Le Fauteuil hanté
de Gaston Leroux

critiqué par Sallygap, le 12 avril 2005
( - 47 ans)


La note:  étoiles
"En France, l'Immortalité diminue"
L’Académie Française compte normalement 40 membres ; quand l’un d’eux décède, un nouveau est élu parmi les postulants au siège. Mais les candidats meurent successivement, de manière étrange… de quoi perturber de futurs potentiels académiciens. Hippolyte Patard -Monsieur le secrétaire perpétuel- en est tout retourné, ils ne sont plus que 39… Ces morts sont-elles naturelles ou le fait d’un candidat refoulé ? Il va mener l’enquête, accompagné de Mr Gaspard Lalouette, marchand d’antiquités qui rêve de gloire académique…

Ce très court roman de Gaston Leroux est sympathique : les deux héros sont cocasses, trouillards( !), et amusants, bien loin du portrait des détectives logiques, astucieux ou courageux. Ils donnent un charme à l’ensemble. Le sujet de départ est assez original, (choisir l’Académie française comme lieu de crime), mais j’ai ressenti une petite déception sur la fin. L’énigme était peut être moins construite, la fin trop rapide… cependant, j’ai passé un bon moment, le sourire aux lèvres devant quelques bons mots ou la peinture des académiciens.
Bof 4 étoiles

Je suis plutôt déçue. J'ai trouvé l'histoire tirée par les cheveux. Même si la chute m'a bien plu, je trouve quand même des passages un peu loufoques. J'espère que le mystère de la chambre jaune sera plus à mon goût.

Lilule - baalon - 51 ans - 23 mars 2018


Un peu vieillot 4 étoiles

J'ai lu ce roman pendant mon adolescence et j'en gardais un bon souvenir. Je l'ai relu récemment et j'ai été plutôt déçu. L'histoire m'a paru longue à démarrer et pas intéressante. Par contre, j'ai aimé la fin totalement invraisemblable et son côté "film d'horreur de série Z".

Kalie - Sarthe - 54 ans - 4 juillet 2010


du polar à l’ancienne 7 étoiles

Le fauteuil en question, c’est un fauteuil vacant à l’Académie Française du fait de la mort de son titulaire. Et M. Hippolyte Patard (charme du polar à l’ancienne : de jolis prénoms désuets), secrétaire perpétuel, est aux cents coups. Il y a déja eu deux élections pour renouveler le titulaire et lors de chacun des deux discours d’investitures, la mort a frappé le récipiendaire. De là à considérer qu’une malédiction a été jetée sur ce fauteuil, qu’il est hanté … ?
On se retrouve donc dans un Paris fin XIXème, finement évoqué par Gaston Leroux, qui se paie, semble-t-il, gentiment la tête de l’Académie Française. Il y a de la psychologie, du gentil délire dans l’intrigue, un savant fou, un académicien sans scrupules et … Gaspard Lalouette (les jolis prénoms, hein ?), antiquaire-brocanteur de son état qui a commis deux livres techniques sur l’Art, et qui vient relever le défi de se présenter au fauteuil (que ne ferait-on pas pour un fauteuil à l’Académie !).
L’intrigue est donc emballée ; mourra-mourra pas ? Interviendront de très curieuses figures, de beaux moments poétiques, et puis une fin un peu précipitée et qui nous laisse sur notre faim. Un peu. Comme s’il avait fallu une fin mais que le coeur n’y était qu’à moitié.
De bons moments néanmoins qui nous confirment que le monde change, vite, de plus en plus vite. Où sont les Hippolyte Patard et les Gaspard Lalouette … ?

Tistou - - 68 ans - 9 janvier 2008