Requiem pour Philippe K. Dick
de Michael Bishop

critiqué par FightingIntellectual, le 16 mai 2005
(Montréal - 42 ans)


La note:  étoiles
Sulfureux hommage au maître!
Bon, d'entrée de jeu, je l'avoue, je le confesse, j'ai tout d'abord acheté ce livre pour son titre. Étant un mordu de l'oeuvre de Phillip K. Dick je me devait de donner une chance à un autre de ces admirateurs.

Au delà d'un réçit mettant en vedette K. Dick , il en épouse également le style et la forme. Dans un univers parallèle, en 1982, Cal Pickford vient d'apprendre la mort de son écrivain préféré, Phillip K. Dick, trois semaines après le décès, dû au fait que dans ces États-Unis d'extrême droite, le président Nixon, a son 4e mandant a déclaré Dick illégal. Pickford compose alors son élégie:

"Hélas, Phillip K. Dick n'existe plus, Dieu va prendre mon pied au cul"

Élégie qui viendra d'ailleurs plus tard dans le roman a unifier ceux qui devront sauver l'univers. Pourchassé par le gouvernement pour ses goûts littéraires, Pickford aura l'aide d'avatars de son auteur favori pour pouvoir changer sa situation, altérer la réalité dans laquelle il s'est fourré. Dick emmènera son fan jusque sur la lune ou on a droit a un bon vaudeville à Von Braunville. Je ne vous en dit pas plus pour l'histoire.

Bishop fait beaucoup d'emprunts stylistique très dickiens tout au long du roman tel la fracture du réel et la narration alternée a la 3e personne. Le produit est original. C'est a dire qu'il ne nie pas ses origines , mais affiche une grande singularité...d'ou le fait que l'hommage touche la cible dans le mille.
Le roman de Bishop est un croisement du remoulement historique du "Maître du Haut Château" , des vision hallucinatoires de "Substance Mort" mais garde une saveur propre à Michael Bishop.

Pour les fans de K. Dick, on peut y voir un dernier clin d'oeil au maître du sci-fi, comme si une dernière fois, il vivait a travers un réçit...