Danseur d'herbe
de Susan Power

critiqué par Spirit, le 1 juillet 2005
(Ploudaniel/BRETAGNE - 63 ans)


La note:  étoiles
Un livre émouvant
Susan Power, Sioux Dakota, nous livre dans son bouquin une suite de nouvelles qui, au travers du temps, tissent la toile de l’histoire familiale du héros.
Au fil des ans et des personnages se dessine la vie intime de l’âme Indienne. Comme souvent chez les écrivains Indiens les descriptions sont simples, évidentes et douces nous laissant à la fin du chapitre une certaine mélancolie.
Par instant une violence (morale) s’installe, montrant que la vie d’un Indien dans une réserve en Amérique est loin d’être ce que l’on peut rêver de mieux.
Malgré leur spiritualité et leurs philosophie l’on sent toujours chez eux une amertume comme s’ils n’en finissaient pas de perdre la guerre contre les blancs, comme si chaque matin était à prendre pour ce qu’il est : un jour de plus. Fort heureusement il leurs reste les pow wows qui rythment leurs vies.
Ce livre n’a pas éveillé en moi le même enthousiasme que Sherman Alexie ou James Welsh, néanmoins il est d’une grande humanité, une grande sensibilité et est un témoignage de plus sur la vie passée et présente de ce peuple plein de sagesse.
C’est à ce jour le seul livre de Susan Power traduit en Français.
Pour que vive le peuple indien 7 étoiles

Eh oui, il est bien difficile d'être comparée à James Welch, mais surtout à Sherman Alexie, quand on est indienne et qu'on veut écrire la culture des indiens qui se meurt dans les réserves infestées par l'alcool et la drogue. Susan Powers nous donne cependant un livre tout à fait intéressant sur l'âme indienne et sur ceux qui luttent pour que les esprits soient encore honorés et que se perpétue le souvenir de ce peuple en danger.

Ce livre de Susan Powers n'évoque pas la puissance de James Welch, ni la violence et la rage de Sherman Alexie, ni même le désespoir de la plupart des indiens de Mélanie Rae-Ton à Leslie M Silko en passant par bien d'autres, il se situe sur autre registre moins noir seulement un peu amer.

Débézed - Besançon - 76 ans - 17 mars 2008