, avec ce luthier, ami à son père, qui vouait à son bois un immense respect, le traitant avec une infime précaution.

OC- - - 28 ans - 9 mars 2011