Par la petite porte
de Ernest J. Gaines

critiqué par Tistou, le 2 mai 2005
( - 67 ans)


La note:  étoiles
Etouffant
Décidément le Sud des Etats Unis inspire, et inspire les mêmes pensées à de beaux auteurs. Lourde l'histoire dans ces états du sud, et la Louisiane en particulier ici. Comme dans "Colère en Louisiane" du même GAINES. Et toujours sur le même thème récurrent, ces fichues relations noirs/blancs polluées par tant d'histoire accumulée. D'histoire, enfin plutôt de drames.
Faulkner, J.L. Burke, la Louisiane, toujours la Louisiane et dedans leurs oeuvres, au coeur, cette relation normale impossible faussée par le passé, entre 2 communautés.
Dans "Par la petite porte", GAINES raconte l'histoire de Copper, métis et fils illégitime, qui revient dans la ville où il est né, où les relations noirs/blancs sont ... ce qu'elles sont en Louisiane, et qui se refusera justement à en passer par les fourches caudines, à rendre visite au blanc, le maître de la plantation, en passanr par la petite porte. Là où les noirs doivent passer. Un bras de fer s'engagent. Tout le passé où se trouvent les racines de cette situation remonte à la surface, ...
C'est GAINES, plus facile à lire que Faulkner, ça rappelle dans la complexité des situations emmêlées, dans l'inexorabilité des drames que cela appelle, "Absalon, absalon" de Faulkner.
La Louisiane, c'est particulier quand même. Voilà au moins un état américain où le poids de l'histoire existe (hélas dans ce cas), et qui montre aux américains qu'une nation peut être déterminée par des racines qui viennent du plus loin, comme dans notre vieille Europe.
Lire GAINES reste un bonheur.