Le Cycle des Princes d'Ambre, tome 4 : La main d'Oberon
de Roger Zelazny

critiqué par FightingIntellectual, le 8 juin 2005
(Montréal - 42 ans)


La note:  étoiles
Bas les masques!
Troisième traducteur pour Zelazny, Philippe Hupp. Je dois vous avouer le préférer largement aux deux autres.
Hupp semble beaucoup mieux saisir et exposer les voyages sensoriels au milieu de la Marelle, l'outil des Ambriens pour voyager d'Ombre en Ombre. Hupp fait simple là ou on peut faire compliqué, exacerbant ainsi la puissance enchanteresse du conte de Zelazny.

Sans vouloir trahir aucun moment fort, disons que la saveur très particulière de ce roman est celle de la confrontation familiale. Le cercle des ennemis d'Ambre se réduit curieusement à sa propre famille royale. Les frères auront à se regarder dans le monocle et à discuter solidement.

Ce qui donne une magie a "La main d'Oberon" et qui porte l'oeuvre au dessus des trois premiers tome c'est cette écriture, simple, voir cinématographique, mais combien rythmée par Zelazny. Ce dernier enchaîne pivot sur pivot sur pivot à un rythme infernal dans la deuxième partie de son oeuvre.

Je suis sorti de ce roman aussi enchanté que la Marelle d'Ambre. Cadeau que fait Zelazny, la lecture des trois premiers tomes est inutile, un chapitre revoit les événements des trois premiers sous la forme de Corwin et Random qui font le point sur la situation.


Et ce Ganelon... ce savoureux Ganelon... mon personnage favori, l'allié pragmatique, brillant toujours dévoué... croyez moi... il vous réserve des surprises.

Fans de science-fiction, néophytes, boudeurs du style.. ce livre est pour tous ceux qui ont le courage de s'y aventurer
Vers les tréfonds de l’âme 10 étoiles

Ce quatrième tome du cycle des Princes d’Ambre est peut-être le plus ambitieux et le plus puissant de tous. Le lecteur y découvre les subtilités du complot mis en place par quelques-uns des princes ligués avec les Cours du Chaos afin de prendre le trône d’Ambre et Corwin, à force d’enquête, achève de vaincre les restes de son amnésie.
C’est bien dans La main d’Oberon que la noirceur de l’univers d’Ambre, avec ses trahisons et ses faux-semblants, est le mieux représentée. Les personnages de la saga y gagnent en épaisseur et en ambiguïté. Zelazny a réussi le tour de force de proposer une intrigue et un univers complexe en un minimum de signes, et le récit conserve tout au long du cycle une fluidité exceptionnelle.
La main d’Oberon c’est également le roman de la démesure. La thématique des mondes parallèles y est parfaitement utilisée, avec ses paysages féériques et changeants, où se succèdent les ténèbres et la lumière, où tous les sens sont désorientés et en éveil. Les princes s’y révèlent pleins de panache, les soubassements de l’univers tremblent, une magie immémoriale surgit là où on ne l’attendait pas, et Ambre vacille…

Belial - Anvers - 45 ans - 30 mars 2013


Une qualité croissante ! 9 étoiles

En effet le changement de traducteur est des plus heureux et améliore grandement le plaisir de lecture.

Se déroulant en plein coeur d'une intrigue familiale de plus en plus retorse et complexe, les révélations se poursuivent offrant un dénouement déconcertant et plein de promesses quant au livre suivant!

Approfondissant encore un peu plus la toile de fond du monde d'Ambre, nous suivrons Corwin tenter l'impossible pour réparer la Marelle et sauver son monde...

Félonie, faux-semblants, retournements de situation... ce roman progresse à une cadence redoutable et nous révèle que le mal ne se trouve pas nécesseraiment où il semble être...

Opalescente - - 42 ans - 8 août 2012