L'homme dont les dents étaient toutes exactement semblables
de Philip K. Dick

critiqué par Joehill, le 24 juin 2005
( - 46 ans)


La note:  étoiles
Un petit chef d'oeuvre
C'est un long roman qui surprend un peu de la part d'un écrivain davantage connu pour ses romans de science-fiction. Son titre étrange ne s'explique que passé les ... 150 premières pages, au cours desquelles il ne se passe presque rien. Le personnage principal, Léo Runcible, est un juif en butte au rejet, sinon à l'indifférence, d'une communauté à laquelle il s'efforce pourtant de venir en aide, en pointant du doigt notamment un problème lié à la distribution d'eau dans cette petite ville de la côte ouest des Etats-Unis. C'est la découverte d'un crâne, à la particularité étonnante, qui va permettre à cet homme d'être enfin reconnu par tous...
En résumé, un peu de patience et d'effort sont nécessaires pour découvrir toute la force et la richesse de ce roman.
Très décevant 4 étoiles

Dans la petite ville de Carquinez en Californie, la vie est plus que calme dans les années soixante. Il y a la ferme des Mc Rae, les plus gros propriétaires terriens du coin et une compagnie des eaux tellement en faillite que toute la tuyauterie est pleine de fuite. Le réparateur ne sait plus où donner de la tête. On trouve aussi une école primaire tenue par M. Wharton qui a la passion de la recherche archéologique. Il possède même une jolie collection privée de pointes de flèches ou de sagaies indiennes. Sans oublier le docteur Terence, l'agent immobilier Leo Runcible marié à une épouse alcoolique et le peintre Dombrosio, marié à Sherry, jolie jeune femme issue d'un milieu nettement plus favorisé que son mari. Dombrosio se rend chaque jour à Los Angeles pour y travailler avec une Alfa-Roméo, dont il est très fier, mais qui détonne un peu dans le décor. Tout ce petit monde va se retrouver dans les turbulences quand Runcible ratera une importante vente immobilière, quand son acheteur lui demandera s'il y a des personnes de couleur dans le quartier. Léo rétorquera qu'il n'y en a jamais eu et qu'il n'y en aura jamais. L'autre lui répond qu'il en a vu un entrer chez les Dombrosio. Léo n'aura de cesse de vouloir se venger de Dombrosio en le dénonçant à la police quand celui-ci roulera non loin de chez lui en état d'ivresse. Il y perdra son permis de conduire et son travail en ville… Et cela n'en restera pas là…
« L'homme dont toutes les dents étaient exactement semblables » n'est absolument pas un roman de science-fiction, même pas un roman étrange et fantastique. En effet, dans l'œuvre prolifique de Philip K Dick, il est possible de trouver d'autres registres. Pour celui-ci, on serait plutôt dans le roman social, de mœurs avec un côté psychologique et sentimental non négligeable. L'intrigue est bâtie un peu bizarrement. Il faut plus de la moitié du livre pour simplement présenter les personnages, tous assez peu sympathiques, en particulier les deux couples, fort mal assortis, qui se déchirent, se chamaillent à longueur de pages et de dialogues d'une assez lassante banalité. L'histoire proprement dite ne démarre qu'au deux tiers de la narration avec la découverte d'un crâne bizarre qui s'avère vite n'être qu'un faux et non la découverte archéologique du siècle. Du coup, l'intérêt déjà assez peu titillé, retombe immédiatement. Et cela ne s'améliore pas avec la fin quelconque et qui tombe complètement à plat. Le lecteur est presque soulagé d'en avoir fini avec ce pensum. Ce titre, déjà loin d'être un des plus marquants, est surtout un des moins réussis de l'auteur, toutes catégories confondues. Bien que très fan de cet auteur, on est obligé de conseiller de faire un détour pour éviter celui-ci.

CC.RIDER - - 66 ans - 3 janvier 2025


Désolé 2 étoiles

Je me suis fait violence pour arriver au bout .
À aucun moment je n'ai été accroché .
Énorme déception

Cortoma - - - ans - 15 janvier 2014


Non-répertorié 10 étoiles

Passionnante, ironique, une nouvelle qui en dit bien plus qu'elle ne veut bien dire à première vue. Mais qui voit vraiment un peu plus loin ?

Et puis à la base Leo Runcible est ignoré, décrédibilisé -sans doute pour ne pas gêner ces vieux grigous, mères maquerelles, ou jeunes croquants et apparats du vulgaire, même si au final il faut reconnaître que l'action du livre prend une autre tournure. Dick était réellement un grand écrivain, vendons la mèche au moins sur ce point: D’où l'intérêt du cheval (entre autre...)

Un vrai choc.

Antihuman - Paris - 41 ans - 31 octobre 2011