La Mer cruelle
de Nicholas Monsarrat

critiqué par Idelette, le 24 juin 2005
( - 60 ans)


La note:  étoiles
Peut on dire qu'un livre sur la guerre soit beau ?
Et pourtant... C'est un roman qui semble avoir des bribes autobiographiques. Le Compass Rose est un escorteur qui accompagne les convois maritimes atlantiques pendant la 2e guerre mondiale. Il y a 2 héros, le commandant Ericson et son second Lockhart, avec des sentiments virils et fraternels qui survivent à la peur, au froid et au naufrage.

Monsarrat exhalte un peu trop la guerre, ni sentiments ni la raison ne remettent en cause la mort et les sacrifices que la guerre exige. Les soldats sont humains, parfois héroïques quelques fois mythifiés (amiral, ennemi, femmes, etc...). Mais l'auteur fait preuve aussi de finesses psychologiques, inattendues dans un livre de ce genre.

C'est haletant, sans temps mort (même si des morts, il y a !) c'est surtout une vision de la bataille de l'Atlantique qui rappelle un vieux film allemand "U-bot", on ressent la même trouille, le même sentiment de délivrance quand il se passe quelque chose tellement l'attente est parfois insupportable.