Le masque de Venise
de Rosalind Laker

critiqué par LYRA PARLE D'OR, le 11 avril 2005
( - 48 ans)


La note:  étoiles
les choristes à venise
Le masque de venise par sa couverture et son titre pourrait faire penser à un énième roman de la collection Arlequin. Mais dès les premières pages, le lecteur se trouve plongé dans un univers sombre et tragique, où Cendrillon cotoie Blanche Neige et les Ténardiers. Rosalind LAKER décrit avec forces détails, la Venise du XVIIIème siècle, aussi belle et puissante que pervertie et tragique. Le lecteur se faufile à travers canaux et ruelles pour suivre le destin de Marietta, jeune orpheline des quartiers pauvres qui se retrouvent pensionnaire de l'OSPEDALE DELLA PIETA afin d'y suivre un enseignement sévère et de devenir au choix, une musicienne reconnue ou une parfaite jeune épouse. Son destin nous entraine au coeur des querelles sans fin des riches héritiers de puissantes familles vénitiennes, sur fond de Carnaval et de concerts. Les fêtes somptueuses se succèdent, mélant dans leurs délires toute la séduction de Venise et toute sa perversité. L'auteur nous entraine dans une valse effreinée, à grand coup de suspens, et d'intrigues, sur fond de tragédie grecque.

Elle tisse la toile d'une véritable saga familiale, ajoutant ici les ingrédients des meilleurs polars pour mieux nous envouter. Pris au piège il n'y a qu'une issue, lire et lire encore pour connaître le dénouement qui ne peut être que fatal.


Le livre terminé, le lecteur n'aura de cesse de dénouer dans ce récit romanesque les fils de la fiction avec ceux de l'Histoire, car l'auteur, par son fantastique travail de recherche dresse une portrait très réaliste de la ville aux canaux au temps de sa splendeur.

Ce livre est à conseiller à tous ceux qui aiment Roméo et Juliette, Sissi et d'Artagnan.