Confidence pour confidence
de Paule Constant

critiqué par Cléopâtre, le 19 septembre 2000
(Beersel - 49 ans)


La note:  étoiles
Féminisme à l'état pur
Les femmes vues par des femmes qui n'ont connu que les mauvais côtés du féminisme : ceux de la revendication et du rejet de l'autre sexe, même au prix d'un bonheur sacrifié.
L'histoire se présentait ainsi : quatre femmes, pouvant prétendre à une certaine expérience de la vie, se retrouvent pour la partager sur fond de féminisme.
Actuellement en pleine préparation de la remise d'un prix récompensant la qualité des managers féminins, ce livre m'avait tout de suite séduite. Celui-ci ne pouvait qu'enrichir et élargir mes idées en faveur des femmes.
Je dois l'avouer : je n'ai pas su terminer ce roman. Le déroulement du récit ne vous amène nulle part. A chaque nouveau chapitre entamé, vous avez l'impression d'être restée (ou retournée) à l'introduction. Il n'y a pas d'évolution des personnages et ceux-ci ont tous, sans exception, vécu une vie si morne et décevante qu'on a du mal à le croire. La conclusion que l'on est censé en retirer est tout le contraire de ce à quoi je m'attendais : les femmes sont incapables d'avoir une vie épanouie si elle n'est pas remplie de la présence d'un homme !
Le ton est pessimiste et revendicateur, alors que je suis plutôt adepte d'une vision progressiste : celle de la complémentarité hommes – femmes, de l'inexistence d'une supériorité d'un sexe par rapport à l'autre. Selon moi, chacun des genres a ses caractéristiques propres et seul le mélange permet l'équilibre et l'atteinte de l'harmonie.
Pfff... 1 étoiles

Après avoir lu les avis sur le site, concernant ce roman (Prix Goncourt 1998), je me suis demandé si ça valait la peine que je le lise, celui-là, malgré mon intention de lire le plus de récipiendaires du Goncourt possible (la tâche est lourde, écrasante surtout quand on n'a plus autant de temps pour lire, boulot oblige). Mais bon, 240 pages...
Je regrette un peu le temps perdu à lire ce roman, je dois le dire, même si ce temps perdu n'a pas duré longtemps : le soir-même, on n'en parlait plus, il était lu, rangé. Mais je ne me souviens déjà plus de quoi ça parle, en fait.
J'exagère, parce qu'en fait, ce roman ne parle de rien : une universitaire américaine de couleur héberge chez elle, dans le Texas (dans une charmante petite ville que l'on ne visitera pas), trois femmes. Une confrère originaire de l'Algérie française (une pieds-noirs) ; une écrivaine française ; et une actrice norvégienne ; toutes trois doivent participer à un colloque sur le féminisme, grand combat de leur hôte.
Ce roman n'est qu'une succession de pensées, de cheminements intimes, intérieurs, sans queue ni tête, on avance dans le roman sans que l'intrigue (terme un peu exagéré, ici) ne se déroule, le roman se termine comme il a commencé, en queue de poisson, et on s'ennuie franchement.
Le plus mauvais Goncourt ?

Bookivore - MENUCOURT - 42 ans - 21 août 2021


UN GONCOURT CE LIVRE ?? 1 étoiles

Je pensais lire un livre avec une certaine puissance d'écriture..Quelle déception ! A aucun moment, je ne suis rentrée dans l'histoire de ces 4 femmes. Il n'y a aucune profondeur ni des relations entre elles, ni de leur histoire propre. Tout est lisse et glisse sans que le lecteur puisse s'y attacher.

Sifilette - - 59 ans - 16 août 2020


Et blablabla... 2 étoiles

En lisant le commentaire de Dirlandaise, je retrouve mes souvenirs anciens au sujet de cette lecture. Cela remonte à il y a quelques années, j'avais alors une vision tout autre de la femme et de son univers. Ce livre m'avait alors charmée par sa simplicité et la fraîcheur qu'il apportait, par ces femmes qu'il nous présentait avec leurs soucis et leurs questionnement existentiel. Des femmes sensibles, humaines, amusantes...
Une seconde lecture, plus tardive, a complètement brisé la magie qui avait opéré! J'ai trouvé l'écriture toujours aussi simple, mais ce qui était alors une qualité est devenu un défaut. C'était plat et mièvre, l'auteur n'allant jamais au bout des choses. Comme j'aurais voulu qu'elle sorte des sentiers battus, qu'elle nous propose autre chose que des problèmes féminins formatés! Ces femmes m'ont semblé si creuses, elles que j'avais trouvées si humaines la première fois.
Sans doute quelques années de plus au calendrier de la vie ont fait que j'ai perçu tout cela très différemment, que j'ai relativisé les soucis des quatre protagonistes à l'ombre de mes propres problèmes, que leurs préoccupations n'étaient en aucun cas proches des miennes.
Oui, tout cela a dû jouer pour que cette lecture jadis plaisante devienne aussi ennuyeuse!

Sahkti - Genève - 50 ans - 17 janvier 2005


Quatre femmes 7 étoiles

Pour situer l'histoire, nous sommes au Kansas dans une ville du nom de Middleway (je m'inspire de la quatrième de couverture pour ça), dans la maison de Gloria Potter, universitaire noire influente, au lendemain d'un colloque féministe des Sorcières de Middleway. Les invitées de Gloria s'éveillent au petit matin et doivent se préparer à partir pour rejoindre leur foyer respectif. Aurore Amer, romancière française, Lola Dhol, actrice norvégienne, Babette Cohen professeur. Voilà en gros toute l'action du livre. On assiste à leurs confidences et l'histoire de chacune est racontée brièvement en arrière-plan. Ce livre est trop court pour toute la matière qu'il contient. Quatre personnages de femmes très intéressants mais trop brièvement décrits. J'aurais aimé plus de détails et d'approfondissements sur la vie de chacune. Beaucoup de sentiments sont exprimés de la simple amitié à la haine la plus pure. Quatre femmes vieillissantes et qui se cherchent à travers leur vie bouleversée. Beaucoup d'échecs mais l'espoir toujours présent d'une vie meilleure. J'ai été touchée par les personnages et amusée aussi de leurs travers et leurs côtés ridicules et assez pitoyables. De beaux portraits de femmes qui auraient eu avantage à être approfondis.

Dirlandaise - Québec - 69 ans - 17 janvier 2005