L'ascension & autres récits
de Jean-Luc Mathieu, Marc-Antoine Mathieu (Scénario et dessin)

critiqué par Julius, le 11 avril 2005
( - 51 ans)


La note:  étoiles
ascension
Marc Antoine Mathieu m'a encore fait mal ! je ne sais pas comment il s'y prend mais ses BDs me scotchent au mur !! (Le Dessin aie aie aie ! impossible de décoller de la cuvette, j'entends encore les "A table ! qu'est ce tu fous !")
Cette dernière oeuvre est composée de nouvelles dont la principale traite de la découverte de soi, une recherche de toute une vie ...
C'est simple (un concept qui se fait rare de nos jours), peu de mots, de l'ombre, de la lumière, un visage, des regards, ... pas prétentieux et authentique (pas comme cette critique).
Alors Marc Antoine puis je te poser une question : "C'est quoi ton putain de secret ??? dis moi, c'est ça qu'on appelle le talent ?"
Bancal 6 étoiles

Ce recueil d’histoires courtes vaut davantage pour la première, « L’Ascension », que pour le reste. D’ailleurs, celle-ci se distingue autant par sa longueur (19 pages) que par son style, qui correspond davantage à la production habituelle de ce bédéaste atypique et extrêmement talentueux. Ce magnifique conte initiatique et métaphysique aurait d’ailleurs mérité un album à lui seul.

Les autres récits, dont quatre sont issus de nouvelles écrites par le frère de Marc-Antoine Mathieu au début des années 80, font en moyenne quatre pages et sont d’une tournure beaucoup plus littéraire (surtout n’y voir aucune connotation péjorative). Pour ces dernières, on peut observer que le trait était beaucoup plus réaliste et moins affirmé que ce que l’auteur a pu faire par la suite dans la période « Julius », à l’instar du premier récit réalisé entre les tomes 3 et 4. Certes, dans tous les cas on reconnaît sa patte, avec cette opposition binaire entre le noir et blanc, mais on reconnaît davantage dans « L’Ascension » la veine fantastique de Marc-Antoine Mathieu, qui explose littéralement avec la série « Julius Corentin Acquefacques ».

Difficile dans ce contexte de juger dans sa globalité cette œuvre disparate, même si l’atmosphère d’étrangeté et de solitude propre à l’auteur reste le fil rouge, mais à l’exception du premier récit, je suis resté sur ma faim. Ces histoires sont trop brèves et se terminent souvent en queue de poisson, d’autant que je ne suis déjà pas porté sur les nouvelles en général, tant dans la littérature que dans la BD. Selon moi, cet ouvrage un peu bancal reste davantage une curiosité. Pour ce qui est de l'achat, à réserver surtout aux inconditionnels.

Blue Boy - Saint-Denis - - ans - 13 septembre 2013