Lettres du voyant
de Arthur Rimbaud

critiqué par MOPP, le 14 juin 2005
( - 87 ans)


La note:  étoiles
Tels qu'en eux-mêmes...
Chose étonnante, ce livre est présenté sous l'unique titre "Lettres du voyant " d'Arthur RIMBAUD alors que le titre est double et qu'il aussi "Treize peintures" de ARMAN.

Faut-il rappeler l'importance des Lettres du voyant en poésie ? Le 15 mai 1871, A.R. décide de donner une heure de littérature nouvelle à son correspondant Paul DEMENY. Et le voilà parti avec un psaume d'actualité, un chant de guerre parisien, où les "audaces" d'écriture apparaissent dès le début :

"Le Printemps est évident, car
Du coeur des Propriétés vertes,
Le vol de Thiers et de Picard
Tient ses splendeurs grandes ouvertes !

O Mai ! quels délirants culs-nus ! "

Ensuite, dans sa lettre, il offre de la prose sur l'avenir de la poésie. "CAR JE est un autre."

Il y aura aussi ce poème célèbre :

"Un hydrolat lacrymal lave
Les cieux vert-chou :
Sous l'arbre tendronnier qui bave,
Vos caoutchoucs " (etc.)

de quoi donner du fil à retordre à maints lycéens...

Mais j'oubliais ARMAN. Ce peintre présente des peintures dans lesquelles le sujet traité est LA PEINTURE.

On y voit "Action painting" où des dizaines de pinceaux s'entrecroisent, s'allument..., on y voit "Comme dans un rêve", un défilé de pinceaux avec des trainées violettes, rouges, bleues, on y voit "Lux", "Radiant", une opposition entre "Au début" et "Sévérité", ainsi que "la rage accumulatrice". Dans "Multi", c'est la rencontre étonnante d'une multitude de pinceaux abandonnés à leur sort, mille pinceaux "retraités", vous parlerai-je de "Sangre y arena" ?

de toute façon, je vous laisse le soin et le plaisir de rechercher sur la toile mille renseignements à props de ARMAN...