Quand j'étais soldate
de Valérie Zenatti

critiqué par Cuné, le 18 mai 2005
( - 56 ans)


La note:  étoiles
La promotion tomate cerise....
Valérie Zenatti nous livre ici un témoignage objectif et sincère des 2 années qu'elle a passées comme soldate dans l'armée du Tsahal. Cette phrase pourrait paraître résumer les 259 pages que je viens de lire, et pourtant il n'en est rien.
Ce qu'on lit, c'est un récit de 2 années de la vie d'une jeune fille de 18 à 20 ans, qui est née en France et a vécu ensuite en Israël, qui a en elle toutes les interrogations de son âge, tout l'espoir et le côté superficiel aussi, et qui pose sur ce qui l'entoure un regard curieux et exempt de tout jugement.
Les mots sont clairs et définis, les épisodes ont un côté carré et froid, mais malgré tout le lyrisme si propre à cette période de la vie ressort, et n'en est que plus attachant.
Je ne connais pas d'autre témoignage de ce type, sur cet épisode là, et je regrette un tout petit peu que cela s'adresse à de jeunes personnes, parce que le ton donné est volontairement juvénile, mais j'apprécie toujours autant la clarté des explications, l'enrichissement intellectuel que cela m'apporte.
avoir 18 ans en Israël 8 étoiles

Quand j’étais soldate est un récit publié dans la collection medium de l’école des loisirs, il s’adresse donc à des lecteurs adolescents, mais nul n’est obligé de respecter les mentions d’âge qui ne sont jamais qu’indicatives, hein ! J’ai commencé à entendre parler (en bien !) de Valérie Zenatti lors de la sortie de son dernier roman jeunesse : une bouteille dans la mer de Gaza. Et je me suis rendu compte qu’en fait je la connaissais sans le savoir, lisant tous les mois sa chronique dans Top Famille Magazine. Le premier livre d’elle que j’ai trouvé, c’est donc celui que je viens de lire : quand j’étais soldate. Elle y raconte les deux années de son service militaire en Israël, elle la Française, qui a vécu son adolescence là-bas. C’est d’abord une histoire toute simple d’amitié, de cette solidité des liens entre filles, et garçons aussi, de sa première vraie rupture amoureuse, bref de la vie normale d’adolescents, et de ce qu’ici en France nous ne connaissons pas : la conscription pour les filles, et les deux ans d’armée. Avoir 18 ans en Israël, c’est apprendre la discipline et l’obéissance, la manipulation des armes et se tenir prêt à défendre son pays. Deux ans de parcours initiatique au terme desquels on ressort adulte, cette expérience forçant bon gré mal gré la maturité.
Je m’attendais à un roman or il semblerait que ce soit vraiment l’histoire de l’auteur. Elle y laisse transparaître déjà son désir d’écrire et son amour des livres. Ah ! la petite librairie de Tel-Aviv, où le vieux libraire aime tellement les livres et ceux qui les aiment qu’il les offre !

Laure256 - - 51 ans - 21 mai 2006