Les cendres d'Angela, une enfance irlandaise
de Frank McCourt

critiqué par Thémis, le 21 avril 2001
(Ligny - 54 ans)


La note:  étoiles
La jeunesse d'un homme que le destin n'a pas favorisé !!
C'est un livre vraiment superbe !!!! La pauvreté et la misère irlandaise à l'état pure... Frank nous raconte son enfance.
Comment son père boit tout l'argent du ménage jusqu'à laisser ses enfants manger du pain sec et boire du thé froid par manque de charbon pour le poêle.
Comment il doit se présenter en classe avec des chaussures en lambeaux et les yeux infectés par manque de soins.
L'humiliation de voir sa pauvre mère demander la charité afin de faire vivre sa famille. Du moins celle qu'il lui reste puisque la vie lui a déjà ravi trois enfants : deux garçons et une fille ; la seule qu'elle aura.
Habiter dans un logis inondé l'hiver où il faut se réfugier dans les chambres pour rester au sec !!
Sans compter la chasse aux puces qui vous dévorent la nuit. Faire des petits boulots pour soulager sa mère et espérer manger autre chose qu'une tête de cochon pour Noël...
Oui, j'ai adoré ce livre et non je n'ai pas eu pitié de l'auteur, (ce n'était certainement pas le but recherché !) ; mais un énorme respect pour son histoire. On admire surtout cette mère qui lutte et continue son combat seule. Prête à tout pour ses enfants, elle ira jusqu'à se donner à un cousin afin de leur garantir un toit !!
On ne peut s'empêcher un sentiment hostile envers ce père qui aurait pu tout changer... Encore fallait-il le vouloir.
Triste et émouvant témoignage 9 étoiles

Et pourtant Frank Mc Court nous offre également des moments très drôles car il a eu l’intelligence de surmonter toute cette misère sans s’apitoyer.
Les portraits qu’il fait de sa famille sont tour à tour drôles ou dramatiques.
C’est aussi un livre sur les illusions ratées que nous partageons avec cette famille.
En effet, comme beaucoup d’autres ils sont partis en Amérique pour connaître le rêve américain et ils reviennent encore plus miséreux qu’ils ne sont partis.
Vraiment poignant !

Monde imaginaire - Bourg La Reine - 51 ans - 8 mars 2012


Pas pour moi, malheureusement... 2 étoiles

Voilà plus d’un mois que je traîne ce livre avec moi… Rien à faire. Je n’accroche pas du tout, ni à l’histoire ni à la narration. Ce petit garçon qui nous raconte son quotidien… Je n’y crois pas. Et ce récit du quotidien, fait de faim, de mort et de misère… Ne me donne pas envie de tourner les pages! J’abandonne avec regret, parce que j’étais certaine de m’être plongée dans un roman inoubliable. Malheureusement, le temps est venu pour moi de passer à autre chose!

Gabri - - 38 ans - 21 janvier 2012


Une enfance irlandaise. 10 étoiles

L'histoire d'une famille irlandaise quittant Manhattan pour l'Irlande . Dans les années trente-quarante , à Limerick , la vie est dure , le travail est rare .
Nous suivons l'enfance puis l'adolescence de Francis et de sa famille . Les jours où ils n'ont pas un croûton de pain à manger , et ceux où ils doivent partager ce même crouton en cinq . La misère suinte de ce livre , qui semble bien décrire l'époque et le lieu .
On arrive même à sourire à quelques passages , car l'auteur ne se plaint pas vraiment , il montre , et ne perd jamais espoir d'une vie meilleure .
On arrive , en lisant ce livre , à comprendre les raisons des évènements qui surviendront par la suite et qui secoueront l'Irlande .
Puissent ce pays et ce peuple vivre en paix en terre d'Irlande .

Pat - PARIS - 60 ans - 16 juin 2010


Sourire de la misère 7 étoiles

Il n’est pas facile de faire sourire, et même rire parfois, en parlant de son enfance miséreuse. C’est pourtant l’objectif que s’est donné l’auteur, objectif qu’il a su atteindre.
Je ne reprendrai pas le détail de l’histoire. D’autres lecteurs du site ont su le faire avec talent. Je joindrai donc simplement ma voix à celles et ceux qui ont aimé cette lecture, et qui la recommandent.
Même s’il est largement autobiographique, on sent tout de même que le livre raconte parfois des anecdotes vraisemblablement inventées. Ce ne serait pas vraiment gênant si elles n’étaient pas aussi peu crédibles, ce qui m’a par moment fait trouver la lecture un peu ennuyeuse. Il est vrai que le livre est long (500 pages). C’est la seule critique, assez légère, que je peux formuler.

Bernard2 - DAX - 75 ans - 14 juin 2010


Pousser les bornes au delà des limites 9 étoiles

On lira avec émotion LES CENDRES D’ANGELA , mais si la relation de l’extrême misère qui y est relatée est supportable, c’est en raison d’une écriture qui conjugue le comique et le pathétique, l’humour venant toujours à point pour déminer les situations poignantes ou sordides et empêchant le roman de sombrer dans une sentimentalité facile . Le choix du point de vue de l’enfant qui décrit avec distance et naïveté ce qu’il voit et entend sans toujours comprendre sa portée est le premier facteur d’ironie, la cocasserie de certains dialogues et de certaines situations faisant le reste . Mc Court semble avoir retenu les leçons de la MODESTE PROPOSITION (celle de faire cuire les bébés pour sauver les Irlandais de la famine), qu’il a lue à Mr Timoney et dont celui-ci disait qu’elle était un chef d’œuvre d’humour .

L’ouvrage constitue surtout pour moi un remarquable document romanesque sur l’état de l’Irlande des années 1930- 1945, d’une Irlande soumise à l’église « catholique, apostolique et romaine », qui en diffusant l’enseignement est facteur d’émancipation intellectuelle, mais en imposant la rigueur de sa morale est facteur de crainte et de soumission, d’une Irlande où la misère, la faim, l’alcoolisme, le chômage et les maladies « poussent les bornes au delà des limites », selon la formule d’Angéla .

Un roman profondément humain, où le lecteur, entre gorge nouée et sourire amusé, est ballotté entre tendresse et cruauté, émotion et humour, espérance et désespoir .

Alma - - - ans - 13 août 2008


Au fond du fond de la misère, ... le fierté d'être Irlandais 10 étoiles

Ce livre a été tellement encensé que j’ai quelque scrupule à ajouter ma dithyrambe à celles des lecteurs qui sont passés avant moi par cette case. J’ai adoré ce livre et même si Frank fait preuve d’un certain exhibitionnisme en étalant la misère de sa famille, il le fait avec beaucoup de dignité et de sagesse, il ne sombre jamais dans la vulgarité ni le misérabilisme. Il nous raconte seulement d’où il vient avec un certain recul, puisqu’il s’en est sorti, mais aussi avec une certaine ironie et une réelle autodérision qui ne manque d’humour.
Cette histoire génère des sentiments et des états d’âme très contradictoires : une envie folle de botter le cul de ce père indigne qui laisse ses enfants crever de faim (au sens littéral hélas !) pendant qu’il s’imbibe de bière jusqu’à l’ivresse totale, une pitié incommensurable pour cette mère qui voit ses enfants mourir les uns après les autres sans pouvoir leur apporter le moindre secours, de la pitié bien sûr mais aussi beaucoup de tendresse pour ses enfants qui crèvent la dalle mais qui trouvent toujours une astuce quelconque pour s’en sortir ou un motif ludique pour oublier la faim et puis aussi, malgré l’exagération paternelle, une certaine admiration pour la dignité de cette famille qui malgré la misère la plus sombre est fière d’être irlandaise et le chante à plein poumons à faire frissonner Brendan Behan dans sa tombe.
Dirlandaise qui doit avoir quelque ascendance aux pays des yeux verts et des cheveux de feu, se souvient de la scène des raisins secs, pour ma part, je n’oublierai jamais le coup de la tête de cochon qui remplace le jambon de Noël, c’est pathétique, c’est triste, ça donne envie de pleurer mais avec Mc Court c’est tout de même drôle. Et finalement ce livre est une véritable leçon de courage et d’optimisme : où que tu soies, il y a toujours une porte à pousser pour sortir du trou !
Après avoir lu ce livre vous comprendrez mieux le combat que nos rugbymen doivent livrer chaque année face à ces diables d’Irlandais qui ont résisté aux Anglais, à la famine et à la misère sans perdre une once de dignité et en multipliant à chaque fois la dose de courage qui coule dans leurs veines avec la Guiness. Et nous pourrons chanter avec eux l’« Amhràn na bhFiann ».

Débézed - Besançon - 77 ans - 27 mars 2008


Tellement vrai 8 étoiles

La haine pour les anglais... mourir pour son pays... boire sa paye dans les pubs, c'était en effet la vie quotidienne de ces gens là et c'est encore parfois le cas!

Evidemment, il faut prendre avec des pincettes cette autobiographie qui reprend la vie de Frank McCourt et sa famille alors que celui-ci a 4 ans, je pense donc qu'il faut plutôt prendre à la légère les dialogues datant de cette époque...

D'un point de vue sociologique, il est intéressant de voir ce pays celtique qui s'est le mieux battu dans son quotidien, intéressant pour ceux qui veulent comprendre la vie de cette époque...

Le livre est aussi émaillé de chants patriotiques encore chantés aujourd'hui...

Djémsy - Bruxelles - 37 ans - 27 juillet 2006


Un livre choc ! 10 étoiles

Ce livre m'a profondément marquée et je l'ai lu avec une grande émotion et une profonde tristesse. Je ne peux que déborder d'amiration pour cet homme qui a vécu une enfance si dure et sordide. Comment a-t-il donc fait pour garder espoir dans toute cette misère ? De quel bois est-il donc fait pour avoir survécu à toutes ces épreuves et ces privations ? Oui, Frank McCourt a droit à toute mon admiration. Quel courage dans l'adversité ! Et comme c'est bien écrit ! C'est débordant de naïveté et de sincérité ! Je suis restée marquée par ce livre que j'ai lu il y déjà quelques années et que je relirai avec autant d'émotions et de compassion pour ce pauvre enfant pris dans cette tourmente. Je me souviens de l'épisode des raisins secs. Ceux qui l'ont lu comprendront. Je ne peux plus jeter un seul raisins secs depuis ce temps... La suite est également admirable (C'est comment l'Amérique ?). Ces deux livres sont des trésors pour moi et ils m'ont frappé droit au coeur. Une lecture inoubliable !

Dirlandaise - Québec - 69 ans - 11 janvier 2006


Irlande d'aujourd'hui 9 étoiles

Après un séjour en Irlande, jai eu envie de découvrir un peu plus de ce fantastique pays à travers le livre de Franck Mac Court. Le livre explique parfaitement d'où viennent les irlandais, particulièrement, l'extrême pauvreté qui a ravagé ce pays jusqu'à une période récente. Même si on constate que Dublin a bénéficié de la majorité des fonds européens, "l'arrière pays" reste marqué par une vraie chaleur humaine que les "cendres d'Angela" traduit impeccablement. Les irlandais sont attachants par leur humanité et leur simplicité malgré les conditions climatiques qui, je le confirme, sont très difficiles et surtout indomptables.

ZenZoo - - 44 ans - 5 janvier 2006


Drôle et jamais pleurnichard 9 étoiles

Je suis étonnée du ton de vos critiques : tragique sombre poignant horreur. Personne n'a donc été sensible à la drôlerie des personnages et à l'humour typiquement irlandais de Franck? Il n'y a pas une seule page où l'on ne rit pas! "Doux Jésus, fait grand-mère, une chance que tu n'aies pas été le propriétaire de cette étable à Bethléem, sinon la Sainte Famille serait encore en train d'errer de part le monde avec l'estomac dans les talons!"
L'enfance est misérable mais qu'il est bon d'en rire!

LEO - - 57 ans - 26 mars 2005


Terrible 8 étoiles

Très fort, on ressort de l'histoire le coeur serré par le tragique de cette autobiographie.

Portrait poignant d'un petit garçon.

Thetys - - 49 ans - 29 décembre 2004


Un livre d'horreur 3 étoiles

McCourt devrait avoir honte de la manière qu'il a choisi d'étaler sur la place publique l'histoire sordide de sa famille. Dans ce récit autobiographique, les gosses meurent un après l'autre alors qu'un père irresponsable se noie dans l'alcool à la taverne du coin et qu'une mère malade, continuellement enceinte reste impuissante devant ses mômes qui meurent de faim.
Non, ce roman n'est pas "beau", ni "poétique", c'est un livre d'horreur. J'ai éprouvé un grand malaise à lire cette version romancée de la vie de Monsieur McCourt où le lecteur est appelé à se divertir de la misère des gens.

Aaro-Benjamin G. - Montréal - 55 ans - 15 décembre 2003


Une larme pour Frankie 7 étoiles

La vie est très dure chez les McCourt. Dans une famille irlandaise catholique les enfants se succèdent même si il n'y a pas de travail à cet époque (années 1930) et donc pas d'argent. Et puis surtout le père est un irréductible alcoolique: salaire ou allocation de chômage, c'est plus fort que lui, dès qu'il a de l'argent il va au pub et se soule. Incapable de se lever le lendemain il perd toujours son emploi et la famille crève de faim et de froid.
Sans tomber dans le pathétique ou dans le misérabilisme, l'auteur, le fils aîné, décrit cette enfance triste avec un ton juste: la misère et la faim, l'assistance publique, l'école, les cours de catéchisme, la tournée des pubs pour supplier le père de rentrer à la maison, les petits boulots, la maladie et la mort de plusieurs enfants, l'humiliation de voir sa mère mendier. Plus tard c'est l'éveil de la sexualité, les nombreuses confessions pour se faire pardonner les pensées impures. Ensuite le premier vrai travail, la fierté d'avoir un salaire et finalement le départ pour l'Amérique.
C'est un beau livre, émouvant, parfois marrant mais vraiment trop long, surtout que les mêmes anecdotes reviennent continuellement, et finalement on s'en lasse. Il y a une suite mais la franchement je crains l'overdose.

Saule - Bruxelles - 59 ans - 13 avril 2003


Enfance aux couleurs cendres 9 étoiles

Il n'y a rien à ajouter à la critique de Themis. Frank McCourt a vécu une enfance triste et sombre. La boisson (hier comme aujourd'hui) n'engendre que la misère et la souffrance autour d'elle.
Ce récit autobiographique en est encore une preuve. Ce livre m'a aussi serré le coeur en pensant à cette femme et à ses petits mioches. Angela mérite, je pense, ce titre (comme la chanson) "Cette femme est un héros".
Frank McCourt a écrit une suite à son livre, preuve qu'on peut toujours s'en sortir...

Gilou - Belgique - 76 ans - 26 octobre 2002


10 étoiles

Parfois cru, ce livre est poignant. On ne peut ne pas se prendre d'affection pour ce petit garçon qui veut juste le bonheur de sa mère. Une belle leçon de charité.

Doudou - Rennes - 41 ans - 24 juillet 2001


Une tragédie. 8 étoiles

Cette histoire ne laisse pas indifférent, quand on pense que cela se passait il n'y a pas si longtemps et pas trop loin de chez nous.

Chat pitre - Linkebeek - 53 ans - 26 avril 2001