Carnets de steppes : A cheval à travers l'Asie centrale
de Priscilla Telmon, Sylvain Tesson

critiqué par Sahkti, le 5 mai 2005
(Genève - 50 ans)


La note: étoiles
L'Asie à cheval
Le dernier commentaire de Ccrider sur le périple de Priscilla Talmon et Sylvain Tesson me fait songer à cet ouvrage qu'ils ont également publié et qui est très beau.

En 1999, ils ont parcouru 3000 kilomètres à cheval entre Almaty (dite Alma-Ata au temps du Kazakstan soviétique) et la sinistrée mer d'Aral, traversant le Kazakhstan (montagneux), le Tadjikistan (sec et aride) et l’Ouzbékistan.
Pourquoi à cheval ? Parce que ça leur semblait être le meilleur moyen de découvrir ces régions aux reliefs si différents et puis aussi (et surtout) pour retrouver les sensations de ces conquérants qui déferlèrent sur l’Asie dans les siècles précédents, ces impressions d’ivresse et de liberté.
Ils en sont revenus avec beaucoup d’images, des souvenirs, des amis restés là-bas et deux surnoms kazakhs : Sarandek ("L'homme que l'on pleure quand il part") et Pernigoul ("la petite fleur").
Nos deux aventuriers racontent que pratiquement partout ils ont été très bien accueillis, qu’ils ont apprécié les mines réjouies devant l’arrivée de ces deux nomades hors du commun. Un nomadisme qu’ils ont retrouvé sur place. Le soviétisme puis la soi-disant autonomie accordée ont obligé une partie des sédentaires à retourner vers les steppes, simple question de survie économique. Nomadisme non plus de vocation mais de nécessité.