Chroniques du pays des mères
de Élisabeth Vonarburg

critiqué par Cuné, le 7 avril 2005
( - 56 ans)


La note:  étoiles
Science-fiction Québécoise
Vers l'an 2500, sur la terre, le déclin a eu lieu, les océans ont débordé et recouvert des continents, la vie s'est organisée autrement pour les survivants. La société est devenue entièrement féminine, les hommes existent toujours mais sont très peu nombreux. Lisbeï est notre narratrice, de sa petite enfance à sa mort, elle a une soif de savoir insatiable et fouillera longuement les vestiges du passé pour comprendre, extrapoler, établir ce qui a été et modifier la société en conséquence...
C'est un roman très puissant, qui entrouvre sans cesse de nouvelles portes, de nouvelles réflexions. On fait de nombreux parallèles avec notre époque, on est vraiment pris dans l'intrigue et on veut sans cesse avancer, savoir. Malheureusement le style d'Elisabeth Vonarburg m'a un peu rebutée, j'accrochais à chaque fois sur la féminisation du vocabulaire, et je n'ai jamais réussi à "aimer" Lisbeï... c'est pourquoi aussi la fin m'a laissée avec mes questions, j'aurais voulu qu'on s'arrête plus sur certaines de mes interrogations, au lieu de survoler souvent plusieurs années pour les résumer après... J'ai eu le sentiment que j'étais sans cesse à côté de la plaque, que quand un élément ou un personnage m'intéressait, il devenait secondaire, que je ne m'attachais pas à la vraie Histoire, mais à sa périphérie, aux conséquences possibles seulement...
Je serais vraiment curieuse de lire l'édition remaniée, pour voir ce qui a été mis en avant.
Par contre, il y a une imagination fertile et cohérente qui m'a complètement séduite; tout un monde organisé, avec des modes de fonctionnement passionnants. Je lis très très peu de science-fiction, à ce titre c'est un vrai plaisir d'avoir lu justement ce roman là.
Construction d'un monde et d'une personne 6 étoiles

L'histoire est centrée sur une femme, depuis sa naissance jusqu'à sa vieillesse, qui découvre en même temps que nous le monde dans lequel elle vit. Le récit est entrecoupé de lettres que s'échangent d'autres protagonistes qui vivent la lente évolution psychologique et l'ouverture progressive de communautés fermées devant faire face à des découvertes archéologiques qui bouleversent certaines croyances.

La lecture est lente avec des développements abondants et de longues descriptions. Au niveau de la grammaire, c'est le féminin qui prend le pas sur le masculin et on se fait très vite à ce changement.

Après un événement catastrophique, les populations se sont organisées et essaient de revivre sur un mode différent. Les enfants qui naissent sont parqués dans des nurseries et on ne s'y attache pas car ils peuvent avoir la « maladie » qui les tue jeunes. Très peu de garçons naissent. Lisbeï est le fil conducteur qui nous ouvre les portes de cette nouvelle culture.

IF-1115-4402

Isad - - - ans - 31 décembre 2015