Le Zahir
de Paulo Coelho

critiqué par Leura, le 12 juin 2005
(-- - 73 ans)


La note:  étoiles
Et encore un Coelho !
Le Zahir, c'est la quête, l'inaccessible étoile, l'obsession dont on n'arrive pas à se défaire, omniprésente, jour et nuit. Pour le narrateur, un écrivain célèbre, c'est sa femme, disparue sans un mot il ne sait où. D'abord, pourquoi est-ce arrivé? Comment? Il avait pourtant l'impression que son couple était solide, stable et tout. L'amour qu'il ressentait pour Esther était si grand, et elle l'aimait, il en est sûr. Alors, pourquoi, pourquoi?

De rencontre en rencontre, le narrateur va remonter la piste jusqu'à l'autre bout du monde. Un jeune Mongol inspiré, (à moins qu'il ne soit épileptique?), des clochards, une nouvelle petite amie (eh oui, on n'est pas de bois), tous joueront à leur insu ou non un rôle dans sa conquête du Zahir, qui ne deviendra possible que quand il aura maîtrisé sa part d'ombre.

On retrouve donc un des thèmes les plus exploités par Coelho, celui de la quête initiatique, mais on ne s'ennuie pas un instant. Les réflexions sur le couple et sur la vie en général dont l'auteur émaille son texte sont vraiment intéressantes, mais est-il vraiment nécessaire de les répéter tant, de livre en livre?
Amoureux philosophique 3 étoiles

Déçue par ce livre mais j'en retiendrai sa trame philosophique.
Je me suis un peu perdue dans l'histoire.
J'en ai bien compris le thème central qu'est cet amour perdu et la recherche effrénée de cette femme que l'auteur a dans la peau et qui représente toute sa vie.
C'est en perdant cet amour-là qu'il prend conscience qu'elle était toute sa vie.

Jordanévie - - 49 ans - 10 décembre 2024


A la recherche du Soi perdu 7 étoiles

Des livres qui se vendent comme des petits pains dans plusieurs langues, un fan club d’inconditionnels, des conférences par- ci, des présentations par-là, un couple libre mais uni. Bref, tout va pour le mieux dans les meilleurs des mondes dans la vie du narrateur. Vraiment ?

Pour Esther, journaliste et épouse de l’écrivain à succès, le ronron quotidien n’est plus du tout satisfaisant. Elle a besoin de défis et notamment celui de mettre en danger sa propre vie pour mieux l’apprécier. Elle décide de devenir correspondante de guerre dans des zones de combat.

Un jour, plus aucun signe, plus aucune trace d’elle. Parmi les hypothèses, on pense qu’elle a pu être assassinée. L’écrivain est d’ailleurs brièvement soupçonné au début de l’enquête. La disparition de son épouse lui fait prendre conscience à quel point il aime la femme de sa vie. Une absence qui provoquera chez lui une obsession qui lui fera perdre peu à peu la réalité, comme s’il était dans un état de rêve ou de cauchemar permanent, qui menace de le faire tomber dans la folie. Un mot définit cet état : le Zahir.

Pour se libérer de ses démons, de son Zahir donc, le narrateur s’ouvre peu à peu à des expériences et à des gens qui l’amèneront à des points de vue qu’il n’aurait jamais imaginés du temps de sa vie confortable. Il entame son processus de refondation, non dénué de spiritualité et de mysticisme. Avant d’espérer pouvoir retrouver son épouse, il doit d’abord se retrouver lui-même , en somme redevenir ce qu’il a toujours été, en redécouvrant l’Amour ; non pas celui dirigé vers une seule personne mais celui beaucoup plus général envers la nature, l’être humain, les croyances.

Ce voyage intérieur l’emmènera par le biais de l’énigmatique Michaël vers les steppes d’Asie centrale, là par où passe la route de la soie. Ou la route de Soi ?

Millepages - Bruxelles - 65 ans - 23 novembre 2023


Sceptique 5 étoiles

C'est le premier livre de Paulo Coelho que je lis. L'écriture est très belle, très spirituelle, et la quête décrite est intéressante. Cependant, je trouve que l'histoire en elle-même est creuse et bourrée de lieux communs. Je n'ai pas aimé le personnage principal, je le trouve prétentieux; il a commencé à me plaire seulement vers la fin où il fait preuve de beaucoup de courage.
Je ne sais pas trop quoi penser de ce livre, j'ai besoin de lire un autre Coelho pour me faire une idée.

Sihame - - 35 ans - 27 mai 2008


peut-être trop intime 4 étoiles

Paulo Coelho s'étend, s'étend et s'étend toujours davantage dans l'espoir de nous faire rentrer dans son for intérieur.
J'ai trouvé ça long et stagnant.

Avant de partir dans les Steppes, l'auteur se lamente et se traîne durant des pages et des pages... Je n'imaginais pas du tout ça du personnage !
C'est décevant.

Mais tout de même il faut avouer que sa quête est belle, courageuse et que la remise en question est réussie !
Son séjour dans les Steppes est superbe ; les descriptions donnent envie d'y être et l'ambiance est magique.

Le passage avec la bande des rues est peut-être le plus instructif et le plus palpitant de ce récit ; c'est du moins celui que j'ai lu le plus vite et avec le plus d'attention.
Pour le reste il faut rester bien accroché...

Au fond dans "Le Zahir", quel est le véritable intérêt ?
Le message qui nous dit que l'amour repousse les limites de l'impossible et de chacun ??
Il faudrait que Mr Coelho écrive un autre livre pour me l'expliquer mais plus clair et bref cette fois-ci..

Raphaelle521 - - 34 ans - 15 août 2006


Pour faire connaissance 5 étoiles

... avec cet auteur, si apprécié sur ce site, je me suis plongée dans cette lecture.

J’ai apprécié, beaucoup, le regard que COELHO porte sur les hommes en général. Sa critique sur l’être ou le paraître. Toutes ses réflexions sur le couple, ses contradictions aussi. La fidélité, oui, mais… un pas sur le côté ne le dérange pas, j‘avoue avoir eu du mal à le comprendre à certains moments.
Peut-être ne suis-je pas prête à lire ce genre de « récit un peu philosophique ».
Plusieurs fois au cours de ma lecture, mon attention s’est envolée ….
Pourquoi ??? C’est évident, je n’ai pas bien accroché à l’histoire.

Rien à dire sur l’écriture, fluide et moderne (mérite les étoiles).
Par contre, il y a un tas de redites. Les mêmes réflexions reviennent plusieurs fois.
J’ai même été jusqu’à penser : un tel écrivain ferait-il aussi du remplissage de pages ?

Le mot de la fin, je vais sûrement le relire un jour, pour essayer à nouveau de pénétrer totalement dans l’histoire.

Gilou - Belgique - 76 ans - 29 mai 2006


Le message 10 étoiles

Il raconte le plus simplement du monde l'histoire d'un homme qui a perdu l'amour de sa vie..
Dans ce livre qui est différent d'un livre à l'eau de rose, il arrive à travers une histoire "banale" d'amour, transmettre le message tant convoité avant lui par d'autres écrivains, le message de L'ENERGIE de l'Amour...
Je ne vous parlerai pas de l'histoire d'amour du bouquin... Elle sert de support, de toile de fond au message.

Mais du message :
L'amour que nous convoitons tous plus ou moins, se trouve dans l'être aimé mais aussi dans une fleur qui nous touche, un ami fidèle ou une passion... Ce n'est pas une révélation, beaucoup d'écrivains en ont déjà parlé.

Quand on meurt de soif, on peut boire toute l'eau d'un puits... Mais il va vite s'assécher. Par contre si on prend un peu d'eau dans chacun des puits que nous avons à disposition ( travail, passion, amitié, nature, famille et cetera) ils pourront tous nous offrir de l'eau en abondance tout en se renouvelant.

Ce qui est nouveau dans le message de Coelho, c'est que pour pouvoir s'abreuver aux puits de l'amour, il faut d'abord faire de la place en soi. Sortir les poubelles.
Chacun a un vécu différent, constitué de joie et de malheurs. Ce qui est important c'est de finir les cycles, de terminer une période de malheur puis de la sortir, pour qu'elle ne fasse plus vraiment partie de nous. Il faut en garder les émotions, mais pas la charge...

Pour cela Coelho conseille de raconter, raconter, et encore raconter son histoire personnelle... A chaque fois un peu du poids sera déchargé de notre vécu... A chaque conte, elle pèsera moins lourd jusqu'à qu'elle ne fasse plus vraiment partie de nous. On la gardera toujours comme une expérience et comme émotions mais plus comme une charge.

Ensuite, il faut remplir ces espaces que nous avons libérés en nous. Chaque poubelle de malheurs que nous avons sortie doit être remplacée par de nouvelles expériences, de nouvelles rencontres. Pas si compliqué que ça.. Il suffit de descendre du bus que vous prenez tous les soirs pour rentrer du boulot et de faire le trajet à pied, de laisser votre voiture au garage pour aller bosser en bus ou de changer n'importe quelle petite habitude...
Encore plus simple, lever les yeux quand vous marcher, observer le ciel, les nuages ou les oiseaux..


Quelques citations de ce livre que je trouve très parlantes:
Au Kazakhstan, les habitants disent que le ciel est toujours bleu, car ils savent que derrière les nuages le ciel est bleu.

Après s'être battu ensemble contre un incendie, deux pompiers vont au bord de la rivière. L'un deux a le visage couvert de suie et de cendre, noir comme du charbon et l'autre est parfaitement propre.
Lequel va se laver?

Le propre évidemment. Car en voyant le visage de son collège qui est sale il va se dire, je suis tout noir, j'ai besoin d'une toilette.. Alors que le collège sale, voyant son ami propre, ne pensera pas qu'il en a besoin...


Ce livre regorge de petits messages comme celui-là. Qui nous rappelle que si nous sommes heureux, tous les gens autour de nous en sentiront l'Energie...

Syp - - 50 ans - 28 décembre 2005


Une légende personnelle 7 étoiles

Dans une entrevue, Coelho confiait que ce roman est 60% autobiographique. On serait enclin à penser qu’il s’agit de plus.

Avec une grande lucidité il parle de sa carrière et du regard des autres sur celle-ci. Mais le centre du livre porte sur sa femme, l’amour de sa vie, disparue sans explications, son Zahir. Cette épreuve l’amène à se questionner sur l’amour, sur le couple, mais aussi à partager avec nous ses réflexions sur divers sujets tournant autour de la spiritualité. C’est une approche simple. Une écriture simple.

Ce n’est pas inintéressant contrairement à ce que ses détracteurs colportent. Toutefois, il s’agit d’un propos plus approprié pour l’essai que la trame romanesque. À plusieurs reprises, on sent que l’auteur s’évertue à forcer des rebondissements pour satisfaire les normes de la fiction, alors qu’il serait visiblement plus à l’aise dans la dissertation.

Aaro-Benjamin G. - Montréal - 55 ans - 11 octobre 2005


Pas à la hauteur 4 étoiles

Il est sans doute difficile d'assumer quand on a déjà fait des livres excellents et surtout un must (l'Alchimiste).
Sentiment de déjà vu, de lire un livre écrit parce qu'il fallait écrire.
Bref, le grand auteur est resté dans l'ombre.
Je dois avouer que je suis contente qu'on me l'ait offert, si je l'avais acheté j'aurais eu le sentiment de m'être faite avoir !
L'histoire n'est pas désagréable à lire c'est vrai mais j'attends mieux.

Clo31 - - 66 ans - 23 septembre 2005


Jolie quête 7 étoiles

Paulo Coelho nous livre une de ces histoires tendres dont il a le secret, et qui pourrait très bien lui arriver. Je me suis demandé s'il ne s'agissait pas d'une déclaration déguisée à son épouse.
Il faut noter l'importance du Kazakh qu'il rencontre et qui le mènera jusqu'à sa femme, qui se trouve dans son pays. Peut-être n'est-il pas inutile de rappeler qu'Esther, l'épouse de l'auteur, est journaliste de guerre, passionnée par son métier, ce qui explique sa disparition subite, dont je vous laisse deviner et découvrir à quel degré elle est volontaire.
Les réflexions sur la vie de couple sont intéressantes et belles. Il est juste dommage, néanmoins, que l'auteur se perde encore dans des interrogations métaphysiques, qui n'apportent pas ici grand-chose : son ami étranger, qui a été l'amant d'Esther, se dit entendre des voix et livre des messages au personnage principal. En réalité, il s'avère être épileptique. On apprend alors que Jeanne d'Arc et Saint-Paul l'étaient aussi, ce qui casse un peu ses réflexions en matière de spiritualité, mais rend cet anti-héros d'autant plus touchant dans ses doutes et sa fragilité.
C'est un roman agréable à lire, mais j'ai tout de même eu l'impression de lire un livre aux thèmes déjà ressassés. Il y a pas mal de déjà lu et de déjà vu. Somme toute, il est pas mal, mais est loin d'être très original.
Pour conclure, c'est une bonne lecture d'été.

Veneziano - Paris - 47 ans - 27 juillet 2005