Le malade imaginaire
de Molière

critiqué par The Beauty, le 22 avril 2001
(rueil-malmaison - 37 ans)


La note:  étoiles
Pas mal
Je trouve que le livre " le malade imaginaire " écrit par molière dénonce beaucoup " d'escroqueries " faites dans son temps.
En quelque sorte, dans ce livre, il critiquait " lourdement " les médecins de l'époque en disant beaucoup de méchancetés à leur propos. Il avait peut être raison car, après tout,j e pense que s'il ne le pensait pas, il n'aurai jamais eu l'inspiration pour écrire ce livre qui est aussi une pièce de théàtre. Jouer la pièce, ou aller la voir au théàtre, c'est quand même mieux que de la lire. Mais ça peut aller car cette pièce est plutôt courte.
Molière chante la paternité 9 étoiles

Argan veut que sa fille épouse un médecin pour garder près de lui un qui donne des soins. Terrible maladie que cette hypocondrie, terribles médecins bardés d’hypocrisie. Mais Angélique adore un dénommé Cléante. Ils seront aidés par Toinette, sa servante, et Béralde, son oncle, à déjouer les plans que nourrit en son foie ou rate sieur Argan, et en sa bourse avide sa femme Béline. Seul le faux montrera de chacun la vraie mine.

Molière a tout donné pour déclencher le rire. Cette pièce est brillante et pourrait bien guérir la plus enracinée de nos morosités. Toinette par son art et par ses libertés concentre presque tout le comique sur scène : incisive, ironique, astucieuse sans peine, c’est tout à fait Scapin tourné au féminin, à ceci près ma foi que Scapin est gredin, quand Toinette est fidèle et ne se fait mutine que pour pouvoir contrer les maximes latines et servir de son mieux la flamme d’Angélique et libérer son maître de gens méphitiques.
Argan aussi me marque. La plume de Molière ne crée que rarement la tendresse d’un père, car c’est souvent de lui que vient l’opposition. Je ne vois que Chrysale ayant cette passion. Mais Argan n’y est pas le seul hommage au père, car Monsieur Diafoirus en a tout autant l’air ; si son fils est idiot et n’est qu’une mémoire, transparaît dans ses mots ce qu’il place d’espoir et d’aveugle passion en son enfant chéri, pour lequel il fait tout, qu’il forme et initie. Il souhaite son bonheur en père attentionné et ne le conçoit qu’à l’aune de ce qu’il est.
Par contre ces églogue et deuxième intermède étaient des plus mauvais, deux pièces vraiment laides et très mal inspirées, pour l’églogue surtout. Je sais bien que ce genre est codifié en tout, mais je ne l’aime pas pour sa pompe ordinaire, son air de flatterie, de lécheur de derrière ! Sous couleur de lâcher de nombreux compliments, on fait un texte pauvre littérairement. J’ai lu en soupirant cette églogue initiale, et refermé le livre d’un geste glacial. Si je n’avais pas su que c’était un Molière, tout serait fini là sans regard en arrière. Ô rois, pourquoi faut-il que vous fussiez friands pour chanter vos exploits d’écrits aussi méchants ? Vos gloires valaient-elles de telles zébrures au visage charmant de la littérature ?

Froidmont - Laon - 33 ans - 5 août 2023


j'ai bien aimé 7 étoiles

J’ai bien aimé « Le malade imaginaire », que j’ai lu sur une édition commentée à destination des étudiants. Je ne sais pas ce que ça donnerait sur scène, mais en lecture c’est plaisant et amusant à suivre. Il paraîtrait que c’est le chef d’œuvre de Molière, qui est aussi son œuvre ultime. Mais tout est affaire de goût, et du (très) peu que j’ai lu de cet auteur, icône absolue du théâtre français, « Le misanthrope » a ma préférence. Mais cette pièce renseigne tout de même sur la pratique de la médecine d’alors et que Molière attaquait pour son incompétence et sa suffisance, avec grand raison ! En ce temps-là, se soigner revenait à être rendu plus malade que guéri ! A cet égard, les mini-dossiers thématiques qui sont ajoutés, dans cette édition commentée, sont instructifs ! En bref, une pièce qui est à lire et qui ne sera pas une perte de temps.

Cédelor - Paris - 52 ans - 21 octobre 2015


Appréciation personnelle de "La malade imaginaire" 10 étoiles

À mon avis, « Le Malade Imaginaire » est une critique à la cour du roi Louis XIV qui avait une soixantaine de médecins à sa disposition. Et même ces 60 médecins ne pouvaient pas guérir mais au plus soulager. C’est aussi une critique à la médecine en générale avec tous ses charlatans qui se font passer pour des médecins mais ne peuvent pas guérir. Avec la ridiculisation de la médecine, Molière avait trouvé un sujet qui pourrait faire rire son public et en même temps dénoncer toutes les escroqueries. Je pense que c’est aussi une ridiculisation de la (grande) bourgeoisie et de la noblesse qui – en ayant plein de temps – se faisaient des soucis de la moindre affection. Contrairement à la population qui se souciait de l’alimentation journalière et travaillait jusqu’à la mort pour survivre. En forme de pièce de théâtre, Molière a touché un grand public. Ce que je me demande c’est si (jadis) le peuple était capable de visiter le théâtre ?

Marja - - 57 ans - 1 octobre 2013


Livre las 6 étoiles

Ce livre d'après moi ne ferait pas office d'un livre intéressant car d'après moi le théâtre se joue sur scène non par lecture.

Editeurdecritiques - - 27 ans - 5 juin 2008


La médecine, placebo du XVIIIème siècle 7 étoiles


Angélique est éprise de Cléante mais son père, Argan, convaincu d'être perpétuellement malade, veut lui donner la main de Thomas Di
afoirus qui s'apprête à suivre la voix de son père, la médecine.
Bien aidée par sa femme, Béline, dont le dessein secret est de mettre la main sur son argent, Argan ne veut rien entendre.
C'est ainsi qu'il faudra toute la malice de Béralde (frère d'Argan) et de Toinette (servante) pour mettre à jour le peu de scrupule d'une femme et l'amour sincère d'une fille pour mener à bien les transports amoureux de nos deux tourtereaux qui joueront d'ailleurs une belle pièce pastorale à Argan pour tenter habilement de le tromper.

Molière s'amuse ici à critiquer vertement les médecins qu'ils semble considérer le plus souvent comme des escrocs savants

Citation:
Béralde: Si fait, mon frère. Ils savent la plupart de fort belles humanités, savent parler en beau latin, savent nommer en grec toutes les maladies, les définir et les diviser; mais, pour ce qui est de les guérir, c'est ce qu'ils ne savent point du tout

La grandiloquence et le pompeux du vocabulaire médical qui cherche à effrayer Argan, confortent le lecteur dans le jugement porté sur la médecine. Ajoutons à cela le ridicule de Thomas Diafoirus qui semble réciter sa demande en mariage comme il décline ses formules médicales, et on a là encore un petit bonheur de théâtre.

Oxymore - Nantes - 52 ans - 3 juin 2007


D'accord avec vous deux! 6 étoiles

Cela fait pas mal de temps que j'ai lu ce Molière et entre temps j'en ai tellement lu d'autres que je n'ai qu'un vague souvenir de celui ci. Seulement de ce que je me rappelle je sais que j'ai eu la même réaction
que The Beauty!!! Mais je suis toute fois d'accord avec Thémis!

Lolita - Bormes les mimosas - 38 ans - 5 février 2002


légère différence de point de vue... 8 étoiles

Moi, je pense surtout que le malade imaginaire serait tout simplement appelé aujourd'hui un hypocondriaque! Et comme toute personne atteinte de ce "mal", il n'est bien que lorsqu'il croit que quelque chose ne fonctionne pas chez lui..du coup il ne peut accepter l'avis du médecin lorsque celui-ci dit qu'il va pour le mieux, et ce quitte à reprocher sa façon de faire au médecin, voire son incapacité à donner un diagnostique correcte. Un molière reste cependant un molière, et j'ai bien aimé celui-ci également.

Thémis - Ligny - 54 ans - 19 juillet 2001