Kiffe kiffe demain
de Faïza Guène

critiqué par Déhellair, le 21 avril 2005
( - 39 ans)


La note:  étoiles
Quand le néant défraie la chronique
L'histoire d'une fille de quinze ans qui vit avec sa mère dans un immeuble de banlieue comme on dit. La misère isole la jeune fille et même la marginalise par ses habits au regard de ceux de ses copines, mais aussi à cause de l’impossibilité d'éventuelles sorties.
Cela ne lui laisse entrevoir qu'un monde morne et sans illuminations. Mais vient le dénouement...
Voilà pour le synopsis mais la vision de la fille ressemble au style du roman, sans relief et ennuyeux.
Faïza écrit comme elle parle, ça plait à certains, moi je pense qu'il s'agit d'un manque patent de talent. N'en reste pas moins une note d'humour mais si peu étayée par les mots que l'on retombe bien vite dans la léthargie qui opère à la lecture de ce livre.
Pourquoi dès lors un tel battage médiatique?
Et surtout une comparaison importune avec Françoise Sagan que je n'ai pas lue mais que j'ose croire douée?
Encore un raccourci tissé par la presse qui ne se doit sûrement qu'à une concomitance de la mort de la femme-écrivain et la publication du bouquin.
Mais n'est-ce pas là le parangon idéal, et oui une fille de la banlieue qui écrit un livre, ces gens-là ne sont donc pas si cons, une Arabe qui s'en est sortie et par la littérature. Et hop on récupère et on verse dans la bonne conscience collective, le politiquement correct.
Et puis ce bouquin forge l'idée que les gens se font de l'Islam, non?
Des "violents barbus", le désir inassouvi d'ingurgiter du jambon. Islam religion extrémiste ou inepte. Allez hé, ça va on a compris, j'ai des potes qui s'abstiennent de bouffer du jambon et voilà, c'est tout ils ne sont pas extrémistes ou cons pour autant. Détail ridicule ? Oui certainement
Enfin rien de bien nouveau, et certains disent que germe là le renouveau de la littérature française, on est mal barré, hein?
Retournons aux classiques.
J'espère que Faïza a profité de tout cela pour s'en mettre plein les poches. Vraiment.
Une belle découverte 8 étoiles

J’ai beaucoup aimé ce livre, je l’ai trouvé rafraichissant et original. Je l’ai découvert un peu par hasard et je le conseille vraiment à tous.

Didie88 - - 35 ans - 9 février 2010


Roman, récit, journal ? 4 étoiles

Si on a quelque chose à dire, ce n'est pas parce qu'on n'a pas un grand talent d'écrivain qu'il faut fermer sa... Je ne dirai donc rien sur la forme.
Doria 16 ans vit dans le9.3 avec sa mère. L'abandon de son père retourné au Maroc pour une femme plus jeune n'est sans doute pas étranger à son malaise: désabusée par tout, même par ceux qui tentent de lui venir en aide, par l'école, par le Secours Pop.. Un comportement immature aux joies puériles, plus de mauvaise foi que de réflexion, des haines et amitiés changeantes, la délinquance qu'elle feint d'ignorer, le rejet de la société "française", une indécision chronique (seule sa mère a sa considération, elle le mérite bien d'ailleurs. )
Est-ce autobiographique ? je ne sais pas, oui ou non, il ne valorise pas son personnage.
Que veut faire l'auteur, à part trouver génial son jeu de mots minable qui termine l'ouvrage ( kif-kif et kiffe ! ouahh , mdr ! )
Il veut dépeindre l'illusion de l'intégration ?

Krapouto - Angouleme Charente - 79 ans - 27 septembre 2009


Une question de point de vue 6 étoiles

Le problème des écrits - littéraires, journalistiques, musicaux... - faits sur la banlieue ou bien par des personnes issues de la banlieue est le caractère manichéen de la quasi totalité de ceux-ci. Je m'explique: en banlieue (selon ces écrits et chansons) soit tout va mal et tout est noir et - comme dirait l'autre - y a vraiment plus d'espoir, ou bien (deuxième version), tout PARAIT désespéré, mais est en fait un vivier hallucinant de tolérance, de solidarité et de talents.... Selon moi, la vérité se situe juste entre les deux: oui tout ne va pas bien dans les banlieues, et ouais, y'a des gens bien qui ont du talent, mais comme de partout: et la nuance est là!
Certes, il est plus difficile de "s'en sortir" dans ces conditions, mais ce genre de facteur, lorsqu'il s'agit de talent, n'entre pas en ligne de compte... Bref. Tout ça pour dire que le livre de Faïza n'est pas si mal que ça, dans la mesure où celle-ci ne cherche pas à cacher la vérité: tout n'est pas rose et tout n'est pas noir. Et du point de vue du style, il semble en adéquation avec la réalité qu'elle décrit. C'est pourquoi ce roman mérite qu'on en parle, ne serait-ce qu'en tant que documentaire ou de"journal intime".

Plumette - Milan - 40 ans - 31 octobre 2008


Avant de publier, elle devrait revoir son style !!! 6 étoiles

Quelle ineptie Angie ...

Evidemment, c'est un style différent, particulier, bien entendu ça n'a rien à voir avec Voltaire mais le but n'est pas d'écrire de la grande littérature recherchée

Moi, tout cela m'a semblé naturel, comme un cahier intime, comme une chanson de rap, ou un texte de slam

Je ne comprends pas les comparaissons avec Sagan, et encore moins quand on écrit que bonjour tristesse ne racontait pas grand chose, je n'ai pas dû lire le même livre ... Comme quoi, les sensibilités ...

Je suis par contre tout à fait d'accord quant à la qualité du deuxième livre, nettement meilleur, plus de maturité, plus de vocabulaire, de style, bref, pour moi un auteur à découvrir, de toute façon

Agnes - Marbaix-la-Tour - 59 ans - 9 juin 2008


Inchallah, lisez-moi 8 étoiles

Un livre écrit par Faïza Guène qui a dû vivre en banlieue. Eh oui, c'est surnaturel d'écrire comme cela, ça vous étonne ! Eh bien moi, non. Un autre point de vue, et je peux vous assurer que c'est purement la réalité.
Des filles comme ça en France ? Oui ! Donc c'est bien plus efficace d'adopter un style familier des banlieues, que d'écrire en beau français. Ca change.

Sinon, l'histoire de Doria est amusante. Doria, 16 ans, habite Paris avec sa mère. Son père, lui, est retourné au "bled" pour avoir un "mâle digne de la famille avec une paysanne". Doria suit des rendez-vous avec Mme Burlaud et des assistantes sociales "Mlle Dutruc, Mme Dumachin.." aident la famille de Doria. Sa mère, Yasmina est illettrée et femme de ménage dans l'hôtel Formule 1 de Bagnolet.

Ce livre raconte la vie quotidienne d'une adolescente en banlieue avec son point de vue sur tout et son humour.
A consommer sans modération.

(S'il vous a plu, je vous conseille le nouveau," Du rêve pour les oufs" encore mieux !)

Flowerpower - ..(Alsace) - 31 ans - 6 juin 2007


Tout nouveau tout beau, mais... 4 étoiles

Trop de clichés et un style sans originalité. Dommage, cette vie d'une beur de banlieue écrite par une beur de banlieue n'aurait rien perdu à être plus travaillée et son succès médiatique en aurait été plus compréhensible...

Pearl_Grey - - 38 ans - 3 mars 2007


Ne mérite pas le tapage qui en a été fait 3 étoiles

Je ne sais si on peut l'appeler roman ou non, nous l'appellerons donc "récit"...
Ce récit donc, est facile à lire, le vocabulaire est simple, les phrases courtes, assez distrayant et n'entraîne pas de mal de crâne, on peut sans doute le qualifier d'amusant.

Je ne pense pas que Faïza marque le XXI ème siècle, du moins pas par ses récits littéraires.

On a l'impression que ce livre a été retenu pour avoir été écrit par une jeune fille venant des banlieues, racontant la "misère" dans laquelle elle vit, bien sûr peu de ces jeunes ont la chance ou le pseudo talent de pouvoir écrire comme elle l'a fait, mais le contenu même de ce livre n'a rien de rocambolesque ou palpitant.

Marionnn - - 39 ans - 4 décembre 2006


Dans le 9-3, y'a pas que du peu-ra! 6 étoiles

Voila un élément amusant : parmi les critiques, deux des plus mauvaises notes sont données par des jeunes (20 et 23 ans) alors que deux des meilleures notes sont données par des retraités (64 et 61 ans). Comme quoi, la jeunesse, c’est d’abord dans la tête… !
Pour en revenir au roman de Faïza Guène, disons qu’il est bon, qu’il mérite d’être appelé roman même si sa forme générale peut aisément évoquer un journal intime ou une chronique. Certes, la maitrise du langage n’est pas de facture classique. Pas de formules surannées ni de concordance des temps alambiquées mais une fraicheur verbale assez inhabituelle. D’autant plus que l’auteur vient de la banlieue - elle habite à Pantin, dans la cité des Courtillières, une des plus pourries du 93, je le sais, j’ai habité juste en face pendant des années et ma famille vit toujours là-bas - et a fréquenté le collège Jean Jaurès, comme moi – et qu’elle n’a pas à se forcer pour recréer la couleur du parler banlieusard.
Cependant, il faut remarquer que le texte ne fait pas la part belle à l’argot, il y peu de termes incompréhensibles et jamais de vulgarité (pas de « lascar », « zyva », « renoi » etc.…). De fait, la lecture est agréable, aisée et semble couler de source. Les formulations oscillent entre la parlure des cités et un langage plus écrit pour un résultat très convaincant.
Certes, le texte, au fond, est un peu naïf mais la balance entre le réalisme cru de la vie pauvre et l’optimisme de l’héroïne permet de relativiser la portée du texte. En fait, on est à la limite du roman générationnel, au sens où le film, Le Grand bleu a pu être un film générationnel. On sait que des jeunes repoussés par la lecture ont lu ce roman-là. J’imagine mal qu’à la suite de ça ils deviennent des lecteurs assidus mais on peut imaginer qu’un ou deux vont considérer la lecture d’une autre œil et qu’ils vont guetter sa prochaine œuvre (qui vient de sortir).
Quant à savoir si Faïza Guène est la bonne Arabe de service, je me garderai bien de rentrer dans ce genre de débat un peu condescendant. D’autant plus que son succès n’est pas franco-français ni même uniquement francophone mais mondial ; j’imagine mal les américains, si gourmands du modèle du self-made man, l’inviter uniquement pour voir la fille de banlieue française qui écrit. Non, le talent est bien réel, en évolution, précieux et pas étalé à longueur de magazines people.
La seule interrogation, qui concerne tous ceux qui ont eu la chance d’être édités au demeurant, est de savoir si elle va passer l’épreuve du temps. Faïza va-t-elle capitaliser sur un genre ou va-t-elle expérimenter, changer de voie. Elle qui souhaite être qualifiée simplement d’ « écrivain » a une bonne carte à jouer pour exister par elle-même et non plus en rapport avec ses origines ou son milieu.

Numanuma - Tours - 51 ans - 20 septembre 2006


Un style inhabituel 9 étoiles

Voilà un petit roman que j'ai apprécié pour sa fraîcheur et sa verve.
Faïza Guène n'a pas la prétention d'écrire de la grande littérature. Il s'agit simplement d'une histoire vécue par tant de jeunes filles dans les quartiers.
Pour une fois qu'on parle de banlieues sans qu'il s'agisse toujours de pamphlets contre les émeutes, les violences urbaines, le racisme, les tournantes...
Ce livre nous apporte un autre regard sur les banlieues et la jeunesse.

Lolita - Bormes les mimosas - 38 ans - 14 septembre 2006


Un mignon petit roman... 7 étoiles

... écrit sur un ton très frais et plein d'humour.
Pour moi, ce livre vaut avant tout pour son style acidulé et son découpage sous forme de "tranches de vie". En revanche, pas de réflexion profonde sur la jeunesse ou la banlieue - au contraire, on trouve ici matière à entretenir les clichés.
Bref, une lecture agréable sur la forme, mais agaçante de naïveté sur le fond.

Sparkling Nova - Paris - 40 ans - 25 juin 2006


Très bien car très original 8 étoiles

Faïza Guène parvient admirablement à se glisser dans la peau d'une ado de 15 ans et la grande originalité réside dans l'écriture "parlée" à la sauce argot.
Et derrière tout ça il y a une fraicheur qui fait du bien.

J'attends son prochain roman (plus traditionnel j'espère) afin de me faire une idée de sa véritable écriture.

Yanice - - 39 ans - 28 avril 2006


Regard tendre et bourré d'humour 10 étoiles

Doria , l'héroïne de "Kiffe, Kiffe demain"est une adolescente lucide et tendre dont le regard sur les gens et les choses est vif, acéré, plein d'humour mais surtout bourré de tendresse .

J'ai adoré cette verve et cette gouaille !

LAPUCE - - 80 ans - 28 février 2006


Un ton 8 étoiles

C'est le point commun avec Françoise Sagan, le ton. "Bonjour tristesse" ne racontait pas non plus grand chose. Comme Sagan, Faïza Guène a un ton, et un regard. Un regard sur ce qu'elle vit. De ce point de vue, je ne comprends pas bien les reproches de la première critique. N'est-il pas opportun que la presse, la société française dans son ensemble s'intéresse à ce qui se passe, à ce qu'on pense dans les quartiers maghrébins?

Lapremierefois - - 82 ans - 12 février 2006


mieux vaut passer son chemin ! 1 étoiles

cette fille ne sait pas écrire ! c'est ennuyeux !
avant de publier, elle devrait revoir son style....
j'ai lâché le livre avant de le finir !

Angie8244 - - 41 ans - 12 février 2006


Sympathique 6 étoiles

Je ne suis pas vraiment d'accord avec la première critique, qui accuse Faïza Guène de s'en être mise "plein les poches", je pense que cette fille a du mérite, même si c'est pas du grand art, c'est un livre drôle, facile à lire, un bon livre, bon, j'aime pas trop le côté "cliché" du livre, mais j'aime bien l'ambiance, peut-être parce que je me reconnais dedans, je sais pas, en tout cas, ça vaut bien trois étoiles !

Visuelle - - 31 ans - 29 janvier 2006


Un bon livre... 8 étoiles

un livre qui parle comme une enfant de 15 ans, et c'est ce qui est bien car les auteurs ont tendance à utiliser des mots qui ne se trouvent dans le lexique que de quelques rares jeunes de nos jours.
Mais ce n'est certes pas non plus un superbe livre juste un bon...
Et c'est déjà pas mal.

MoRe pLeAsUrE - region parisienne - 41 ans - 15 juin 2005