Vingt ans après
de Alexandre Dumas

critiqué par Jules, le 5 mai 2001
(Bruxelles - 80 ans)


La note:  étoiles
A lire, vraiment passionnant !
Nous sommes vingt ans plus tard. Seul d'Artagnan est encore dans la carrière militaire. Il se morfond au Louvre à de basses missions de gardes.
Louis XIII est mort, Louis XIV est mineur et c'est Anne d’Autriche qui est régente, assistée par le Cardinal Mazarin. Celui-ci est
peu apprécié et pingre. Notre héros en viendrait à regretter le Grand Cardinal, sa prestance et ses largesses.
Athos vit sur son domaine, comme Porthos qui a épousé une riche veuve avec un beau château en Picardie. Aramis s'est enfin décidé à prendre la robe, tout au moins à sa façon…
Le Cardinal appelle d’Artagnan et lui demande de porter une lettre à Cromwell, en pleine guerre contre son Roi Charles Ier. Celle-ci est des plus confidentielles et d'Artagnan se voit reconstituer son groupe de jeunesse. Il essuie d'abord un refus d’Athos, puis d’Aramis mais, en faisant briller aux yeux de Porthos un titre de noblesse, celui-ci se décide à le suivre. Les raisons d’Athos et d'Aramis de ne pas le suivre sont pour le moins mystérieuses. En route vers chez Porthos, d'Artagnan, chevauchant, rêve d' une époque lointaine ou leur amitié semblait bien plus forte et spontanée…
Voilà d’Artagnan et Porthos partis en Angleterre où ils iront de surprises en surprises et d'aventures en aventures.
Une certaine nostalgie du temps passés, de la jeunesse, de son inconscience et de son absence de calculs est présente dans ce livre, mais il est tout aussi prenant que « les Trois Mousquetaires". Nos héros n’ont pas perdu grand chose de leur fougue et de leur intrépidité.
Le passé ne manquera pas non plus de les rattraper, et d'une façon à laquelle ils ne s'attendaient vraiment pas !…
A lire ! Du grand Dumas !.
Les héros reprennent du service 8 étoiles

Vingt ans après... après quoi ? Mais après Les trois mousquetaires !
Nos héros sont rappelés par l’actualité politique et par les puissants de ce monde alors que la situation devient dangereuse pour le pouvoir en place tant en France (Fronde) qu’en Angleterre (révolution de Cromwell). Mais les relations personnelles et les intérêts amènent la séparation de nos héros qui servent des intérêts opposés. Comment leur amitié y résistera-t-elle ? Désunis et vieillis, arriveront-ils à survivre aux embûches que tendent Mazarin (pâle successeur du grand Richelieu) et le démoniaque Mordaunt ?

Avec un style toujours aussi fluide, une intrigue toujours aussi vivante, Dumas nous fait vivre de grands épisodes (un peu arrangés...) de l’histoire de France et d’Angleterre. Notre plaisir est intact et je vous conseille de découvrir sans tarder cette suite qui n’a rien à envier au premier épisode.

Romur - Viroflay - 51 ans - 2 janvier 2017


Epique ! ... Encore ! 10 étoiles

Nos héros reviennent, plus vieux, plus matures, plus riches de souvenirs et d'aventures, et plus impatients que jamais à reprendre le fer de l'épée et les brides du cheval, tant que c'est toujours à 4 qu'ils aient à partir !

A nouvelle époque, nouvelle intrigue. Et à nouvelle misère, nouvel ennemi. L'histoire continue aussi grandiloquente et chevaleresque que la précédente.

Il est difficile pour un auteur de garder la qualité de son récit tout au long des épisodes. Pari réussi cependant pour Dumas !
Bonne lecture !

Stitch - - 36 ans - 25 août 2014


Les copains d’abord 9 étoiles

La suite des Trois mousquetaires est encore meilleure (si si c’est possible). Certes, l’intrigue met un peu de temps à démarrer mais après c’est les montagnes russes.
Pendant vingt ans, nos quatre compères ont pris de la distance et se sont perdus de vue.
Ils ne défendent plus les mêmes intérêts politiques et ont des objectifs opposés. Cela met leur amitié en danger à plusieurs reprises et nous amène à vivre plusieurs rebondissements. On se retrouve à nouveau embarqué dans des aventures incroyables qui nous mènent jusqu’en Angleterre.
La fin est haletante, notamment le dénouement avec le terrible Mordaunt, personnage inoubliable.
Allez, un pour tous et tous pour un.

Kikiolf - Mulhouse - 42 ans - 6 septembre 2012


Les capes et les épées 10 étoiles

20 ans après les évènements décrits dans les 3 mousquetaires, voici de nouveau nos 4 héros prêts à bouleverser et à changer l’ordre du monde !!
Nous retrouvons, au départ, d’Artagnan, toujours garde des mousquetaires, profitant du logis, du couvert et du lit de sa maitresse. Ses compagnons semblent s’être rangés : Portos se morfond dans son manoir sur le blason de baron qu’il ne peut arborer sur ses carrosses, Aramis est devenu Evêque d’Herblay, tandis qu’Athos joue au gentleman farmer après avoir pris le jeune Vicomte de Bragelonne sous son aile protectrice.
Pendant ce temps, le ventre de Paris gronde de colère et de faim, réclamant de plus en plus fort et de plus en plus ouvertement la démission du 1er ministre de la reine Anne d’Autriche, le Cardinal de Mazarin, dont on dit qu’il est l’amant ou le mari de la reine.
Enfin, en Angleterre, le roi Charles 1er se fait mettre à mal par Olivier Cromwell, tandis que sa reine et sa fille sont venues réclamer asile à Paris, où elles ne trouvent que mépris et misère.
Bientôt, d’Artagnan et ses amis doivent choisir leur camp : Portos et d’Artagnan, en échange d’avantages en titre ou en grade, prennent le parti du premier ministre et acceptent de porter une lettre de sa part à Cromwell. Sur leur chemin, ils trouveront leurs amis guidés non pas par leurs intérêts mais par leurs convictions. Alors que l’ombre de Milady s’étend de Paris aux côtes anglaises, l’amitié de ces héros pourra-t-elle se perdurer ?

J’ai encore plus aimé ce tome que le précédent ! L’intrigue plus complexe et l’environnement historique plus approfondi lui donnent un cachet particulier dont manquait les 3 mousquetaires.
Ce volume est le roman de la maturité (et oui, même les héros vieillissent !) : la fougue et l’insouciance de la jeunesse, qui faisaient l’un des charmes de l’opus précédent, a laissé place à la tempérance et à la sagesse. Dumas nous régale toujours avec sa façon d’écrire, nous interpellant et nous incluant dans le récit avec sa verve bienveillante. Comme dans le premier volume, les chapitres sont courts, et laissent la belle place à l’action. On ne s’ennuie pas, jamais. Il y a de l’humour, de l’émotion, du frisson, et les personnages secondaires sont sacrément bien campés. Mon seul regret est que les 4 héros m’ont paru plus caricaturaux que dans le volume précédent. Ceci dit, j’ai hâte de m’atteler au Vicomte de Bragelonne !!

Ellane92 - Boulogne-Billancourt - 49 ans - 28 août 2012


Vingt ans après 8 étoiles

J'ai un peu moins aimé Vingt ans après. C'est un livre qui mériterait que je le relise une seconde fois pour en avoir une meilleure idée. Je l'ai lu à une période qui était pour moi moins propice à lire des classiques. Ce ne fut pas une mauvaise lecture, loin de là mais je ne l'ai pas autant apprécié que si je le lisais maintenant.

Exarkun1979 - Montréal - 45 ans - 25 septembre 2011


Presque aussi bien que le premier volet 9 étoiles

J'avais adoré les 3 mousquetaires et j'ai longtemps ignoré qu'il existait une suite. En commençant, j'ai eu peur d'être déçue car, en effet, c'est un peu long au démarrage mais le style aidant, on arrive bien vite à une action captivante. On s'interroge longtemps sur la tournure que prend l'amitié des 4 héros et sur leur fiabilité.
Un livre bien distrayant, tout y est mais je mets une note un tout petit peu plus basse que les pour 3 mousquetaires car l'intrigue ne m'a pas autant tenue en haleine.

Patsy80 - - 49 ans - 12 août 2010


Un monument de la littérature! 10 étoiles

"Vingt ans après" réussi l'exploit d'être encore meilleur que le premier opus de la trilogie: "Les trois mousquetaires".
Les personnages sont à mon sens plus fouillés, plus complexes, et surtout l'humour est omniprésent.

Me reviennent en tête le passage désopilant où d'Artagnan rejoint Athos en trainant des pieds, persuadé que son ami est devenu un vieil ivrogne décati! Athos qui est devenu un sage.

Porthos et ses rêves de grandeur, qui n'a qu'un but: conquérir un blason, est vraiment cocasse. Un colosse comique, maladroit mais sincère, courageux, altruiste.

Le personnage de Mazarin vaut également son pesant de cacahouètes. Aussi pingre qu'il est machiavélique!

Détourner l'histoire de France pour la transformer d'aussi belle manière est une idée lumineuse.

Alexandre Dumas, sans oublier Auguste Maquet (son "collaborateur"), sont au sommet de leur art.

Le jour où vous partirez sur une ile déserte, n'oubliez pas d'amener "Vingt ans après".

Feu follet - Chaude Joute - 56 ans - 2 décembre 2007


Passionnant ! 10 étoiles

L'essentiel a été dit dans les précédentes critiques.
Ce roman, cette suite est merveilleuse. Tous les ingrédients pour captiver le lecteur sont présents.
En peu de mots, Dumas parvient à créer une atmosphère, sans même y penser, nous sommes entraînés à la suite de nos quatre mousquetaires.
Nous vivons leurs péripéties, nous nous réjouissons ou nous désolons de concert avec eux.
Il est vrai que cette période historique est riche en rebondissements et que l'auteur prend quelques libertés mais cela ne gâche en rien la lecture.
Pour moi, il s'agit d'un véritable coup de coeur pour cette auteur. On a pu lui reprocher de ne pas tout avoir écrit lui-même, mais à chaque fois que je plonge dans une de ses histoires, j'en ressort ébouie et rêveuse.

A mettre entre toutes les mains avides d'aventures, d'Histoire, de romanesque, de grande littérature.

Babsid - La Varenne St Hilaire - 37 ans - 23 août 2007


Les Trois Mousquetaires, acte II 8 étoiles

J’ai vieilli aussi depuis la lecture des Trois Mousquetaires, mais j’ai eu le même plaisir à les retrouver. J’ai trouvé le départ un peu lent, mais ensuite, l’aventure repart, et on se laisse emporter dans les rebondissements et péripéties. Dumas prend quelques libertés avec l’Histoire, mais ce n’est pas gênant en soi, il sert son récit et sa peinture de l’époque reste intéressante. Et puis, ces 4 mousquetaires, avec leurs personnalités respectives, personnages attachants… un très bon moment de lecture.

Sallygap - - 47 ans - 14 novembre 2004


Retrouvailles 8 étoiles

Nous retrouvons un d’Artagnan plutôt désabusé qui rêve à une promotion qui tarde à arriver. 20 ans se sont écoulés. Les quatre compères vont bientôt se retrouver pour vivre a nouveau une grande aventure. Et les liens d’amitiés que l’on croyait relâchés se resserrent face à l’adversité.
Le poids des années se fait sentir dans tous les personnages. Bien que tous fougueux, ils ont vieilli, leurs caractères se sont affirmés.
Ce roman est un grand moment de plaisir, et retrouver les 4 mousquetaires m’a donné la même sensation que lorsque l’on retrouve une personne chère plusieurs années plus tard.

Du bonheur...


Manu55 - João Pessoa - 51 ans - 18 octobre 2004


Merveilleux! 10 étoiles

On voit que la relation père-fils entre Athos et D'artagnan n'a pas disparu avec le temps. L'arrivée de Raoul dans leurs vie a changé leur relation sans vraiment la bouleversé. C'est comme si D'artagnan était le fils aîné d'Athos et que celui-ci le laissait continuer à vivre sa vie, n'ayant plus vraiment besoin de lui. ET Il se consacre à son petit-dernier, Raoul.

Sheena_hisashi - - 43 ans - 20 août 2004


Nos héros n'ont plus vingt ans! 8 étoiles

Lorsque j'ai commencé à lire ce livre, j'ai eu du mal à m'y intéresser. En effet, la première moitié du livre est trop longue même si elle est nécessaire pour la compréhension de la suite. On peut aussi y être déçu par les personnages: ainsi d'Artagnan est resté à la place où on l'a laissé à la fin des "Trois mousquetaires" alors qu'on s'attendais à le voir rapidement monter en grade. Ou encore Aramis qui est devenu assez antipathique. De même, chez le vicomte de Bragelonne, qui sera le héros du dernier livre de la trilogie, on sent tout de suite qu'il ne sera pas aussi intéressant que d'Artagnan dans les "Trois mousquetaires".

Et tout à coup, par un coup de baguette magique, l'histoire s'emballe. Les personnages retrouvent tout ce qui avaient fait qu'on les avaient aimés: d'Artagnan retrouve sa fougue et son ingéniosité, Aramis son amitié et même Raoul, le vicomte de Bragelonne, prend soudain de l'épaisseur et devient intéressant lorsqu'il se retrouve sans son père. De même, le scénario se métamorphose et on a l'impression de commencer un nouveau livre. Alexandre Dumas réalise le pari fou de mélanger la grande Histoire avec l'imaginaire. Ainsi, des personnages réels (Mazarin, Cromwell...) cohabitent avec d'autres, issus de l'imagination d'Alexandre Dumas, tel que Mordaunt. C'est une bonne idée qu'a eu Alexandre Dumas de mêler la mort du roi Charles Ier ou la Fronde avec l'arrivée de Mordaunt, le fils de Milady, venu réclamer vengeance.

Si donc ce livre ne m'avait pas emballé lors de ma première lecture, en le relisant, je me suis aperçue que c'était malgré tout un très bon roman pour ceux que son épaisseur n'effraie pas et qui s'accroche jusqu'au bout.

Mademoiselle - - 37 ans - 22 avril 2004


LA suiite 8 étoiles

"Vingt ans après" n'est pas qu'une suite au roman "Les Trois mousquetaire", c'est une réussite. Dumas réussit un mélange savoureux de fiction et de réalité historique. Les personnages évoluent et même si leur amitié est en danger pendant un chapitre, ils réussiront à se retrouver comme au premier jour. dumas réussit aussi le mélange entre l'aventure et la politique. Bref un bon roman comme le reste de la trilogie.

Killeur.extreme - Genève - 42 ans - 27 juin 2003


Pas des tomes, des romans 10 étoiles

Après mon débat sur Hugo et Dumas (voir critique éclaires dans les trois mousquetaires) je vais aussi en introduire un: En effet, je lit dans la grille des références (Titre, collection nombre de pages) Que chacun des romans de Dumas serait un tome, pour moi un tome (exemple le vicomte de Bragelonne, le comte de Monte-Christo) est une partie d'un livre, alors que la trilogie des Mousquetaires ce comporte de 3 romans et non 3 tomes, car si "20 ans..." et "le vicomte..." sont des suites ,comme François Cérésa a fait avec "Cosette" et
"Marius" qui ne sont pas les tomes 2 et 3 des "Misérables" de Hugo, mais une suite, un roman indépendant des "Misérables". Je pense que c'est le même cas pour "20 ans..." et "le vicomte..." qui sont des histoires indépendantes au "Trois mousquetaires", même si il est préférable de lire ces romans dans l'ordre, la seul différence c'est que ces suites ont été écrite par l'auteur (les auteurs??) de l'oeuvre original.

Killeur.extreme - Genève - 42 ans - 3 mai 2003


Un certain réalisme... 8 étoiles

A l'époque j'avais été un peu déçu de sentir cette fissure dans l'amitié entre nos quatre héros des "Trois Mousquetaires". Le "un pour tous, tous pour un, avait du plomb dans l'aile... Au début, ni Athos, ni Aramis, ne reçoivent franchement d'Artagnan. Ils ont des préoccupations politiques et philosophiques différentes, mais ils lui mentent. Cela m'avait attristé, même si par la suite ils se retrouvaient du même côté tous les quatres. Mais c'est aussi le réalisme de Dumas ! L'amitié sans conditions, sans réflections préalables, est propre à la jeunesse et devient très rare par la suite. Dumas se devait d'accepter cette réalité, même si elle pouvait déranger son lecteur. Ce sera encore plus flagrant dans "Le Vicomte de Bragelonne" où Aramis devient carrément fourbe et plus que douteux au niveau de l'amitié. Mais le temps fait diverger les chemins et les intérets, ainsi que les fréquentations... Dure, dure, la loi de la vie, mais elle est ainsi !

Jules - Bruxelles - 80 ans - 9 juillet 2001


Une suite grandiose 8 étoiles

Grâce à cette suite très réussie des Trois Mousquetaires, Alexandre Dumas fait revivre ces personnages auxquels, et c'est là selon moi une force de l'auteur, on s'attache facilement tant on vole avec eux d'aventures en combats, en passant par de subtils jeux politiques.
Mais au-delà de la simple suite, 20 Ans Après se place dans un contexte relationnel (ces chers d'Artagnan, Aramis, Athos et Porthos on maintenant 20 ans de plus) et politique différents tout en réussissant à rester tout aussi passionnant que le premier. Il est même à mon sens plus subtil.
Sans oublier l'intérêt historique du roman qui nous dépeint tout de même avec une certaine fidélité cette époque qui prépare l'accession au trône de Louis XIV, un Roi qui, on peut le dire, a laissé une trace dans l'histoire...
En somme, et en parfait accord avec Jules, ce Grand Dumas vaut bien 4 étoiles.

Neurone - Liège - 54 ans - 8 juillet 2001