Le for intérieur
de Colette Nys-Mazure

critiqué par MOPP, le 19 mai 2005
( - 87 ans)


La note:  étoiles
Un Prix Max-Pol Fouchet
Un jury international sélectionne un manuscrit qui sera édité et diffusé. Après Françoise Lison-Leroy en 1991, c'est son amie Colette Nys-Mazure qui a obtenu le prix en 1996.

Dans ce recueil, nous trouvons d'abord de la prose poétique, l'auteur y propose divers "tableaux".

Par exemple (page 15) le début de "marines" :

"C'est un creux de sable cerné d'oyats crissants. La merécume dans l'embrasure des dunes. Les corps s'éprennent, se déprennent, se reprennent avec le flux et le jusant. Rond et sonore, le roulis des caresses parmi les stridences."

On trouve aussi ses poèmes en vers libres dans lesquels les blancs ont une grande importance. Mais jugez (page 59) :

"Fille d'ici je suis
j'ai froissé mes paumes
à l'écorce de cette terre
écorchée vive
au touffu odorant des fougères
je demeure tatouée "

(Je ne suis pas certain d'avoir été capable de reproduire correctement cet extrait, manquant de repères pour l'élaboration de la structure)

Poète avec un engagement très fort (Prix des Scriptores Christiani), Colette Nys-Mazure vit en conformité avec ses choix. Elle est actuellement reconnue comme une des plus grandes dames de la poésie contemporaine. Elle est membre de l'A.E.B.