Papa bis
de Valérie Clo

critiqué par Clarabel, le 5 avril 2005
( - 48 ans)


La note:  étoiles
Rôle de substitution
Valo a onze ans lorsqu'elle fait la rencontre de son nouveau père. Le sien, le vrai pour elle, est mort quatre ans auparavant, accident de travail, coup de massue sur la tête pour sa mère et elle... Bref, aujourd'hui sa maman est de nouveau heureuse, amoureuse et décide de vivre avec cet homme dans le Sud. Une nouvelle vie commence, dans laquelle Valo ne sent pas à l'aise, pas dans ses baskets. Il y a de plus la métamorphose de son corps, en concordance avec son mental, qui n'arrange rien : Valo se sent insignifiante, pas jolie, et prend ombrage de la beauté rayonnante de sa mère. Un nouveau bébé arrive, mais les affinités entre Valo et le nouveau père demeurent lointaines, froides. Valo est boudeuse, blessée, triste, amère... Sa mère devient de plus en plus nerveuse, donneuse de claques, et lance des regards noirs. Pas facile, la vie de famille ! Encore moins lorsqu'il faut la recomposer !

"Papa bis", premier roman de Valérie Clo, offre d'une écriture légère et gracieuse le portrait d'une enfant qui grandit, en mal d'un père, meurtrie d'un deuil inaccompli, flouée d'un sentiment d'abandon et de mise à l'écart. Valo est une jeune fille ordinaire, aussi son discours est attachant, tendre et sensible. Ce roman aurait pu paraître en édition jeunesse, la simplicité du style permet à un lectorat très large de s'y plonger. Il est juste à déplorer le choix des illustrations des couvertures (ex aussi pour "Encore un peu de patience"), toutefois Valérie Clo, à peine trente ans, fait sa petite place parmi les nouvelles plumes actuelles. Ses romans se lisent facilement et révèlent beaucoup de vénusté et de finesse !