Le musulman
de Valerij Aleksandrovič Zalotuha

critiqué par THYSBE, le 5 avril 2005
( - 67 ans)


La note:  étoiles
Usurpation.
Valéry Zalotoukha développe à nouveau le thème du retour de l’enfant prodigue dans son pays (voir le dernier communiste).
Cette fois-ci il s’agit du fils aîné porté disparu pendant la guerre en Afghanistan et qui revient après sept années de captivité. Il est confronté à tous ces changements qui se sont passés pendant son absence :
- dans sa famille, son père s’est pendu, son frère sort de prison
- son ancienne copine fait la belle auprès de nombreux soupirants
- tout le village s’ouvre au capitalisme.
Pour lui, rien ne sera plus comme avant, d’autant plus que pendant sa captivité il est devenu musulman. C’est donc au rythme des prières qu’il redécouvre ce pays qui ne manque pas les occasions de fêter les évènements à coup de vodka. Boisson désormais abolit par sa nouvelle religion. C’est presque un affront pour cette population qui veut lui témoigner son affection.
Tout le village ne reconnaît plus Kolka parti envahir ce pays Afghan et qui revient envahi par la religion Afghane.

Là aussi, tout comme dans « le dernier communiste » j’ai trouvé que l’écriture manquait de composant. Par moment je me sentais plus dans une fable à l’italienne avec ces effets exagérés des descriptions de situations. Peu de dialogue par le personnage principal. Je l’ai ressenti un peu en retrait, pas franchement impliqué dans l’histoire.
Ce thème très alléchant du retour au pays avec en expectative les transformations de part et d’autre, ne m’a pas séduit dans sa dissertation.
Intéressant 8 étoiles

J'ai bien aimé ce court roman, l'histoire du retour d'un soldat russe après sept ans de captivité en Afghanistan pendant lesquels il s'est converti à l'Islam. Ce n'est pas facile de vivre selon les préceptes de l'Islam en Russie et il se heurte à sa famille et au village, que ce soit lorsqu'il s'agit de boire de la vodka ou de participer à la resquille institutionnalisée (et nécessaire pour survivre).

Le livre est bien écrit et se lit vite. Comme Thysbe je trouve que le personnage principal reste trop en retrait, on dirait un observateur étranger à l'histoire. Mais contrairement à Jules je n'ai pas trouvé la fin simpliste et je ne crois pas que l'auteur veuille faire passer un message particulier.

Saule - Bruxelles - 59 ans - 12 octobre 2005


Pas tout à fait d'accord 6 étoiles

Je trouve ce livre très bien écrit et l'histoire est forte, nous sommes bien accrochés. C'est vrai que Kolia le parle presque jamais et cela le rend crispant. C'est d'ailleurs ce qui rend son frère fou de rage alors qu'en disant quelques mots Kolia aurait pu éviter de terribles bagarres.
Kolia est peu sympathique aux autres, surtout parce que tout dans son comportement parfait est comme un jugement des autres. Il n'a pas besoin de dire, sa façon de vivre et de penser parlent à sa place.
Par contre, là où je suis tout à fait d'accord c'est à propos de la fin du livre. Alors que le récit est puissant, nous allons soudain, en trois événements successifs, tomber dans du plus pur Coelho. Le Coran, la Bible, la vie, la mort, la survie, le sens de la vie etc. Cela aurait pu être fait, mais autrement ! Pas avec des clichés incroyables et des paraboles de secondes zones !
C'est vraiment désolant pour un livre qui, par ailleurs était intéressant, tout au moins à mes yeux.

Jules - Bruxelles - 80 ans - 16 juin 2005