Feu de glace
de Nicci French

critiqué par Thémis, le 29 avril 2001
(Ligny - 54 ans)


La note:  étoiles
Ni plus ni moins qu'une obsession!!
Alice Loudon mène une vie paisible avec son compagnon lorsque le regard d'un inconnu vient tout faire basculer...
Pourquoi le quitter pour vivre sa passion pour cet homme dont elle ne connaît rien?
Elle se marie deux mois après leur première rencontre. Doucement elle va renoncer à tout pour lui : amitié, façon de vivre, tenues...
Jusqu'au jour où, obsédée par cet homme, elle va s'efforcer de fouiller son passé à la recherche de réponses à ses questions. Parviendra-t-elle à recoller les pièces du puzzle? Sa curiosité menace son couple, son équilibre et qui sait peut-être même sa vie...
J'avoue que certains passages du livre sont assez malsains... L'auteur décrit plutôt bien le climat ambiant. Il y a toujours un moment où l'exclusivité laisse un goût amer dans la bouche ainsi qu'un sentiment de solitude. La domination qu'exerce Adam sur Alice est fascinante tant celle-ci mettra longtemps à s'en rendre compte. Mais peut-on vraiment tout supporter par amour? Faut-il se perdre soi-même pour garder l'autre?
Alice a le sentiment que c'est son propre choix alors qu'il lui est sournoisement imposé par l'homme qu'elle croit aimer...
Ne jamais acheter un chat dans un sac ! 7 étoiles

En voilà un thriller dérangeant… Alice et Jake forment un couple qui fonctionne plutôt bien et qui échappe à pas mal de contraintes car ils n’ont pas d’enfants et ne sont pas conformistes. On comprend d’autant plus mal qu’Alice, véritablement noyée dans le regard d’un autre homme, en vienne à quitter Jake pour ce nouvel amour, pour cet Adam au passé opaque comme un épais brouillard. Et c’est un peu cette image qui me reste à la fin de la lecture : Alice met les pieds dans une passion sur laquelle elle n’a aucun contrôle, qui va la happer toute entière. Elle avance à tâtons dans le passé d’Adam qui s’acharne à le lui cacher, c’est à l’aveugelette qu’elle s’engage dans un mariage aussi soudain que terrifiant. Car très vite, Adam lui impose une relation malsaine où la violence physique lors de leurs rapports sexuels va en s’accroissant.

Là où le couple d’écrivains qui se cache derrière le pseudo « Nicci French » est particulièrement fort, c’est quand il nous fait sentir la dualité des émotions d’Alice. Elle aime son mari, il n’y a pas de doute, mais elle en vient tout doucement à le soupçonner d’horreurs. Comment ? Cet homme qui passe pour un héros aux yeux des médias (alpiniste chevronné, il a sauvé plusieurs vies lors d’une expédition en montagne dont il était l’un des guides) pourrait-il être un monstre ? Cet homme dont la beauté et la force séduisent toutes les femmes qu’il croise représenterait-il un danger pour Alice ? Alors qu’il l’aime démesurément ?

C’est donc ce côté passion-destruction qui m’a semblé particulièrement bien rendu par les auteurs, cette ambivalence des sentiments. Pour ça, ils mériteraient beaucoup d’étoiles. Malheureusement, l’intrigue ne surprend guère. Le crescendo de la tension est bien là mais on pressent un peu trop la scène suivante. D’où ma cote en demi-teinte…

Saint-Germain-des-Prés - Liernu - 56 ans - 28 septembre 2009


Obsession 8 étoiles

Ce roman vous laissera-t-il de feu ou de glace ?

Pour ma part, je suis une grande fan des livres à quatre mains de Nicci French (Nicci Gerard et Sean French); je trouve leur style limpide et coulant.

Ici, l'histoire à mis chemin entre le roman d'amour et un bon thriller, m'a enthousiasmée.
Le récit commence comme une belle histoire d'amour, un coup de foudre qui inexorablement se mue en une histoire d'horreur... avec une logique implacable.

Lovelyvirginie

Lovelyvirginie - - 48 ans - 14 mai 2006


L'amour aveugle 7 étoiles

Elle croyait au conte de fée quitte à tout laisser pour son nouvel amour. Mais tout se passe trop vite, trop tôt, trop fort, jusqu'aux violences et les questions qui arrivent.
Entre roman d'amour et histoire policière on ne sait plus très bien pourquoi ce livre?
Finalement "le roman d'une obsession" comme est écrit sous le titre résume bien le sujet de ce roman qui me laisse un peu sur ma faim. Car comme au début tout se passe trop vite, trop facilement, trop.

Aamelie - chartres - 44 ans - 23 avril 2005


Passion possession destruction 5 étoiles

Suspense bien ficelé. Dénouement particulier. Cette histoire terriblement moderne a été portée au cinéma. «a ne m'étonne pas. Le rythme en est tellement rapide qu’il est fait pour le cinéma d'aujourd'hui. Toute cette violence retenue derrière le masque d’un beau garçon au regard si tendre. On dit toujours que le démon se cache toujours derrière un visage d’ange. Ici c’est le cas. Adam Tallis dissimule très très bien son conflit intérieur. Il ne se laisse aller que très rarement. Même Alice s’y est laissé prendre. Cet amour fou qui débute de façon si rapide, suite à un simple regard. L'amour physique d’une rare violence aussi. Alice, jeune femme bien dans sa peau et dans son travail quitte tout pour lui et s’engage avec lui par le mariage. Complètement à la merci de cette attirance physique envers cet homme qu’elle ne connaît pas du tout. Mais, malheureusement pour elle, elle va apprendre à le connaître et son équilibre mental en sera terriblement ébranlé jusqu’à ce que. Captivant !
Qui est le fou des deux héros de cette histoire ? ? ? Le mot de la fin pour moi : cela vaut-il la peine de quitter tout pour un simple regard ?

Gilou - Belgique - 76 ans - 3 mars 2003


Un gramme prévisible 5 étoiles

Ce qu'on retient surtout de ce livre est cette relation exclusive et intolérante entre deux êtres qui ne se connaissent pour ainsi dire pas. Il ne s'agit pas vraiment d'amour mais plutôt d'une attirance sexuelle très primitive qui ne laisse aucun recours à toute émotion "saine". Evidemment, le sombre passé du bel inconnu se révèle... et le conte de fée devient vite bancale. Un mélange de suspense et de vice, voilà le contenu de ce livre que j'ai terminé plus par curiosité que par réel intérêt. Je ne lui retire pas ses quelques qualités: ce roman à quatre mains est néanmoins bien écrit et plaira sans aucun doute aux amateurs du genre.

Bluewitch - Charleroi - 45 ans - 3 mai 2001