Attentat
de Amélie Nothomb

critiqué par Aure, le 23 avril 2001
(buenos aires - 41 ans)


La note:  étoiles
le bossu de notre dame... il est pas con
Ben personne avait jamais dit qu'il etait con... mais bon...
En gros, Amelie se la joue à la Quasimodo, et de là elle dénonce les préjugés, la société.
En ce qui me concerne, je suis époustouflée en voyant les vérités qui émanent de cette jeune belge.
Quasimodo vit donc de très peu de choses - sa seule relation humaine, son amour : une jeune fille l'égalant presque par son intelligence, et tous deux constatent l'idiotie ou les absurdites qui truffent notre monde bien aimé...
Tout cela est très subtil. On peut cependant s'étonner et être décu des événements finaux du roman - mais je n'en dirai pas plus, u'll see !
Pas folichon 4 étoiles

On ne peut pas vraiment dire qu'Attentat est le meilleur des Nothomb, loin s'en faut. Disons qu'il souffre terriblement de la comparaison avec d’autres productions de cette célèbre auteure tels qu’hygiène de l’assassin ou encore stupeur et tremblements.
Ce roman souffre aussi de la comparaison avec ma lecture précédente, un classique parlant lui aussi d’amour, mais avec infiniment plus de classe et de style : l’amour au temps du choléra.
Il y a plusieurs classes d'écart entre un Gabriel Garcia Marquez maître de son art et notre Amélie Nothomb, talentueuse certes, mais loin de son meilleur niveau.
Une lecture vite lue et qui sera très certainement vite oubliée.
Dommage…

Sundernono - Nice - 41 ans - 23 mars 2023


Je déteste les histoires d'amour, mais ... 8 étoiles

Epithane Otas est d’une laideur sans nom. Il tombe amoureux d’une comédienne (et ce n’est pas spécialement réciproque).
Well ! Cela confirme ce que je sais depuis plus de soixante ans : je suis allergique grave à toutes les histoires d’amour. Oublions donc le scénario d’Amélie. Heureusement, il reste des merveilles : trois pages d’éloge sur une des plus grandes découvertes de ces 100 dernières année : les boules Quies ; une dizaine de pages sur les beautés du Japon, sans oublier quelques jolies sentences ici et là. Ce qui est déjà très bien pour un roman.

Extraits :

- Il y eut un temps où être puceau à vingt-neuf ans constituait un acte de foi. Aujourd’hui, personne ne pourrait y voir autre chose qu’une pathologie inavouable due à de sérieux troubles de la personnalité.

- Ainsi la neige sanglote quand elle fond.

- Il faut vivre avec son temps. Au Moyen-Âge, je ne serais pas parti au loin sans enfermer ma bien-aimée dans sa tour ou dans une ceinture de chasteté, au XIX è siècle je lui aurais acheté une camisole de force. A présent, au nom de la sotte liberté individuelle, on ne peut plus recourir à ces procédés sages et sûrs. Si l’on veut contrôler les gens à distance, on doit le bombarder de télécommunications.

- Ce bélître de bellâtre

- Dieu appartient à celui qui y croit.

Catinus - Liège - 73 ans - 22 mars 2018


Volontairement dégoûtant 2 étoiles

Très déçu par ce roman, qui nous entraine dans une histoire peu aguichante (comme de rigueur) mais cette fois-ci avec un côté écoeurant qui nous met vraiment mal à l'aise. On se console en se disant néanmoins que c'est le but recherché. Mais la fin, très décevante, ne m'a pas permis de rester sur une bonne impression.

Il reste l'un des romans d'A. Nothomb que j'ai le moins aimé, c'est peu dire...

Callisthene - Cagnes/mer - 37 ans - 14 juin 2014


Attentat, un livre mal emballé. 8 étoiles

Quand on découvre le roman,c'est le titre qui nous attire en premier. En l’occurrence Amélie Nothomb a choisi "attentat". On s'attend à un roman de guerre, de batailles, etc. Mais le contenu n'a strictement rien à voir avec le titre. Et l'image de couverture, une femme en porcelaine craquelée, ce n'est pas en accord avec le thème de l'histoire.

Ensuite, pour certaines parties, la longueur est injustifiée. Par exemple, les fax qu'Epiphane envoie, durant son voyage, à Ethel deviennent incompréhensibles. Plusieurs sont écrits le même jour et l'un après l'autre.

Le livre se finit de manière inattendue, la fin est aussi surprenante que titre. Après l'avoir lu, on se dit que celle-ci embellit l'histoire.

Ce roman réunit plusieurs sentiments: la tristesse, le mépris, le dégoût, la joie et pour terminer le choc.

Zhrf - - 28 ans - 18 novembre 2013


pour les moins de 20 ans... 1 étoiles

En guise de critique de ce livre, je vais raconter une petite histoire qui a vraiment eu lieu: la première fois que j'ai lu "Attentat", j'étais étudiant, j'avais 20 ans et un ami de l'université me l'avait prêté en m'affirmant que c'était un très bon livre.
Je me souviens l'avoir apprécié... Cette histoire du type laid, très laid, très, très laid m'avait plu.
8 ans plus tard, je propose la lecture de ce livre à un groupe d'élèves adultes car j'étais persuadé qu'il allait leur plaire ( détail important: je ne l'avais pas eu l'occasion de le relire).
Et là, c'est la catastrophe ! J'arrive dans la salle de classe et les élèves, furieux, me jettent le livre au visage ( au sens figuré!).
Ne comprenant pas leur réaction, j'entreprends de relire ce livre afin d'essayer de comprendre leur réaction. Et je les ai compris... Quelle horreur !

C'est bien simple, Amélie Nothomb ne sait faire que deux choses:
1- étaler sa culture tout au long du livre afin que ses lecteurs se rendent bien compte qu'elle sait beaucoup de choses ( mais la plupart du temps, ce déballage de culture est gratuit et ne vient pas à propos, "out of the blue" comme disent les anglophones!)
2- Elle prend un malin plaisir à provoquer et choquer telle une adolescente boutonneuse qui en veut au monde entier et prend un malin plaisir à martyriser ses parents. Pour ça, elle utilise des personnages très vilains, très méchants, très bizarres afin que ses lecteurs disent "Wow, elle est folle Amélie Nothomb mais on l'adore parce qu'elle est folle"!

C'est comme ça que ça marche depuis près de 15 ans maintenant !
Amélie Nothomb est devenu un produit marketing bien ficelé, bien formaté qui va sur les plateaux de télé pour vendre ses livres formatés comme elle et qui prend un air mystérieux pour que les journalistes la prennent un peu au sérieux. Et tous les ans, ses plus fidèles fans attendent avec impatience leur petite dose de "bizarrerie" made in Nothomb et de provocation facile qui maintenant ne choque plus personne puisqu'on y est tous habitués...

Bebmadrid - Palma de Mallorca - 45 ans - 4 juillet 2010


Entre beauté et laideur. 10 étoiles

Le deuxième livre que je lis d'Amélie Nothomb et je ne suis pas encore déçue. Quelle surprise en découvrant ce livre ! Dès le début, j'ai été transportée par cette histoire singulière entre Epiphane Ostos, laid à en faire peur – son surnom « Quasimodo » - et Ethel, une comédienne à la beauté foudroyante. Le parallèle entre les deux est intéressant, surtout qu'Epiphane tombe, dès les premiers instants, amoureux d'Ethel, ce qui est en somme, un amour qualifié d'impossible selon les normes de la société. J'ai beaucoup aimé la vision de voir les choses du point de vue d'Epiphane. J'apprécie le fait que l'auteur parsème par-ci par-là quelques références littéraires et artistiques. Par le biais d'Epiphane, Amélie Nothomb dénonce un travers de la société largement répandu : le regard de l'autre est important au point que seul le physique compte. En ce qui concerne les personnages, on ne s'attache pas véritablement à eux ne pouvant réellement s'identifier à aucun, les deux étant des extrêmes. J'ai aimé l'humour d'Epiphane néanmoins.
Le final m'a surprise mais je ne le voyais pas finir autrement. Une histoire d'amour entre Epiphane et Ethel qui vivent heureux jusqu'à la fin des jours aurait été originale mais celle-ci me plaît mieux. En bref, l'histoire est originale et je conseille ce livre à tous !

Megh - - 30 ans - 22 février 2010


Évanescent 5 étoiles

La deuxième lecture a été fatale. Attentat était un livre que j’avais aimé, mais dont je ne me rappelais peu. Je le trouve maintenant trop simple avec des personnages extrêmes et peu attachants. J’aime les descriptions, il y a une certaine verve, mais on est trop dans l’absolu qui laisse peu de place à une autre vision des choses. Aussi, la finale est tirée par les cheveux...

Nance - - - ans - 21 septembre 2008


Histoire d'amour absurde ou critique d'un roman absurde 10 étoiles

Un livre avec du dialogue et des bons liens, Amélie Nothomb a pour ainsi dire du talent pour nous transporter d'un endroit à l'autre. Tout est mal qui finit mal. L'histoire, si c'était un film, serait sans doute un drame social. Le héros de cette histoire se nomme Epiphanie, né le premier janvier. Ce n'est sans doute pas un hasard qu'Amélie Nothomb a choisi cette date. Tout est parfait (avec prétention, et peut-être parce que je suis un peu trop exhaustive en disant ceci, parce que je viens de finir le livre et que je suis encore sous le charme.) Amélie Nothomb a créé deux personnages différents. Epiphanie fou d'amour et Ethel, celle qui ne succombera pas à «son charme». Deux vies différentes qui pourraient être semblables. Éthel la belle qui est attirée par ce qui est laid et Quasimodo alias Epiphanie la laideur. Éthel et Épiphanie, on aurait pu parler d'un roman à l'eau de rose. Mais il n'en a pas été ainsi. Éthel, la belle, ne voyait pas ça ainsi. Quasimodo, pour la garder près d'elle, jouera avec ses sentiments. Jusqu'à la fin, il ne voudra pas s'en séparer. Mieux vaut pour lui qu'elle soit morte (voilà peut-être les dernières pensées de son personnage à la fois beau et laid) et d'Éthel (il s'est joué de moi!)

Une Critique - - 34 ans - 4 décembre 2007


Un très bon moment! 9 étoiles

Eh oui, comment ne pas succomber aux charmes de ces thèmes inépuisables que sont l’amour et la beauté ? J’ai retrouvé tout ce que j’aime dans ce petit roman ; des personnages attachants, des passages et des citations magnifiques qu’on veut relire et marquer pour y revenir un jour, et une histoire drôle, touchante et amusante qu’on a peine à délaisser. Bref, j’ai adoré !

Gabri - - 38 ans - 19 septembre 2007


Parangon de laideur et parangon de beauté 9 étoiles

La romancière Amélie Nothomb signe là un conte cruel et tendre, plein d'humour et de perspicacité.
Y transparaît clairement une critique d'une société qui voue un culte à l'apparence et juge de la beauté selon des critères superficiels, mais également un amour impossible, mis en valeur par la dernière phrase du livre ("Il n'y a pas d'amour impossible").
Cet amour, c'est celui que ressent Epiphane Otos, sorte de Quasimodo contemporain, pour Ethel, parangon de beauté et de charme.
L'homme, conscient d'être très laid, le garde muet pendant longtemps, puis, ne pouvant plus supporter de rester silencieux, le fait part à sa bien-aimée.
Là vient tout le tragique de l'histoire: l'amour que lui porte Epiphane ainsi la façon dont celui-ci l'exprime correspondent à l'idéal et à l'absolu que se faisait Ethel. Celle-ci ne peut cependant l'accepter, à cause de la laideur du personnage.

Nothomb simpose avec ce livre relativement bref comme un des écrivains contemporains incontournables.

Matthias1992 - - 32 ans - 30 août 2007


écoeurant de vérité 9 étoiles

Que rajouter ? ce livre nous renvoie à nous-mêmes, à notre jugement car indéniablement le beau nous attire et le laid nous répulse... Cet homme( quasimodo) a su donner un pouvoir à son handicap. Ce livre bouleversant, déroutant, et la fin ? je n'ai pas flairé une seule fois la fin !

Soleada - - 35 ans - 11 juin 2007


De l'importance d'être beau 7 étoiles

Epiphane Otos est un Quasimodo moderne; conscient d'être laid il n'en revendique pas moins le droit d'exiger le droit d'être aimé et la volonté absolue de posséder littéralement une femme belle, magnifique.
Objet étonnant d'une agence de modèles, Epiphane va faire la rencontre d'une comédienne attirée par sa laideur; la suite est une descente vers un destin pathétique et un tableau noir de ce thème très moderne: le culte de la beauté et la mise au ban de la laideur.

Oxymore - Nantes - 52 ans - 31 octobre 2006


Beauté et laideur 10 étoiles

Selon moi un des meilleurs Amélie Nothomb , les personnages sont attachants , l'histoire est drôle , originale , et ces livres ne font pas encore trop "commerciaux " je suis d'accord avec les autres critiqueurs pour dire que ce livre révèle bien le problème de la beauté et de l'apparence dans notre société .

Tyty2410 - paris - 38 ans - 1 novembre 2005


marion1209 9 étoiles

Un livre vraiment intéressant qui dénonce l'image et l'importance de la beauté dans notre société.
Un bon moment!!

Marion1209 - Mandelieu - 39 ans - 11 septembre 2005


Laid, en dedans comme en dehors! 8 étoiles

Un homme laid, horriblement laid, s'amourache d'une très jolie femme qui, chose exceptionnelle, s'intéresse à lui. Malheureusement, elle l'aime d'amitié et quand le monstre perd ses illusions, il l'a tue. Voilà pour l'histoire, quoi de nouveau en ville?

Mais quelle écriture! Le personnage me rappelle Ignatus dans « La Conjuration des Imbéciles » (Amélie, as-tu lu ça?). Ce livre ne serait rien si le tout n'était pas soutenu par des textes hors du commun.

Nothomb nous fait rire de par l'orthodoxie et le non-conformisme d'Épiphane dit Quasimodo. Notre homme, d'un physique à faire vomir, rejette la chirurgie esthétique ou l'isolement. Il redéfinit les critères de la beauté et ceux de la laideur. Il y a pire que la laideur, il y a ceux qui ne sont laids qu'à moitié, affirme-t-il! En guise de parade, Épiphane développe sa propre philosophie appuyée par de grandes théories tordues, toujours à son avantage bien sûr. Il aborde les gens de front, souvent avec cynisme. Ses commentaires lors de son séjour au Japon ou au sujet des artistes peintres sont hilarants, surtout parce teintés d'un fond de vérité.

Il s'agit d'un essai sur la beauté. Le sujet est abordé de façon originale, en employant des mots si bien agencés que pour un instant l'absurde devient vérité. L'écrivaine se moque un peu de Quasimodo et de Cyrano, ces hommes hideux qui, de par leur « beauté intérieure », ensorcellent de très belles femmes, jamais des laiderons dotés de « beautés intérieures ».

On comprend aussi qu'elle s'attaque à ceux qui croient qu'une très belle femme est nécessairement futile et qu'un bellâtre nage dans le superficiel. Il arrive souvent qu'une affreuse enveloppe corporelle dissimule un « intérieur » tout aussi répugnant.

Beau travail Amélie!

Boudha - Beloeil, Qc - 67 ans - 28 juillet 2005


Beauté et Laideur 4 étoiles

J'ai été très déçu par ce livre d'Amélie Nothomb... Déjà par les thèmes, tous vus et revus: Un homme repoussant tombe amoureux d'une femme magnifique, qui elle-même est éprise d'un beau jeune homme... La société a du mal à accepter les physiques disgracieux et qui se trouvent en dehors des normes, ils sont ainsi vite mis à l'écart et c'est ce qu'essaye de nous dire A.N... Jalousie, laideur, beauté et amour se bousculent ainsi au portillon de cette oeuvre pas très originale à mon goût...

Bien sûr, Amélie Nothomb possède un style et une façon très particulière de traiter ses différents sujets, mélant complexité, humour noir, cynisme, mais le problème est qu'elle y arrive de façon très irrégulière selon ses livres...

Je me rappelle pourtant d'un passage qui avait su attirer mon attention à l'époque, la scène où le personnage principal imagine sa bien-aimée se faire piétiner par un taureau en furie... Beauté et Violence se mélangent ici, et c'était, je me rappelle, très bien écrit, même si je ne me souviens plus du context exact...

Hélas ce passage savoureux n'a pas suffi à me faire apprécier l'oeuvre dans son intégralité...

Neithan - - 37 ans - 9 juillet 2005


"et tant de hideur a quelque chose de drôle" 9 étoiles

Attentat , celui-ci est très cynique je trouve , la beauté face à la laideur. Epiphane Otos par sa laideur est condamné à vivre exclu de la société, jusqu'au jour où il fait connaissance de la belle Ethel, top model, à son tour Epiphane va devenir ambassadeur de la "monstruosité internationale".
Ce roman est très drôle et cruel à la fois ! Je l'adore ! Moi personnellement, il m'a fait penser au clip "Sans logique" de Mylène Farmer.

Ice-like-eyes - nantes - 40 ans - 3 juin 2005


Attentat à la laideur 6 étoiles



Amélie Nothomb touche du doigt ce que la société tente de mettre au rebut, en plaçant, côte à côte, la beauté et la laideur, représentées par des êtres, pour voir si jamais elles fusionnent.
Une des questions posées par ce roman peut intéresser ceux qui, comme moi, estiment qu'elle n'est pas assez posée par les autres romans, à savoir: Comment peut bien réagir un esthète hideux, conscient comme jamais d'être touché par la disgrâce, lorsqu'une beauté touchée par la grâce le regarde sans sciller, comme pour la première fois en suscitant en lui des sentiments amoureux inédits dans cette vie tenue pour monstrueuse, en raison du regard de la société ? Son regard est-il monstrueux ? Ou bien, juste lucide ? Quasimodo est la bête, certes... Mais qui ne l'est pas ? La beauté étant subjective, on est tous le quasimodo de quelqu'un. Pour ma part, certaines attitudes me répugnent davantage qu'un nez disproportionné ou un corps énigmatique; et on se sent soi-même parfois assez monstrueux. Alors, comme tout un chacun, au contact de la belle, la bête se transforme, du moins son propre regard sur la vie... Jusqu'à un certain point. Son regard est critique, puis amoureusement subjugué par ce qui se dénote du reste, par ce qui sort du lot, en un mot par l'extraordinaire.
Alors, doté d'un goût certain, on peut s'écrier: pas bête, la bête! Quoiqu'au final, somme toute assez bestiale...

G. - Rambouillet - 49 ans - 30 janvier 2005


Dilemme entre beauté et bonté 8 étoiles

C'est le deuxième livre que je lis d'Amélie Nothomb, après "Le Sabotage amoureux". Si j'ai été déçue par ce dernier, notamment lorsqu'on connaît la bonne réputation de l'écrivain, j'ai tout de même tenté de lire un autre de ses ouvrage. J'ai découvert avec intérêt "Attentat". Le thème choisi est récurrent dans la littérature (des contes de fés en passant par le célèbre "la Belle et la Bête"). Le poncif "la beauté intérieure est plus belle que la beauté extérieure" est régulièrement employée par les gens bien pensants dans l'idée de se faire bien voir d'autrui et de se donner bonne conscience.
Cependant, Amélie Nothomb parvient dans son ouvrage à dépasser ce lieu commun, et à souligner très justement ce dilemme entre beauté et bonté. Vaut-il mieux être beau et bête ? Vaut-il mieux être une bête mais belle intérieurement ? Les caractères des personnages Epiphane Otos et Ethel révèlent par leurs propos que quoiqu'on en dise, la beauté est dans notre société préférée à la bonté, même par les personnes laides extérieurement. C'est une belle leçon que nous recevons, nous lecteurs, qui essayons toujours dans nos discours de prouver le contraire. Serait ce la laideur de la société qui nous pousse à préférer la beauté extérieure pour mieux révêr ?
En outre, le style est dynamique et criant de vérité.
Ce livre me donne réellement envie de découvrir les autres livres de l'auteur et de me replonger dans son univers atypique.

Corinne.Ors - Golfe Juan - 47 ans - 14 janvier 2005


La Belle et la Bête façon Nothomb 8 étoiles

Voici une originale histoire d’amour. Cet être hideux amoureux de la plus belle femme. Jusqu’au bout l’on espère avoir une « happy end » par sympathie pour le narrateur.

Ce livre est intéressant du début à la fin, sans vraie longueur. Il fait partie de mes préférés de l’auteur.

Kreen78 - Limours - 46 ans - 13 décembre 2004


Excellent! 8 étoiles



Un thème recurent, certes. Mais un roman que j'ai trouvé génialissime.
Cette opposition Beauté - Laideur, ce doigt pointé sur les hics de notre société ... Ce que cette Société provoque aussi. Car c'est la Société qui rend le personnage aussi ... comment dire ... machiavélique presque.

bien écrit, agréable à lire ... Bref du Nothomb tout simplement! :)

Violet - - 47 ans - 17 novembre 2004


En surface 6 étoiles

Amélie s'amuse avec le thème de la beauté versus la laideur. Ce qui donne un roman coloré avec certains moments forts. Je demeure perplexe quant au message qu'elle tente de préconiser. Doit-on être plus acceptant des laids? Pourtant son personnage à la Quasimodo est ignoble et antipathique. Est-ce qu'il est mauvais de vouer un culte à la beauté? Ceci ne semble pas être absolument le cas. Quelle est la définition de la beauté physique et la beauté intérieure?

Aaro-Benjamin G. - Montréal - 55 ans - 17 octobre 2004


Comme les autres Nothomb : génial, fou et sublime 10 étoiles

Je vais peut-être passer pour le fan aveuglé par son idole (je me considérerais plutôt admirateur), aucun de tous les Nothomb que j'ai lu (tous, sauf les catilinaires) ne m'a décu. Et ce roman n'a pas changé mon avis. Scénario fou, écriture géniale, fin sublime. On n'arrive pas à imaginer la laideur d'Epiphane, mais la beauté d'Ethel, si. Un roman cynique, provocateur, sur la beauté intérieure et toutes ces phrases toutes faites complètement débiles. Les laids se plaignent toujours qu'on ne les aime pas à leur juste valeur, alors qu'eux ne tomberaient jamais amoureux d'un laideron : voilà le message d'Attentat.

Le petit K.V.Q. - Paris - 31 ans - 22 août 2004


L'étoile et le ver luisant 7 étoiles

Amélie Nothomb revisite le thème fascinant du monstre amoureux d'une déesse en prenant courageusement le parti de la jeune femme contre les assauts du mâle concupiscent…

Personne n'embauche un monstre de laideur s'il peut s'en passer. Epiphane Otos n'était donc employé par personne. Mais sa hideuse oisiveté lui laissait le temps de cultiver sa beauté intérieure propre à habiter son corps de Quasimodo. Et comme Quasimodo, Epiphane n'éprouve aucun désir de jouer le jeu de la beauté intérieure et s'éprend de la sublime Ethel. Pour elle, il devient meme le paradoxal mannequin vedette d'une agence de tops models sans perdre de vue son objectif de séduction…


Depuis Notre-Dame de Paris et Cyrano de Bergerac, la vérité exigeait qu'on dénonce le mensonge hypocrite de la beauté intérieure. Amélie Nothomb s'y attelle ici avec maestria. De cette version intelligente et originale du fascinant thème de la confrontation entre la belle et le monstre face à l'enjeu de l'amour et de la reproduction ressort une idée maîtresse : en amour, l'apparence physique prime et la promotion de la beauté intérieure n'est qu'un jeu de dupes si Quasimodo préfère la sublime Esméralda à un laideron édenté. Mais l'élément central du roman n'est pas le rapport amoureux. Attentat est un roman sur le grand thème nothombien, un roman voué à la célébration saphique de la beauté féminine à laquelle s'oppose l'indépassable laideur masculine. Ce thème fondateur de l'écriture nothombienne malmène toutefois le roman : après quelques pages étincelantes sur Epiphane, l'amorce du mécanisme de l'intrigue assagit le style et l'écriture, cantonnant Attentat dans le très bon roman, un roman d'où surgisse quelques phrases au surréalisme enchanteur telles "La plupart des hommes décharnés ressemblent à des vélos, ce qui est joli".

Banco - Cergy - 42 ans - 11 août 2004


Au-delà du réel 5 étoiles

Mon deuxième Nothomb, et il y en aura un troisième, cette lecture m'a plu, avec, toutefois les réserves que m'avait déjà inspirées les "Catilinaires" : un troisième quart de récit un peu creux pour ne pas dire redondant et fort peu de cas de la crédibilité.

Je n'aurais pas posté de critique éclair, tant ce qui a déjà été écrit est exact, si l'aspect crédibilité de Nothomb n'était tant sujet à caution.
Elle prétend se situer dans le réel - et toute l'histoire d'attentat est relatée sans que le héros montre le moindre signe de folie - et parsème pourtant son livre d'invraisemblances. Ces invraisemblances, dont la fin, qui est pour le moins baroque, m'avaient déjà poussé à écrire que l'expérience de la vie - terreau du romancier - ne participe pas exclusivement du "vécu", chez Nothomb, et que j'y sens un peu trop l'expérience piochée dans les livres.
Rien de rédhibitoire, juste une gêne, comme son étalage - un peu vaniteux - de culture. Il ne me semble pas judicieux, par exemple, de balancer dans le texte une référence à Costals comme si le lecteur de Nothomb était censé avoir lu et compris Montherlant. C'est agaçant.

Quoi qu'il en soit, je m'arrête ici aux détails, et il faut rendre à César ce qui lui appartient, Attentat est fin, spirituel, enjoué, subtil et vraiment très plaisant à lire.
Encore !

Miriandel - Paris - 63 ans - 21 juillet 2004


Une situation que l'on vit bien souvent... 7 étoiles

Non, effectivement, ce n'est sans doute pas le meilleure roman d'Amélie Nothomb. Surtout lorsqu'on le lit juste après Mercure (à cause de cette tendance à reprendre les mêmes thèmes...).
Toutefois, cette trame ressemble à de nombreuses situations par lesquelles nous sommes probablement tous passés. L'amitié, la complicité, ne se soucient pas du tout de la beauté physique. Mais dès le moment où il s'agit de faire un couple, de créer un ensemble qui sera vu et jugé par le monde, là, on se débine. Il est difficile d'imaginer à quel point Epiphane pouvait être laid. Mais pour ma part, je trouve très logique que ce soit cette fin précise qu'ait choisi l'auteur.

Zenith_ - Bruxelles - 43 ans - 15 mars 2003


il n'y a pas plus réel 6 étoiles

Du début jusqu'à la fin c'est très très beau
On rêve toutes d'un admirateur aussi attentionné qu'Epiphane mais est-ce qu'on l'accepterait ou pas malgré sa laideur excessive qui fait de lui une star...

Luciole - Senlisse - 37 ans - 19 octobre 2002


Rien de neuf à l'horizon ! 6 étoiles

Je ne retiendrai qu'une chose: Il ne faut pas être beau ou intelligent pour réussir dans la vie. Si vous avez la faculté de savoir baratiner et vous vendre, l'imbécillité de la masse fera le reste !! Cfr: Loft machin chose; StarAc et j'en passe (désolé pour les amateurs) Si c'est un des messages du livre, alors j'apprécie sinon...rien de neuf par rapport aux autres livres d'AN.

Otbest - Bruxelles - 68 ans - 26 mai 2002


La beauté cachée des laids 7 étoiles

Sixième volume de la série. Question : est-ce que Nothomb tourne en rond? Retour des mêmes thèmes. Du même thème, peut-être? Le paradoxe. L'omniprésent paradoxe : beauté des laids, dans ce cas. Exigence de l'amour absolu, dénonciation de la société spectacle, ballet de l'amour et de la mort. Abondance du dialogue. Parler, parler, parler pour échapper à quoi? Au regard, à la vie, au silence, à la pensée? A soi-même? Pas le meilleur Nothomb, non, en tout cas pour moi. Mais pourquoi diable Aure est-elle déçue par la fin? Certes Nothomb a parfois hésité sur ses dénouements (Mercure, Cosmétique de l'ennemi) mais ici, l'économie du récit me semble appeler cette chute qu'il-ne-faut-pas-révéler. D'accord, l'instrument de cette chute est peut-être un peu baroque. Mais pourquoi, sinon, le livre s'appellerait-il "Attentat"?

Lucien - - 69 ans - 22 mars 2002


Tu as mal lu ma critique éclair Tophiv! ;op 7 étoiles

Ben oui, j'ai écrit qu'il me semblait que tu attendais un happy end, pas que c'était effectivement le cas! Oui je sais tu peux dire que je joue sur les mots, mais c'est important les mots non (Quel que soit leur orthographe! ;op)? Mais tu as bien fait de préciser ta vision des choses selon moi.
Il n'empêche que ce n'est vraiment pas ce roman que je conseillerais à quelqu'un qui voudrait découvrir Nothomb, "hygiène de l'assassin" ou "stupeur et
tremblements" me paraîtraient bien plus appropriés.

Virgile - Spy - 45 ans - 2 février 2002


Tu as mal lu ma critique, Virgile ! 8 étoiles

Je ne m'attendais pas du tout à un "happy end", j'ai juste écrit que je concevais que cette fin puisse "troubler" Aure.
Mais comme je l'ai déjà écrit "je trouve que cette fin cadre bien avec la férocité générale du livre et son aspect de conte".
Par contre, je suis assez d'accord avec toi pour dire qu'Amélie Nothomb tourne un peu en rond au niveau de ces thèmes!

Tophiv - Reignier (Fr) - 49 ans - 1 février 2002


Une fin logique! 7 étoiles

je trouve au contraire que c'est la fin de ce roman qui lui donne son sens. Le fameux "happy end" qu'Aure et Tophiv semblaient attendre aurait rendu le propos de Nothomb incohérent il me semble.
Ce roman n'est pas mauvais, il rejouira sans doute les inconditionnels de Nothomb mais certains pourraient néanmoins reprocher un manque de renouvellement des thèmes de cet auteur.
Amélie reste égale à elle même, à la longue ca peut devenir un peu lassant...

Virgile - Spy - 45 ans - 7 août 2001


Féroce 8 étoiles

Je m'attendais au pire en me lançant dans la découverte d'un livre d'amélie Nothomb. Souvent, les écrivains dont on parle le plus ne sont pas les meilleurs. Mais, finallement, ce fut une agréable surprise !
Attentat est un livre très intéressant qui souligne bien les paradoxes et les travers de notre société. Je suis d'accord avec Aure pour dire que la fin peut laisser perplexe. Dans la vrai vie, la réaction d'Ether aurait certainement été autre (idem pour la scène finale), mais je trouve que cette fin cadre beaucoup mieux avec la férocité générale du livre et son aspect de conte.

Tophiv - Reignier (Fr) - 49 ans - 20 juillet 2001