Le roman théâtral
de Mikhaïl Boulgakov

critiqué par Aliénor, le 27 mai 2005
( - 56 ans)


La note:  étoiles
Théâtre et littérature s'unissent pour notre plaisir
Si vous aimez à la fois la littérature et le théâtre, alors ce livre est pour vous !
Plongez-vous dans l’histoire de Maksoudov, petit journaliste sans éclat qui a consacré ses nuits à l’écriture d’un roman que personne n’a lu.
Du moins le croit-il, jusqu’à ce qu’il reçoive une lettre d’un célèbre directeur de théâtre, Ivan Vassiliévitch, qui a adoré son roman et lui demande d’en tirer une pièce.
Il en entreprend aussitôt l’écriture, se passionnant du même coup pour le théâtre qu’il se met à fréquenter tous les soirs.
Une fois la pièce achevée, Maksoudov retourne voir Vassiliévitch pour lui en faire lecture. Ce dernier lui impose certains changements, indispensables à ses yeux pour que la pièce soit retenue lors de la prochaine saison. D’abord furieux, il finit par accepter. Commence alors un travail de réécriture, suivi des répétitions qui vont lui réserver des surprises…

Ce que l’on peut regretter de ce roman, c’est que la mort ait empêché Mikhaïl Boulgakov de l’achever.
Portrait au vitriol du microcosme théâtral dans lequel le héros se trouve projeté, ce roman est d’une grande drôlerie. Les portraits des différents protagonistes, et notamment ceux des comédiens, sont tellement bien brossés que l’on ne peut s’empêcher de penser qu’ils ont été inspirés par des personnes ayant existé.

N’oublions pas que Mikhaïl Boulgakov a écrit une quarantaine de pièces de théâtre ! Ce roman ne peut que contenir des éléments autobiographiques ! Il a certainement croisé ces acteurs et metteurs en scène ridicules, voire pathétiques.
Quel plaisir pour les amateurs de théâtre de découvrir ce monde et ses travers par le biais d’un auteur de pièces ! Dommage que la mort ait décidé de le ravir au beau milieu des répétitions !