Un vénitien anonyme
de Donna Leon

critiqué par FranBlan, le 25 mai 2005
(Montréal, Québec - 82 ans)


La note:  étoiles
Découvrir une nouvelle auteure...
Par un matin d'août à Mestre, banlieue industrielle de Venise, un équarrisseur découvre le cadavre d'un travesti. Le mort n'est autre qu'un respectable directeur de banque. Le commissaire Guido Brunetti commence à flairer le scandale. Il doit retrousser ses manches pour plonger dans les méandres nauséabonds de la prostitution masculine et trouvera sur sa route les très vertueux citoyens de la Lega della Moralità, dans une cité des Doges où la corruption semble être considérée comme un des Beaux-Arts.
Professeur de littérature à Venise depuis quinze ans, l'Américaine Donna Leon sait remarquablement rendre l'atmosphère de Venise sous la canicule.
L'humour est omniprésent sans jamais nuire à la tension dramatique et j'ai découvert à ma première lecture de cette auteure, une écriture élégante et un style gracieux.
Madame Leon ne réinvente en rien le roman policier avec cette histoire, mais celle-ci offre un très agréable divertissement.
Une nouvelle enquête de Brunetti 8 étoiles

... Où l'on retrouve la pâte de Donna Leon , c'est très bien écrit et un peu moqueur, toujours aussi agréable à suivre ce commissaire Brunetti dans les rues de Venise et dans cette ambiance accablante. Un plaisir de lecture dans ce 3 ème volume qui traite toujours de sujets actuels et dérangeants, où l'on ne sait plus très bien d'ailleurs où se situe la loi dans cette ville...
A noter que les Editions du Point l'ont publié en 2012 dans un volume regroupant les trois premiers romans de Donna Leon, en édition limitée, c'est celui-ci que je me suis procuré (14, 50 €).

Anonyme12 - - 14 ans - 21 février 2016


Ambiances italiennes 9 étoiles

Ce que j'apprécie particulièrement chez Donna Leon, ce sont ses ambiances, cette façon d'évoquer la chaleur, le temps qui passe, les touristes qui déambulent, la cuisine à l'italienne, le farniente et tout le reste. Se dégage de son histoire, outre l'intrigue, une saveur chaleureuse, une douce torpeur qui permet de se glisser pleinement dans cette atmosphère vénitienne.

Cette fois, Guido Brunetti enquête sur le meurtre d'un travesti, dont il ne tarde pas à découvrir l’identité. Une identité qui ne cadre pas vraiment avec ce qu'il a sous les yeux. En levant ce coin du voile, Brunetti met les pieds dans une vaste escroquerie au fisc, loyers dissimulés et détournement de fonds.
L'occasion de découvrir certaines pratiques de corruption à l'italienne, de faire une balade dans Venise écrasée par la chaleur. C'est bien mené, le personnage de Brunetti est attachant et ne se présente pas comme un surhomme.
J'aime beaucoup cette série.

Sahkti - Genève - 50 ans - 8 mai 2007