Les enquêtes de Charlotte et Thomas Pitt, tome 01 : L'Etrangleur de Cater street
de Anne Perry

critiqué par Agnes, le 12 juillet 2005
(Marbaix-la-Tour - 59 ans)


La note:  étoiles
Meurtres en série dans le Londres des années 1880
Suffragette avant l'heure, l'indomptable Charlotte Ellison contrarie les manières et codes victoriens et refuse de se laisser prendre aux badinages des jeunes filles de bonne famille et au rituel du tea o'clock.

Revendiquant son droit à la curiosité, elle parcourt avec intérêt les colonnes interdites des journaux dans lesquels s'étalent les faits divers les plus sordides.

Aussi bien le Londres des années 1880 n'a-t-il rien à envier à notre fin de siècle : le danger est partout au coin de la rue et les femmes en sont souvent la proie.

Ce titre est le premier livre d'une série de 16 titres, l'auteur y campe les personnages, nous présente la famille Ellison au grand complet, la rencontre de Charlotte avec le séduisant et surtout si peu conventionnel inspecteur Thomas Pitt de Scotland Yard et l'aide qu'elle lui apporte pour dénouer cette première enquête et nous prépare à lire les autres titres dans lesquels on retrouvera avec beaucoup de plaisir ce couple insolite
Un régal! 9 étoiles

Qu'il est bon de lire Anne Perry! Premier volume de la série "Pitt", il régale par sa qualité d'écriture et le talent de l'auteur pour décrire les atmosphères pesantes et les rigidités de la vie en société et dans les riches familles.
Tout est décrit en détails, mais sans longueurs, avec beaucoup de justesse; c'est très intéressant aussi pour avoir une idée de la bonne moralité victorienne et des contraintes imposées aux domestiques et aussi aux femmes, considérées comme inférieures.
L'intrigue policière est là mais ne constitue pas vraiment l'essentiel. Une belle entrée en matière dans cette série.
J'ai été bluffée par l'identité du meutrier, j'avais pensé à plusieurs personnes, une en particulier et j'ai fait fausse route!
J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce volume et je vais poursuivre la série dans l'ordre, ce que je n'avais pas fait avant, en découvrant Anne Perry via un autre titre.

Sahkti - Genève - 50 ans - 28 février 2007


Un bon début 9 étoiles

Quel délice que ce premier tome de la série Pitt, où l’on découvre la jeune Charlotte s’émancipant progressivement de son petit monde « austenien » pour s’approprier celui de son futur époux, l’inspecteur Thomas Pitt. Tout le décorum du polar victorien est respecté. Le clivage des classes est utilisé avec brio pour alimenter l’intrigue et l’agrémenter de croustillants scandales de famille. De même, beaucoup de pages sont consacrées aux mœurs et coutumes de l’époque. Un excellent petit roman historique d’une écriture étonnement maîtrisée.

Aaro-Benjamin G. - Montréal - 55 ans - 17 novembre 2006


Après la fin, le début ! 8 étoiles

J'avais commencé la série des Charlotte et Thomas Pitt par la fin, une fois n'est pas coutume, en découvrant Asworth Hall sur une table de libraire. Ayant accroché au dernier, j'ai eu envie de découvrir le premier, et j'y ai rencontré une Charlotte débutante, rebelle, qui m'a rappelé la Jo des 4 filles du docteur March, et un Thomas, un peu Colombo sur les bords, avec son air déguingandé et dépenaillé.
Plus que l'intrigue, Anne Perry m'entraine à chaque fois dans un Londres que je visualise chaque fois un peu mieux, décrivant deux mondes parallèles qui ne se croisent que lorsque les bonnes servent le dîner ou que les cochers conduisent leurs maîtres de réception en réception.

Doudou35 - RENNES - 41 ans - 22 décembre 2005


Génial 10 étoiles

Pour ma part, j'ai dévoré ce livre. Anne Perry décrit tres bien la société anglaise de cette époque (la fin du 19ème siècle), elle explique très bien les différences sociales, le rôle de la femme dans la socièté mondaine, la place du mari dans la famille. J'ai beaucoup aimé de voir l'intrigue évoluer du point de vue des victimes et de leur cercle fermé. Cela nous change des réflexions du policier qui est ici acteur et non narrateur. Ici la police n'est pas au centre.
J'avoue au j'ai découvert le pot au rose vers le milieu du livre mais pas les motivations du crime, mais cela ne m'a pas du tout dérangé pour la lecture de la suite du livre. Au contraire je voulais savoir si mes déductions étaient justes.
Les personnages sont très bien décrits, leur personnalité et réflexion sont tres bien dépeintes. Ils sont tous très différents, ce qui nous offrent un beau panel de caractères.
J'ai vraiment adoré ce livre et cet auteur que j'ai déjà découvert par la série "Monk".

Ald_bzh - Brest - 46 ans - 29 novembre 2005


Un étrangleur sévit... 7 étoiles

C'est le premier roman de cette auteur que j'ai lu. Et j'ai bien aimé. L'atmosphère victorienne so british et distinguée est délicieusement retranscrite. Anne Perry brosse un portrait saisissant des rues sombres de l'Angleterre du XIXème où hypocrisie et faux fuyants règnent en maître.

Charlotte Ellison (puis Pitt dans la deuxième enquête), l'héroïne est sympathique car dotée d'un fort tempérament, peu commun à cette époque mais par contre j'ai trouvé que le personnage de Thomas Pitt manquait de consistance et son enquête piétine totalement tout le long du roman (comme dans le premier Monk, "Un étranger dans le miroir").

Sinon, le style est fluide même si quelques longueurs demeurent. Anne Perry, contrairement à beaucoup de romanciers de polar a beaucoup de pitié pour ses meurtriers et sait les rendre humains (peut-être parce qu'elle même a connu un drame de la sorte ?) et sait impliquer ses détectives dans les crimes.

Cependant, j'ai tout de suite trouvé l'assassin au bout de quelques pages grâce à une remarque inutile de la part de l'auteur. Mais le "mobile" du meurtrier est assez étonnnant.

Bref, Anne Perry signe un bon moment de lecture même si cela n'est pas son meilleur livre.

Manon - Paris - 35 ans - 22 août 2005


Pas aussi bien que la série « Monk » 7 étoiles

J’ai décidé de faire une infidélité à la série « William Monk » pour voir ce qu’étaient Thomas et Charlotte Pitt. J’ai trouvé que ça ne valait pas le détective amnésique. Peut-être est-ce simplement parce qu’il s’agit du premier roman d’Anne Perry, on y sent quelques maladresses. Elle s’éparpille à narrer les gestes et les sentiments de trop de personnages à mon goût, mais ne donne jamais le point de vue de Thomas Pitt, ce qui est fort dommage.

Quant à Charlotte, elle me rappelle une autre Charlotte, celle de « L’homme de St Pétersbourg » de Ken Follett, livre que je n’ai pas trop apprécié.

Rendons quand même justice à Anne Perry : l’intrigue est très bien ficelée. Et il y a plus de fluidité et moins de longueurs que dans la série « Monk ».

Mademoiselle - - 37 ans - 2 août 2005


Une fin étonnante ! 8 étoiles

Anne Perry, de son vraie nom Juliet Marion Hume, est née en 1938 à Londres. Son père est un scientifique. Elle grandit en compagnie des livres. À 15 ans, elle habite en Nouvelle-Zélande et a une amie inséparable, Pauline Parker. La famille d'Anne prévoit déménager et Anne devra donc quitter son amie. Les deux filles ne veulent pas se quitter et décident donc de supprimer la mère de Juliet. Cette histoire est le sujet du film "Créatures Célestes" réalisé par Peter Jackson, le réalisateur du "Seigneur des Anneaux".
"L'étrangleur de Cater Street" est le premier livre que Anne Perry réussit à faire publier. C'est le premier d'une série d'une vingtaine de livres mettant en vedette l'inspecteur Pitt et l'indépendante Charlotte Ellison, sa femme. L'histoire se passe dans une très bonne famille de Londres. Le père est un homme d'affaires respectable, la mère Caroline et les trois filles, Sarah, Charlotte et Emily ont des caractères très différents. Nous sommes en 1880 et les différentes classes sociales sont bien marquées. Il y a les pauvres et les autres... Tout au long du roman, Anne Perry ne manquera pas de nous le rappeler. Les thèmes sont caractéristiques de ce genre de polar, les jeunes filles se font étrangler dans Cater Street lorsqu'elles ont l'imprudence de s'y promener tard le soir. Quatre jeunes filles, issues de milieux différents, finiront ainsi, étranglées par un fil d'acier. Ce que j'ai apprécié de ce roman, c'est la description des moeurs de Londres à cette époque. Tout au long de ma lecture, j'ai soupconné plusieurs personnages d'être le fameux tueur mais la fin est surprenante et réserve bien des surprises. Je le recommande malgré des longueurs au début et l'impression que rien n'avance mais c'est voulu et il faut avoir la patience de continuer jusqu'au bout, car la découverte du coupable est étonnante !

Dirlandaise - Québec - 69 ans - 31 juillet 2005