La face cachée de la lune
de Martin Suter

critiqué par Calie25, le 15 avril 2005
( - 49 ans)


La note:  étoiles
Portrait magnifique sur la déviance mentale
Voici un livre qui m’a beaucoup étonnée, déroutée.. une pure merveille.

Un avocat qui connaît une réussite matérielle et sociale découvre qu’il y a un autre monde, une autre vérité. S’amourachant d’une hippie de 25 ans sa cadette, son monde basculera quand elle l’initiera à un champignon hallucinogène. Sa perception du monde évoluera, le plongeant dans la déshumanisation, ne trouvant le repos qu’au contact de la forêt.

Ce livre est prenant, surprenant, desservi par une écriture fluide, c’est un très grand roman …
Mangez-moi, mangez-moi... 10 étoiles

J'ai utilisé ce livre pour mes examens d'allemand et je l'ai vraiment adoré (malgré la difficulté de la lecture en allemand).
J'ai vraiment apprécié la plongée dans le monde doré des riches zurichois (une des spécialités de Martin Suter) et ensuite la descente aux enfers du personnage causée par la prise de champignons hallucinogènes.

Mangez-moi! Mangez-moi! Mangez-moi! C'est la chant du psylo qui supplie qui joue avec les âmes et ouvre les volets de la perception!

Mithrowen - La Chaux-de-Fonds - 35 ans - 28 août 2011


Un peu trop léger... 7 étoiles

Ce roman, d’après ma perception, peut se découper en trois parties distinctes. La première décrit la vie d’un avocat de haut vol dans la Suisse moderne, on le suit avec délectation dans sa manière de décrire les choses qui l’entourent, ses affaires, ses amis, ses relations privées et publiques et ses diverses conceptions de la vie. Magnifique de netteté, de rigueur et de finesse, cette première partie m’a ravi au plus haut point.

La seconde partie décrit la rencontre d’Urs Blank (c’est peut-être drôle, mais c’est son nom) avec une jeune fille, vendeuse de diverses petites choses indiennes à une échoppe de marché. Comme de juste, elle est séduite par sa maturité et son aisance, comme de juste, il est séduit par sa jeunesse et sa liberté. Je pense aussi et surtout que c’est l’attirance de deux mondes différents qui s’opère ici. Elle l’initiera à la consommation de champignons, mais un intrus glissé dans le panier aura des conséquences… funestes. Cette deuxième partie est à mon sens moins bonne que la première, les descriptions sont moins fines, plus « standardisées » et la déréliction d’Urs est elle-même, somme toute, décrite de manière un peu légère.

La troisième partie, la conclusion pourrions-nous dire, est une espèce de mise à plat des problèmes évoqués tout au long du livre. Je ne peux ici évidemment rien dévoiler, mais je suis pour ma part, resté sur ma faim; là aussi, c’est beaucoup trop léger…

De là ma note un peu réservée…

Pendragon - Liernu - 54 ans - 28 août 2007