Koblenz, tome 3 : Dernier hiver à Ishiyama
de Thierry Robin

critiqué par Fee carabine, le 27 juillet 2005
( - 50 ans)


La note:  étoiles
Le Japon mythique, entre modernité et traditions
Le Japon au début de l'ère Meiji: sous la pression occidentale, le nouvel empereur a décidé de lancer le pays sur la voie d'une modernisation à tout va et notamment de désarmer les samouraïs pour les remplacer par une armée nationale... Inutile de dire que de nombreux samouraïs se révoltèrent contre ces transformations qui les réduisaient au rang de reliques d'un passé révolu. Et c'est justement un groupe de samouraïs révoltés, rassemblés dans la forteresse de Yamashiro, qui a fait appel aux services du docteur Koblenz dans ce troisième épisode. Le seigneur Yamaoka, qui dirige ce groupe, se trouve en effet confronté non seulement à la perspective d'une offensive des troupes impériales, mais à la menace plus terrible encore d'une nouvelle attaque du "Kinzoku Jin", "un être géant et sombre", véritable monstre qui décime ses soldats comme si c'étaient de vulgaires fourmis.

Au fil de ses tentatives pour détruire le Kinzoku Jin, Koblenz nous entraîne à sa suite dans un Japon partagé entre traditions séculaires et modernité, à la rencontre de ses derniers mythes, Yuki Onnâ - la Femme des Neiges, les tengus et les onis - les lutins et les ogres... L'occasion pour Thierry Robin de laisser libre cours à son talent de dessinateur, entre les créatures fantastiques et les magnifiques paysages de neige. Un très bon épisode d'une bonne série.