Adios Scheherazade
de Donald Westlake

critiqué par Tistou, le 3 mai 2005
( - 68 ans)


La note:  étoiles
Ecrire, écrire, ...
Point de départ de cette histoire, au fond d’absurde, de dérision mais aussi de philosophie (comme toutes les histoires folles de Westlake), un homme, en milieu de vie (plutôt ratée la vie) se voit offrir par un ancien camarade d’Université, qui a « réussi » comme écrivain, de gagner des paquets de dollars en lui écrivant tous les mois un roman porno.
« - Tu utilises mon pseudonyme, me dit Rod .
-Comme ça la vente est assurée. Tu touches mille dollars, et moi deux cents.
-Pour écrire un livre par mois …, dis-je
-Pour écrire un livre en dix jours, tous les mois, il précise.
-Je n’arriverai jamais à écrire un livre en dix jours.
Eh bien je me trompais. J’en ai fait vingt-huit, dont vingt-quatre ont été pondus en dix jours chacun …
-Si tu es capable d’écrire une lettre à ton percepteur, dit Rod, tu peux tout aussi bien écrire un roman porno. »
Argument original. Comme toujours chez Westlake. Et traitement impeccable. Comme toujours également. Cette manière de ne pas y toucher et de faire sombrer ses héros et ses histoires dans des dédales de plus en plus inextricables ! Il y a du John Irving et du William Boyd dans ce Donald Westlake. Plus de profondeur qu’il n’y parait.
Vous avez déja lu Westlake ? Essayez !