J'ai rêvé de courir longtemps
de Ron McLarty

critiqué par Aaro-Benjamin G., le 13 juin 2005
(Montréal - 54 ans)


La note:  étoiles
Courir à sa perte
Ron McLarty est avant tout un acteur de second plan qui a évolué dans plusieurs télé-séries. Sans l’intervention de Stephen King, ce premier roman n’aurait pas été publié. On ne peut que remercier monsieur King, car il s’agit en effet d’une œuvre qui habite l’âme.

Le narrateur est Smithy Ide, un homme très obèse, alcoolique, simplet et un fumeur compulsif. Après la mort de ses parents, il trouve une lettre lui révélant que la dépouille de sa sœur disparue est en Californie. Il entreprend alors de sauter sur le vélo de son enfance pour une traversée de l’Amérique, un peu comme Forrest Gump lorsque qu’il décide de marcher sans s’arrêter.

Ce voyage en est un de réflexion, de retour sur le passé pour un homme qui a toujours fui les responsabilités. Hanté par le souvenir de sa sœur, emprise de psychoses, et supporté à distance par l’amour d’une voisine paraplégique, il se transforme au fil des pages relatant sa vie et ses aventures. Non, ce n’est pas une de ces histoires remplies de bons sentiments pour réchauffer les cœurs.

Avec ce périple, McLarty raconte une quête de soi et dessine un portrait intime de l’Amérique. Son personnage de perdant, bonasse et résolument perdu est tout à fait attachant et terriblement humain dans ses faiblesses. C’est une épopée américaine solide, pesante, déchirante un peu comme la vie peut l’être si on ne se défend pas.

(lu en version originale)
Belle lecture 10 étoiles

J'ai lu ce livre en un rien de temps, une fois qu'on y est plongé, aucune envie de décoller ses yeux du livre tant on a envie de connaître la suite. il s'agit d'une reconstruction de soi au travers des épreuves de la vie et non des moindres, car du jour au lendemain tout est sans dessus dessous progressivement. C'est un livre qui m'a touché car émouvant, l'écriture est simple et facile à comprendre. Le personnage se reconstruit peu à peu jusqu'à devenir lui même à la fin de sa quête ( j'en ai pensé au dicton qui dit : c'est un mal pour un bien, car du malheur de la perte des sa famille, il se retrouve et trouve l'amour). pour ma part, c'est un livre que je recommande.

Poesie - - 53 ans - 29 décembre 2013


Pourquoi lire ce livre : 9 étoiles

Partez en vadrouille sur le porte bagage de Ron McLarty. Mangez des bananes sur les aires d'autoroute.
Plantez la tente dans des champs de blé.
Et rêvez sous la pluie battante...

Rémy - - 43 ans - 22 juillet 2011


(Es)soufflée... 8 étoiles

On ressort de ce livre complètement... soufflé ! Comme si une bourrasque de vent avait changé toutes nos idées et nos sentiments de place, comme si elle avait inversé les places de notre cerveau et de notre coeur. S'il est vrai que j'ai eu parfois un peu de mal à suivre entre les différents flash-back et la course de Smithy Ide, j'ai pourtant accroché à ce scénario farfelu et un tout petit peu tiré par les cheveux. Ce livre m'a un peu fait penser au film sorti il y a peu de temps au ciné : Darjeeling limited, histoire où 3 frères voyagent sur une "route spirituelle" afin de relier les liens du passé ainsi qu'à Into the wild, un autre dans le même genre (même si je n'en ai entendu que le scénario que m'a conté un proche !).

En conclusion, un roman qui fait réfléchir et qui chamboule, un très beau témoignage de la vie : on peut aimer et être aimé sans être exceptionnel, juste parce qu'on est soi...

Béa - livry-gargan - 29 ans - 4 juin 2008


un beauf américain 4 étoiles

L'idée n'est pas mauvaise, y'a des passages intéressants, des rencontres constructives... Mais le héros est tellement con et beauf (et boeuf!!!) que ça m'a quand même pas plu des masses.

Manumanu55 - Bruxelles - 44 ans - 10 mai 2008


Ensemble très moyen. 4 étoiles

On a envie d'en savoir plus sur le narrateur attachant au début puis,le roman s’essouffle. On s'ennuie un peu. Il y manque du style et de l'originalité dans l'écriture. C'est peut-être pour cela que je n'ai pas ressenti l’émotion voulue.

Nana31 - toulouse - 55 ans - 3 avril 2007


Plein de bons sentiments 8 étoiles

On se prend très vite au jeu de Smithy Ide, on a vraiment envie de savoir où il court. Les rencontres qu'il fera sur cette route étrangère.
Quelle obstination, c'est une belle leçon.

Sélenia - - 52 ans - 29 septembre 2005